La Transcanadienne est fermée du 16 au 22 août... Impressionnant, n'est-ce pas? Il s'agit pourtant de la vérité pour des milliers de cyclistes empruntant un des trop rares liens cyclables entre Montréal et la Rive-Sud et qui passe par l'île Notre-Dame.

Ce lien majeur fait aussi partie de la piste 1, plutôt connue par sa désignation «Route verte». Un projet pancanadien qui permet de traverser le pays d'est en ouest en vélo.

Mais pourquoi donc cette fermeture? Un effondrement? Des travaux d'infrastructures? Un événement cycliste? Non. Montréal et son majestueux parc business reçoivent la toute «américaine» course de voiture «NASCAR Nationwide Series, NAPA Pièces d'auto 200 présentée par Dodge». Voilà une raison toute sensée et incontournable, vraiment?

Montréal est toujours au premier rang devant les caméras pour étaler ses contributions au monde «vert» et ses nouveaux kilomètres de pistes cyclables. Le maire Gérald Tremblay vit encore au temps de la balade-en-vélo-le-dimanche-matin-quand-y-fait beau. Nous n'en sommes plus là, M. Tremblay. Nous circulons, allons au boulot, avons des rendez-vous d'affaires et des responsabilités. Nous utilisons notre vélo pour nous déplacer et pour contribuer à l'économie de cette ville et de la province. Nous avons décidé de rester en forme et de moins polluer. Bref, nous regardons en avant.

Réveillez-vous, M. le maire! Nous sommes à une autre époque que celle des gros chars et des pétards. Nous luttons présentement pour nous offrir un environnement agréable pour nous et pour ceux qui viendront visiter cette ville. Les courses de voitures, malgré leurs beaux revenus instantanés, sont éphémères. Une course cette année, c'est du fric. La course cesse, fini le fric. Ne l'a-t-on pas appris avec la saga de la Formule 1? Le fric suit la course, pas la ville qui l'héberge. Montréal a plus à offrir aux touristes que cette culture en déclin.

Soyez imaginatif et révolutionnaire, M. le maire. Pour le moment, vous êtes à la remorque des sensations et de cette fausse impression de vitalité. Les temps changent. Avez-vous suivi le jeu?