Alors qu'on réussit graduellement à sortir la malbouffe et les boissons gazeuses des écoles et qu'on parle de réglementer les boissons énergisantes, voilà que la SEPAQ nous accueille au camping Rioux du parc national du Bic, près de Rimouski, avec une machine distributrice de boissons gazeuses. Et ce, décorée à grands frais des logos de la SEPAQ et de Pepsi. Sans oublier le slogan «Avez-vous fait le plein?»

Je croyais que la SEPAQ devait sensibiliser les visiteurs au respect de la nature, à l'environnement, l'écologie et les saines habitudes de vie. Eh bien non. Après avoir augmenté ses tarifs d'accès quotidien de 71% en deux ans et nous exiger maintenant 40$ pour ériger une petite tente deux-places sur un sol en gravelle, sans eau ni électricité, nous faire payer le bois pour se faire un feu et par-dessus tout, nous faire payer pour prendre une douche, nous devons maintenant subir cette pollution visuelle qui, dans un parc national d'une beauté exceptionnelle, n'a aucunement sa place.

Je veux bien croire que Pepsi paie des redevances à la SEPAQ et que malheureusement, cette dernière prêche sans contredit le capitalisme plus que toutes autres philosophies écologiques et environnementales, mais là, il y a des limites à se moquer des visiteurs.

Après avoir réservé par internet à la SEPAQ au printemps, je me fais bombarder depuis, de publicités par courriels où on va même jusqu'à me demander de faire un don pour la conservation de nos parcs nationaux. Hein ?! On frôle ici l'arrogance.

Le président du conseil d'administration de la SEPAQ, Daniel Deslauriers, détenteur d'un doctorat en médecine, et le président-directeur général, Raymond Desjardins, diplômé en biologie-écologie, pourront sûrement répondre à ma question: à quand le McDo sur l'Île Bonaventure ou le Couche-Tard au sommet de l'Acropole des Draveurs?