Pour les crimes graves, des peines sévères doivent précéder la réhabilitation.

Le taux de criminalité chuterait de 99,9% que je voudrais des peines plus sévères pour les criminels, particulièrement pour les crimes les plus graves.

Il existerait une machine à réhabilitation magique qui réussirait à réhabiliter parfaitement les pires criminels en moins d'une heure le jour même de leur crime que je voudrais des peines plus sévères pour les crimes graves.

À entendre les spécialistes du système judiciaire débattre ces jours-ci du projet de loi fédéral C-10, la réhabilitation devrait se substituer à la justice.

Avis à tous ces spécialistes de la justice qu'on entend - juristes, procureurs, bâtonnier, criminologues, travailleurs sociaux, ministre de la Justice du Québec et autres -: dans l'esprit populaire, la réhabilitation ne remplace pas la justice.

En fait, il existe encore un consensus social, tant au Québec qu'au Canada, à l'effet qu'on rend justice en privant les criminels de leur liberté.

Bien sûr que tous souhaitent et veulent croire en la réhabilitation des criminels. Mais seulement après qu'ils aient purgé leur peine.

Encore faut-il qu'il y ait des peines. Des peines justes et socialement acceptées. À ce sujet, la communauté juridique du Québec semble avoir évolué différemment de la société québécoise. Le projet de loi C-10 viendra corriger en partie ce déséquilibre avec des peines minimums pour certains crimes parmi les plus graves.

Demandez à n'importe qui dans la rue, pas seulement aux victimes, tous vous répondront que le meurtre d'une personne ou tout autre crime grave et violent doit être sévèrement puni. Ainsi, justice est faite. Vous ne trouverez personne qui vous répondra : «Hé! Oh! Attention ! C'est pas parce qu'il a tué que c'est pas un bon p'tit gars. Il faut surtout le ramener le plus vite possible dans mon voisinage S.V.P. Il faut d'abord et avant tout le réhabiliter.»

Oui à la réhabilitation, mais pas en remplacement d'une peine et du sentiment que justice a été rendue.

Le système de justice repose entièrement sur la confiance que le public lui porte. Chaque fois que les tribunaux donnent des sentences bonbons au nom de la réhabilitation, la confiance du public envers le système de justice est ébranlée et toute la communauté juridique perd en crédibilité.