Voici quelques réactions de lecteurs à l'opinion de Gaétan Frigon, intitulée «On n'est pas sortis du bois», qui a été publiée mardi.

Tout est calcul politique



Belle analyse, très réaliste et pertinente de M. Frigon. Vous avez parfaitement raison de dire que tout est calcul politique. Au Québec, si le politicien dit «les vraies affaires», comme augmenter les frais de garderie ou les droits de scolarité, il risque de ne pas être élu parce que le Québécois moyen veut tout avoir et payer le moins possible. Si on considère qu'environ 40% des contribuables ne paient pas d'impôt, l'autre 60% a une vision trop jovialiste des finances de l'État. Combien de citoyens sont vraiment informés, mis à part les grands titres des principaux journaux, des grands enjeux que nous devrons affronter en tant que collectivité?

Michel Larivière, Mercier

Faute d'opposition

Depuis que j'ai le droit de voter, je vote libéral, principalement parce que ce parti représente des valeurs qui me ressemblent. Par contre, j'ai beaucoup hésité à voter pour le Parti libéral lors de la course opposant Lucien Bouchard à Jean Charest en 1998, deux politiciens de taille qui nous forçaient à réfléchir. Le Québec vote en effet pour les chefs de parti et non pour les candidats locaux. Je me demande sincèrement pourquoi les têtes dirigeantes du Parti québécois s'entêtent à laisser Mme Marois comme chef. Il est clair, pour moi et mon entourage, que Mme Marois manque d'envergure, qu'elle est opportuniste et virevolte dans tous les sens, en quête d'un gain de popularité (allez hop les casseroles et le carré rouge!). Le résultat de l'élection donnera probablement la victoire à M. Charest et son parti, faute d'opposition valable. M. Legault et la CAQ sortent à peine de l'ombre et le Québec attendra probablement encore un peu avant de leur donner une chance. Malheureusement, nous sommes dans le même bateau au fédéral, où il n'y a aucune option réelle de leader au Parti libéral et au NPD. Où est la vraie relève politique? Où sont nos futurs chefs d'État?

Sylvain Tassé, Sainte-Thérèse

Climat malsain

Malheureusement, je suis entièrement d'accord avec M. Frigon. Y a-t-il un leader prêt à s'investir dans un climat politique aussi malsain? Nous avons un premier ministre sortant qui pourrait être mis dans l'embarras à la commission Charbonneau et il se présente sans aucune gêne même si son gouvernement a gaffé à maintes reprises. Allons-nous avoir le gouvernement que l'on mérite? À vrai dire, je suis un peu désabusé.

René Boilard

Répétition des années 70?

Je demeure sceptique quant aux chances de Pauline Marois de ravir le siège de conducteur tant convoité. Étant un ancien péquiste, je constate les effets pervers du cynisme dans la population. Je vais paraître un peu nostalgique, mais le principe d'alternance relève plus de l'insatisfaction globale que du calcul politique. Au cours des années 70, c'est l'éveil de l'élite intellectuelle (étudiante, en passant) qui a favorisé le PQ, avec l'aide du RIN et d'une gauche embryonnaire. L'histoire pourrait bien se répéter et, comme un pendule, on pourrait se retrouver avec la même conséquence au plan stratégique. Ainsi, Pauline Marois pourrait reprendre le volant métaphorique du pouvoir.

Claude Bergeron

Vrai leader demandé

Malheureusement, c'est trop vrai, M. Frigon a raison. Quelle tristesse! Jean Charest et Pauline Marois n'ont qu'un but, trop évident, celui d'être élu à tout prix, quel que soient les moyens utilisés. Résultat? Le bien des citoyens passe en dernier, l'élection ou la réélection en premier. Vite, un vrai leader demandé.

André Tremblay

Dommage pour le PQ

Je suis parfaitement d'accord avec l'analyse de M Frigon. Dommage, car le PQ aura de très bons candidats.

Louis Cadrin