Mardi matin, en lisant La Presse, il m'était impossible d'ignorer la pleine page de publicité du gouvernement du Québec intitulée «La grippe se propage facilement. Faites-vous vacciner.» J'ai deux filles qui sont membres d'un groupe prioritaire en raison de leur âge. Comme j'habite Boucherville, je comprends alors que je ne peux me rendre qu'à un seul endroit: l'école Samuel-de-Champlain, à Longueuil. Puisqu'une de mes filles est allergique aux oeufs et que je crois que le vaccin est fabriqué avec cet aliment, je décide néanmoins d'obtenir des informations supplémentaires avant de me déplacer. Je ne trouve aucune information utile en visitant le site internet de mon CSSS ou en y téléphonant. Qu'à cela ne tienne! J'y vais avec mes deux filles et mon garçon de 8 ans qui nous accompagne. Qui sait: peut-être serons-nous tous vaccinés afin de mieux protéger ma fille allergique! Arrivé vers 16h30, un policier me dit: «Si vous allez pour les vaccins, alors c'est terminé pour aujourd'hui.» Quoi? L'école est pourtant ouverte jusqu'à 20h... Pourquoi une seule école pour l'arrondissement du vieux Longueuil et les municipalités de Boucherville, Saint-Amable, Sainte-Julie et Varennes? Qu'arrivera-t-il lorsque viendra le temps de vacciner le reste de la population? Pourquoi ma conjointe, une infirmière qui a été vaccinée, n'a-t-elle pas été réquisitionnée pour vacciner?

Benoit Marion, Boucherville