Les Québécois « en ont pour leur argent » avec l'industrie minière.

Le gouvernement du Québec récoltera davantage cette année en redevances minières que le total des dix années précédentes, grâce à l'effet combiné de la hausse du taux des redevances et d'une activité accrue dans les mines du Québec. C'est une très bonne nouvelle pour les Québécois : plus nous produisons de fer, plus ils s'enrichissent.

Les choses ont beaucoup changé dans l'industrie minière au Québec. Par le passé, l'industrie a été associée à l'exploitation des sites sans retour pour la communauté. Nous n'étions pas là à l'époque des gouvernements de Maurice Duplessis; mais une chose est sûre, ce n'est certainement pas le cas aujourd'hui.

Sur la question des redevances, contrairement à certaines opinions véhiculées, le Québec n'est pas en queue de peloton dans le monde. Notre contribution au gouvernement du Québec a été de 400 millions de dollars en 2010. C'est sans compter notre facture d'Hydro-Québec qui était de 53 millions l'an dernier.

Combien de places en garderie ou de lits d'hôpitaux sont rendus possibles grâce à ces sommes ? Prétendre que 400 millions au trésor public n'est pas assez, que tout cela est injuste envers les Québécois, relève davantage d'une opposition de principe que d'une position éclairée sur le sujet.

Mais ces sommes ne sont qu'une petite part de notre contribution à l'économie québécoise. Nous payons des taxes municipales, nous achetons d'énormes quantités de biens et services au Québec, nous offrons des dons et des commandites à la communauté, nous faisons de la recherche avec les universités et nos partenaires, et nous offrons des stages à plus d'une centaine de leaders de l'avenir.

Plus de 1200 entreprises sont en affaires avec nous, pour des achats de 1,2 milliard en 2011 seulement. Au total, ce sont 2 milliards injectés chaque année dans l'économie québécoise. Des sommes qui seront plus importantes encore dans les années à venir, puisque nous avons annoncé en mai dernier une expansion majeure, avec un investissement de 2,1 milliards et la création de 8000 emplois directs et indirects. Cela demeure jusqu'à maintenant le projet-phare du Plan Nord.

Et il n'y a pas que le Québec: notre contribution au gouvernement fédéral en 2010 était de 86 millions.

Lorsqu'elle choisit d'investir, une entreprise comme la nôtre en assume tous les risques. Il en va de même pour nos partenaires de l'industrie minière au Québec. Penser qu'on peut imposer des fardeaux supplémentaires à cette industrie sans qu'elle se demande au moins s'il ne vaut pas mieux investir ailleurs relève de l'irresponsabilité.

Le Québec est en concurrence avec de nombreux pays dans le monde pour attirer l'investissement minier. Lorsqu'on joue avec cet équilibre, on met en danger le développement économique du Québec, qui a absolument besoin en ce moment d'investissements privés pour que son économie continue à prospérer.

Il est temps de donner les vrais chiffres. Et là-dessus, il n'y a pas de doute : les Québécois « en ont pour leur argent » avec l'industrie minière.

Le gouvernement du Québec a mieux fait que les autres provinces et la plupart des pays industrialisés depuis quelques années, et les Québécois le doivent en bonne partie à l'industrie minière, qui permet un accroissement significatif du PIB et qui donne de très bons emplois bien rémunérés à plus de 52 000 personnes au Québec, et pas seulement dans les régions.

À elle seule, ArcelorMittal emploie près de 4500 personnes au Québec dans les mines et l'acier. Ce sont 4500 hommes et femmes qui génèrent chaque jour de la richesse pour tous. Dans une entreprise opérée par des Québécois, avec du savoir québécois, que l'on exporte avec fierté partout dans le monde. Nos dirigeants ne sont pas des gens de Toronto qui comptent leurs profits. Ce sont des gens d'ici qui ont leurs bureaux au Québec.