Monsieur le ministre de la Santé, je tombe en bas de ma chaise. La Presse nous apprend qu'une fois de plus, l'urgence de Maisonneuve-Rosemont déborde, au grand désarroi de tout le personnel complètement épuisé.

Monsieur le ministre de la Santé, je tombe en bas de ma chaise. La Presse nous apprend qu'une fois de plus, l'urgence de Maisonneuve-Rosemont déborde, au grand désarroi de tout le personnel complètement épuisé.

Alors que l'on espère un agrandissement digne de ce nom,  je lis que vous songez plutôt à construire un nouvel hôpital dans l'est de la ville. Dois-je rappeler à tout le monde qu'en 1998, deux hôpitaux de l'est de Montréal ont été fermés (par les péquistes, me direz-vous):  St-Michel, où je travaillais, et Bellechasse (sans compter d'autres établissement de l'île de Montréal).  Eh bien, c'est à peu près à ce moment-là que les urgences ont commencé à déborder de façon exponentielle.

Dois-je comprendre que vous allez construire un nouvel hôpital qu'un autre ministre fermera dans 10 ans?  Je travaille dans le réseau de la santé depuis 30 ans et je suis toujours aussi époustouflée de constater combien toutes les décisions sont renversées, puis reprises, modifiées, retournées, remaniées. Pourrait-on nous laisser travailler auprès de nos patients et cesser de refaire les structures? Pourrait-on nous faciliter la vie au lieu de l'entraver?  Il semble bien que non. Il importe plus aux ministres de laisser leur trace par des actions d'éclat.

Et vous, pauvres employés des urgences et  malheureux patients, souffrez en attendant l'avènement d'un nouveau (futur) messie.