Je comprends «la consternation et la tristesse» de votre équipe au sujet de mon article révélant le passé criminel de Christian Yaccarni relié à des fraudes. Un passé qui l'a d'ailleurs conduit en prison à deux reprises. Des principes journalistiques rigides ont guidé ma démarche, avec au premier plan l'intérêt public.

On ne parle pas ici d'un projet de construction de cabanon dans le fond d'une ruelle. Il est question du Quartier des spectacles, inscrit dans les grandes visées de «Imaginez Montréal 2025», avec pour effet éventuel de redessiner le coeur du centre-ville. On parle d'investissements totalisant plus de 200 millions. Des édifices phares bénéficiant de subventions de plus de 5 millions, impliquant par la bande les contribuables.

Quand un homme d'affaires à la tête d'une société reçoit les clés de la Ville pour faire sortir de terre trois projets métropolitains, quand le maire de Montréal dit qu'il n'était pas au courant, quand il agit en «bras immobilier» pour exproprier des propriétaires de la «Main» fortement en désaccord avec ses façons de procéder, les lecteurs sont en droit d'obtenir son parcours passé le plus complet possible. Il en va de l'intérêt public.