En cette période électorale et surtout, face à un avenir économique incertain et possiblement précaire, il est plus que temps de donner un sérieux coup de barre et de s'attaquer aux vaches sacrées que sont nos programmes universels, sans mettre notre économie à terre.

Comme le disaient entre autres Lucien Bouchard et Joseph Facal dans un passé pas si lointain, nous devons protéger et assurer l'avenir des générations futures et surtout celles de nos enfants.

J'en appelle donc aux partis politiques en lice aux élections d'oser faire face à la réalité, de laisser de côté les bonbons à saveur électoraliste et de convaincre les Québécois que nous avons besoin d'un effort concerté, collectif et regroupé pour le bien de tous et chacun, avant que les banques et les prêteurs internationaux ne dictent eux-mêmes nos conditions de vie, ce qui risque d'être une méchante surprise.

Pour l'instant, nous avons encore notre mot à dire, mais le temps commence à manquer. M. Charest, Mme Marois, M. Legault, c'est à vous de décider quelle place vous voulez avoir dans l'histoire du peuple québécois. C'est l'heure de vérité.

Ma liste n'est pas exhaustive, loin de là, ni par ordre de priorité. Il faut s'attaquer à des programmes considérés jusqu'ici comme des intouchables et répartir le fardeau des contribuables le plus équitablement possible.

Allons-y: indexation progressive des tarifs dans les garderies et des droits de scolarité (environ 5% chaque année); ticket modérateur dans le milieu hospitalier (10$ la visite); augmenter l'âge de la retraite à 67 ans immédiatement (de toute façon, on n'aura pas le choix dans l'avenir); éliminer les primes de départ qui sont souvent des abus de pouvoir; couper 5% dans le fonds de retraite; augmenter de façon considérable les peines aux fraudeurs économiques (présentement dérisoires); éliminer 20% des postes de cadres dans le gouvernement; forcer les assistés sociaux (aptes au travail) à travailler un minimum d'heures par semaine, pour les valoriser et les rendre productifs pour la société.

C'est collectivement que nous devons affronter ce problème, et surtout pas en visant uniquement des groupes en particulier. Cela doit être l'effort de tous, sans exception, car c'est uniquement ainsi que nous nous en sortirons. Si tout le monde fait un bout de chemin, nous pourrons faire nos propres choix dans l'avenir.

Déjà, en prenant ces décisions, nous pourrions libérer beaucoup d'argent et nous donner la marge de manoeuvre nécessaire. N'attendons plus, la situation est urgente.