Le texte signé Francine Laplante, «Je suis une croyante critique catholique», que nous avons publié samedi, a suscité plusieurs réactions. En voici quelques-unes.

Mme Laplante,

Je suis athée. Pourtant, je partage les mêmes valeurs que vous: le respect, le partage, le don de soi, le souci de l'autre, le pardon.

Moi aussi je rencontre des gens dans mon patelin et dans ma communauté qui me sont sympathiques, humains, généreux, simples et profonds, qu'ils adhèrent à une religion ou non. Moi aussi je vais en chimiothérapie chaque semaine et je survis à un stade avancé de cancer, mais personne ne vient me frotter d'huile de Saint-Joseph en espérant me sauver.

Je rêve du jour où on cessera de croire les fables du premier siècle pour se rallier à des valeurs humanistes qui perdurent dans toutes les sociétés à travers les temps. Sans dogme religieux. Et je mourrai heureuse d'avoir été un miracle de la vie, d'avoir été un chaînon de cette magie qu'est l'évolution.

- Brigitte Côté



DES PRINCIPES IMMUABLES


Mme Laplante,

Vous dénoncez le manque de modernité de l'Église. C'est pourtant l'assurance de sa crédibilité et ce qui lui a permis de traverser les âges. En effet, notre Église repose sur des principes immuables et non sur des valeurs sociales qui bougent au rythme instable des différentes modes. Aucun véritable catholique ne pourrait respecter une religion qui supporterait l'immoralité sexuelle ou la culture de la mort d'enfants à naître. Comment pouvez-vous penser une telle chose? Si vous le croyez, comme vos curés vedettes, c'est que, malgré votre prétention, vous n'êtes pas catholique, ma pauvre dame, et c'est avec regret que je me dois de vous l'apprendre.

Je vais à la messe le plus souvent que je le peux. Je n'ai aucunement besoin d'un curé charismatique qui se mêle à la foule ni qu'il ne devienne «mon frère, mon ami ou l'oncle de mes enfants». Et je ne veux surtout pas qu'il ressemble à Raymond Gravel. Je désire d'un prêtre qu'il célèbre la messe dans la dignité que mérite le sacrifice de Notre Seigneur. J'attends de lui qu'il incarne le message du Christ, qu'il se montre à la hauteur des sacrements de l'Église, qu'il s'habille et se comporte comme un prêtre, qu'il fuie les mondanités et le vedettariat pour m'inspirer l'humilité, l'obéissance et la repentance qui feront de moi un meilleur catholique.

Contrairement à ce que vous dites, c'est une Église respectueuse de sa tradition et noble dans son rituel eucharistique qui a bâti notre pays et non pas celle du discours populiste de curés orgueilleux jouant les stars ou de prêtres libéraux rebelles aux fondements de leur tradition. Ce sont justement ces modernistes insouciants qui ont fait le plus grand tort à leur institution qui souffre, aujourd'hui, de leur manque de rigueur.

- Paul Saccà, Québec



UN SERVITEUR EXEMPLAIRE


Lorsqu'il était curé à ma paroisse, j'ai aimé voir Mgr Christian Lépine, le futur archevêque de Montréal, se mêler aux citoyens de Repentigny. J'ai aimé sa simplicité et son accessibilité. Il s'est fait tout à tous. Il fut mon frère, mon ami et l'oncle de mes enfants. J'ai aimé écouter Mgr Lépine transmettre la foi catholique et assumer ses convictions.

Je suis confiante en la capacité de Mgr Lépine d'être l'ambassadeur de Jésus-Christ. Son attitude ne fait qu'augmenter davantage l'envie de la population de renouer avec cette Église qui a servi à construire notre pays tel que nous le connaissons.

Quelle est la qualité de Mgr Christian Lépine? Il est un serviteur exemplaire.

- Louise Deschênes, Repentigny