J'accompagne un monsieur de quelques années mon aîné, qui se déplace avec une marchette. J'ai moi-même 70 ans. Il veut s'acheter un téléphone. Au magasin, le vendeur s'adresse d'abord à moi. Je lui précise que c'est monsieur qui a besoin d'un téléphone. À maintes reprises, je dois rappeler au vendeur que c'est monsieur qui est concerné par l'achat. Arrivé à la caisse, monsieur paie son dû, le vendeur me présente la facture. Je lui précise qu'il doit la remettre à monsieur. Comme l'article acheté n'est pas disponible en magasin, monsieur devra revenir dans deux ou trois jours. Une dernière fois, le vendeur dit, en me regardant, «Nous vous appellerons» alors que c'est à monsieur qu'il devrait s'adresser. Je suis l'accompagnatrice de monsieur, non sa compagne de vie. Ce vendeur n'a jamais compris que son client était capable d'effectuer ses achats lui-même. Est-ce que se déplacer avec une marchette est synonyme de personne inapte?

Les commerçants devraient peut-être sensibiliser leur personnel sur l'attitude qu'ils doivent avoir avec leur clientèle âgée. C'est une simple question de respect.

Andrée Roy, Repentigny