Tous les quatre ans, le cycle olympique revient et le spectacle recommence... mais pas pour tous.

Pour nous spectateurs, c'est deux semaines d'écoute télévisuelle et de lecture passionnée des journaux.

Pour les athlètes qui y participent, c'est la fin de 15 ans de travail, parfois l'apogée, mais aussi le risque de grandes déceptions.

Les 10 500 athlètes qui participent aux Jeux olympiques de Londres ont probablement travaillé la moitié de leur vie pour gagner cette place. Seuls quelques-uns monteront sur le podium. C'est un peu difficile de se mettre dans leur peau et d'imaginer ce qu'ils ressentent.

D'abord, une grande fierté d'être là, de représenter leur pays. Une grande fête avec les meilleurs athlètes de la planète, une satisfaction d'avoir atteint ce niveau d'excellence. Tous sont heureux d'entrer dans le stade, un bonheur qu'ils n'ont pas volé et un souvenir qu'ils doivent graver dans leur mémoire, peu importe ce qui arrivera par après.

Cependant, plus de la moitié de ces athlètes savent qu'ils ne gagneront pas de médaille. Ils savent où ils se situent dans l'échelon et connaissent déjà les favoris, le groupe des 10-20 meilleurs au monde.

Cette deuxième moitié va essayer de profiter au maximum de cette expérience qui ne reviendra peut-être jamais.

Se promener à l'intérieur du village des athlètes est une expérience en soi. Vivre deux semaines avec les meilleurs au monde, voir déambuler les équipes étoiles de soccer, les cyclistes qui viennent de compléter le Tour de France, ce nageur Michael Phelps aux pieds de géant, les haltérophiles, les joueuses de volley-ball... c'est toute une expérience! Être là, avec eux...

Pour la première moitié des athlètes, les «top contenders», c'est une autre histoire. Ils savent bien que les Jeux ne reviennent qu'aux quatre ans et qu'il faut être à son top le jour J. Parmi les 10 favoris, seul celui ou celle qui réussit à mettre les 47 morceaux du puzzle ensemble montera sur la plus haute marche.

La meilleure capacité physique combinée à la préparation physique, mentale, le bon timing dans son programme, la concentration, le meilleur équipement, l'entraîneur, les coéquipiers, les soigneurs, tout doit se synchroniser à la perfection pour arracher l'or.

Ces athlètes vivent un cocktail composé d'un mélange de stress, d'adrénaline, d'espérance et de chance. Parmi les 20 meilleurs au monde dans chaque discipline, 19 seront déçus de ne pas avoir gagné. Pour ces derniers, les Jeux sont pénibles et ils se souviendront longtemps de cette épreuve, sans compter qu'on leur rappellera à l'occasion... C'est dur pour eux, mais c'est ce qui fait qu'ils nous inspirent.

Les Jeux olympiques, c'est la plus belle fête du sport. Peu importe ce qu'en disent leurs détracteurs, c'est une des plus grandes sources de fierté nationale, un hymne à la vie et au dépassement.

J'adore suivre les Jeux et voir nos Canadiens performer de mieux en mieux. Je demeure convaincu que l'investissement fait par nos gouvernements est très rentable. Si chaque Québécois et chaque Canadien qui suivent nos athlètes se disaient qu'eux aussi, ils peuvent faire un petit peu mieux, un peu plus loin, tout le pays s'améliorerait. Prendre sa santé en main, vouloir être meilleur à son travail, aider les autres, bien profiter de la vie et apprendre à être heureux, ça ne coûte rien, mais ça change tout. C'est juste nous qui décidons si on veut ou pas.

Pas d'excuse, on peut tous être comme ces olympiens.