L'auteur réagit à l'article de Fabrice de Pierrebourg intitulé Des cours d'éthique qui soulèvent des doutes et à la chronique L'éthique à toutes les sauces de Michèle Ouimet, tous deux publiés le 21 septembre.

Organisation à but non lucratif presque centenaire et dont la réputation est sans faille, l'UMQ a agi avec les plus hauts standards de transparence et de rigueur. Elle a suivi un processus de soumissions des plus rigides.

L'expérience du milieu municipal de RCGT et la connaissance approfondie des questions d'éthique de la chaire d'éthique appliquée de l'Université de Sherbrooke étaient, pour le comité de sélection, les gages d'une formation pertinente adaptée aux réalités de la fonction d'élu qui sont exclusives à eux. Le seul intérêt de l'UMQ dans ce dossier est d'offrir à ses membres la meilleure formation possible et c'est ce qu'elle fait.

La procédure suivie par l'UMQ pour octroyer le contrat de formation a été des plus rigoureuses. Dix firmes (CCH Ltée, Dufresne, Hébert, Comeau, avocats, Dunton Rainville, avocats, ÉNAP, Institut québécois d'éthique appliquée, Institut sur la gouvernance d'organisations privées et publiques, IVA conseils et solutions, Poupart&LeChasseurs, avocats, RCGT, Tremblay Bois Mignault Lemay, avocats) ont été invitées à soumissionner sur la base de critères objectifs, soit leurs compétences en formation, en éthique et en droit, et pour leurs connaissances du milieu municipal. Un comité de sélection a été mis en place pour les analyser en utilisant le système de pondération basé sur la qualité et le prix, tel que prévu à la loi.

La proposition de RCGT et de la chaire d'éthique appliquée de l'Université de Sherbrooke était pour nous la meilleure. C'est justement cette association des forces qui a permis à RCGT de se hisser en première place et de remporter l'appel d'offres. Il s'agit donc de plusieurs expertises, universitaire et terrain, qui ont été mises en commun pour offrir une formation de haut niveau reconnue, comme le sont toutes les formations de l'UMQ, par le Barreau du Québec, la Chambre des notaires du Québec et la Société de formation et d'éducation continue (SOFEDUC).

La personne qui a assuré la formation et l'encadrement fournis par la chaire d'éthique appliquée de l'Université de Sherbrooke possède une vaste expérience dans la formation en éthique organisationnelle. Elle a entre autres été consultante et formatrice pour le service de police de la Ville de Montréal, le ministère de la Justice, le Curateur public du Québec, le ministère du Revenu, le ministère de la Santé et des Services sociaux, la police de Lausanne, etc.

Quant au responsable du dossier chez RCGT qui a travaillé à l'élaboration du contenu de la formation, il est titulaire d'une maîtrise en éthique appliquée.

Les questions éthiques ne sont pas que des questions légales, elles vont bien au-delà. Il est étrange que sur cet aspect particulier, on suggère qu'il aurait été plus sage de mandater des avocats. Les firmes d'avocats font aussi des affaires avec les municipalités. Est-ce que cela devrait les disqualifier d'emblée pour donner des conseils en éthique?

L'UMQ a agi avec professionnalisme, jugement, rigueur et transparence afin d'offrir la meilleure formation à ses membres. D'ailleurs, un sondage réalisé auprès des participants nous indique que plus de 92% de ceux-ci se disent très satisfaits des compétences professionnelles des formateurs.

AUCUNE EXPERTISE

Nous avons précisé, deux fois plutôt qu'une, que RCGT avait obtenu le contrat à la suite d'un appel d'offres. Mais le problème n'est pas là. Pourquoi RCGT, qui a de nombreux contrats auprès des municipalités, s'est-elle vu confier la responsabilité de donner des cours d'éthique aux élus? De plus, RCGT est une firme comptable. Elle n'a aucune expertise dans le domaine de l'éthique. Pourquoi l'avoir choisie? Vous ne répondez pas à cette question.

-Michèle Ouimet