L'âge moyen de la flotte de taxis a diminué de cinq ans.

Vos commentaires sur l'industrie du taxi reflètent probablement le point de vue de très nombreux Montréalais.

Il arrive parfois que des véhicules soient mal entretenus ou aient des problèmes mécaniques, impossible de le nier. Cependant, l'âge moyen de la flotte s'est considérablement rajeuni depuis quelques années et continuera de le faire. C'est un processus graduel.

Vous dites des chauffeurs qu'ils manquent de formation. Sachez qu'à Montréal, pour devenir chauffeur de taxi, il faut suivre et réussir un cours de cinq semaines. Ce cours est obligatoire depuis quelques dizaines d'années.

Vous dites que les chauffeurs préfèrent aller vous conduire à l'aéroport plutôt qu'à 10 coins de rue plus loin. Trop souvent, c'est vrai, et c'est regrettable: pas assez de chauffeurs comprennent qu'ils gagnent leur vie avec les petites courses. C'est là qu'est le pain et le beurre. Par contre, pour gagner sa vie, un chauffeur de taxi doit travailler 6 jours de 12 heures. Connaissez-vous beaucoup de gens qui accepteraient ce rythme de vie pour un salaire proche du salaire minimum?

Je n'essaie pas de contester que des problèmes existent dans l'industrie du taxi. Il y en a. L'image de l'industrie est toutefois ternie par le comportement d'une minorité de chauffeurs qui entretiennent leur véhicule de façon douteuse ou manquent de respect envers les clients. Pendant ce temps, la majorité des intervenants font un excellent travail et personne n'en parle.

Depuis l'an 2000, une nouvelle loi du taxi existe au Québec. Elle a permis de rajeunir la flotte, obliger la formation et, de façon générale, améliorer la qualité du service.

À Montréal, le Bureau du taxi travaille d'arrache-pied, dans l'ombre, au développement de l'industrie du taxi. L'âge moyen de la flotte a diminué de près de cinq ans entre 2001 et 2011. De plus, la formation continue est devenue obligatoire et sera mise en pratique à compter de 2012.

À travers la province, tous les chauffeurs ont été formés pour le transport de personnes ayant des déficiences physiques. Montréal dispose de 200 véhicules adaptés pour le transport de personnes en fauteuil roulant. C'est encore peu, mais il n'y en avait presque pas il y a 10 ans.

Bref, l'industrie du taxi québécoise et montréalaise est résolument engagée dans un processus d'amélioration continue. Les effets sont déjà perceptibles, mais c'est loin d'être terminé. Plutôt que de décrier l'industrie, aidez-nous plutôt à continuer le développement amorcé.

Le transport par taxi est le moins cher au monde (il n'est pas subventionné, contrairement aux transports publics). C'est un excellent substitut à la deuxième voiture pour décongestionner les villes, qu'il y ait de la construction ou non. C'est le moyen le moins coûteux pour les personnes âgées qui peuvent ainsi se dispenser d'avoir une automobile. C'est un excellent complément au train, à l'avion, au métro, à l'autobus et, oui, au BIXI. Le taxi décongestionne les centres-ville et réduit la pollution.

La Ville de Montréal vient d'annoncer la création d'une société paramunicipale qui reprendrait les activités actuelles du Bureau du taxi, en concertation avec l'industrie elle-même, et dont l'objectif principal est de favoriser son développement, exactement dans le sens que vous proposez: une meilleure formation et l'amélioration de la flotte.

Soyons donc positifs! Si vous avez des plaintes, déposez-les au Bureau du taxi dont c'est la mission de traquer les véhicules déficients ainsi que les chauffeurs fautifs et qui compte sur la collaboration du grand public pour accomplir sa mission.