Inspirer une génération. Le slogan des Jeux olympiques de Londres 2012 m'a beaucoup fait réfléchir sur les défis que nous devrons relever au Québec, où un enfant sur quatre souffre d'embonpoint et où le taux de décrochage scolaire atteint des proportions inquiétantes. Le développement de nos jeunes s'en trouve grandement affecté.

À mon retour, je me suis mise à rêver. Et si l'esprit des Jeux pouvait inspirer une mobilisation collective, au Québec, afin de favoriser l'émergence d'une jeunesse en santé et éduquée, avec tous les outils en mains pour s'épanouir?

Il existe déjà au Québec un mouvement en faveur de l'activité physique chez nos jeunes. Je pense notamment à l'engagement de nos fédérations sportives, à l'omniprésence du Réseau du sport étudiant et de Sports Québec, à l'offre des municipalités, à la programmation accessible des centres et organismes communautaires, et j'en passe. Malgré toutes ces occasions de bouger, les jeunes n'ont jamais autant été aussi inactifs. Sans compter qu'ils s'alimentent très mal.

Tout le monde le sait, tout le monde en parle. Nous ne sommes plus à l'heure des études et des constats. Il faut agir et intensifier nos actions pour changer les pratiques et créer partout autour des jeunes les conditions requises afin qu'ils puissent s'épanouir en santé.

Nous avons tous le pouvoir d'agir, dans la mesure de nos moyens respectifs, pour faciliter et encourager les saines habitudes de vie chez les jeunes. Parents, maires, directeurs d'école, gouvernements: l'avenir de nos jeunes est entre nos mains!

Il est d'ailleurs moins compliqué qu'il n'y paraît d'adopter de saines habitudes de vie et ainsi favoriser le développement global des jeunes. Comme parent, il peut suffire de fermer la télé pour y substituer une heure de marche ou de vélo, ou encore de remplacer dans l'assiette un morceau de gâteau par un yogourt ou une pomme.

Autant de gestes simples que l'on peut intégrer graduellement dans notre quotidien. Par contre, il ne faut surtout pas croire que ce virage vers une jeunesse en meilleure santé repose sur les seules épaules des parents.

Il faut que les éducateurs, professeurs et autres acteurs de premier plan qui accompagnent déjà les jeunes au quotidien, de même que les élus dotés d'un pouvoir décisionnel, passent à l'action. Je les mets au défi immédiat d'adopter des programmes et des politiques qui vont concourir à l'éclosion de milieux de vie au sein desquels il sera plus facile et plus encourageant pour un jeune de faire des «choix santé».

Ensemble, nous pouvons aspirer à transformer le Québec pour qu'il devienne l'un des meilleurs endroits au monde pour y fonder et élever une famille. Un Québec avec un bassin de jeunes heureux, actifs, éduqués et en bonne santé qui se renouvellera constamment. Nous avons tous un rôle à jouer pour prolonger l'engouement olympique afin que nos jeunes mangent mieux et bougent plus. Il en va de leur réussite globale.

Les athlètes qui ont fièrement représenté le Canada à Londres ont complété avec succès leur longue et laborieuse marche olympique à force de détermination et de talent, bien sûr, mais aussi parce qu'ils ont pu bénéficier d'un climat propice à leur épanouissement.

Il est maintenant temps de mettre nos ressources et notre énergie en commun afin que nos jeunes montent graduellement toutes ces petites marches nécessaires, avant même qu'ils ne puissent raisonnablement rêver à leur propre podium, quel qu'il soit. Plongeons ensemble pour un Québec en forme!