Au début des années 90, Jean-François Lisée a écrit le livre Le Tricheur où il dénonçait l'attitude de Robert Bourassa qui laissait flotter l'idée qu'il était favorable à la souveraineté du Québec alors qu'il n'avait nullement l'intention de la réaliser. Aujourd'hui, Jean-François Lisée est candidat du Parti québécois qui est le champion de la culture du gel des tarifs et de la hausse de l'impôt sur le revenu. Or, dans ses récents ouvrages, Pour une gauche efficace et Comment mettre la droite K.-O. en 15 arguments, Jean-François Lisée recommandait d'augmenter substantiellement les tarifs, notamment ceux de l'électricité et de ne pas augmenter les taux d'imposition des revenus. Quel est le meilleur mot pour décrire cette contradiction?

Au début des années 90, Jean-François Lisée a écrit le livre Le Tricheur où il dénonçait l'attitude de Robert Bourassa qui laissait flotter l'idée qu'il était favorable à la souveraineté du Québec alors qu'il n'avait nullement l'intention de la réaliser. Aujourd'hui, Jean-François Lisée est candidat du Parti québécois qui est le champion de la culture du gel des tarifs et de la hausse de l'impôt sur le revenu. Or, dans ses récents ouvrages, Pour une gauche efficace et Comment mettre la droite K.-O. en 15 arguments, Jean-François Lisée recommandait d'augmenter substantiellement les tarifs, notamment ceux de l'électricité et de ne pas augmenter les taux d'imposition des revenus. Quel est le meilleur mot pour décrire cette contradiction?



LE Dr BARRETTE IRRÉALISTE

Suzanne Villeneuve

Je suis médecin de famille depuis 28 ans et c'est avec stupéfaction, Dr Barrette, que j'ai pris connaissance de vos propositions pour régler le problème de pénurie de médecins de famille au Québec. Comme ministre de la Santé, vous exigeriez que les médecins de famille en cabinet prennent en charge 1600 patients et voient 25 patients par jour. On parle ici de patients, pas de chaîne de montage. Une consultation en médecine familiale, contrairement en spécialité, implique le plus souvent de traiter plusieurs problématiques dans différents systèmes chez une population vieillissante. Tout ceci prend du temps si on veut exercer une médecine de qualité. Avec vos propositions, je vois mal comment il sera possible de concilier qualité de soins et quota. Si vous prenez le pouvoir et mettez en application vos promesses, je songe que la seule façon d'offrir les soins que méritent mes patients sera de devenir médecin non participant à la RAMQ.



MÉPRIS DE M. CHAREST

Suzanne Gagnon, Montréal

Dans la rue. Ces mots réfèrent à deux réalités qui ne se croiseront jamais. Une expression qui, pour les uns, est synonyme de faillite; pour les autres, de prise de position. Le mépris versus la fierté. Les gens descendent dans la rue, vivent dans la rue, jouent dans la rue: les manifestants, les sans-abri, les saltimbanques. Des gens qui vivent et respirent au rythme de leur ville. Dans le choix des mots utilisés par le premier ministre Charest, on sent le mépris pour le peuple. Juste de montrer la rue du doigt, c'est ne pas l'aimer. Indifférence au nom de la sainte économie, des programmes sociaux qui disparaissent, des tarifs qui montent. Mépris envers ma famille, mes amis, mes enfants qui sortent et marchent, debout devant l'intolérance. J'en ai tellement assez de ce ton! Du clin d'oeil de «mononcle» qui exclut toute une rue. Du dénigrement. Du non-amour. Vous n'aimez pas votre peuple, M. Charest. Il vous le rendra bien, je l'espère, le 4 septembre.