Lorsque ma fille est née, le 10 septembre 1996, elle ne pesait que 2 kg. Son coeur s'était presque arrêté de battre et c'est avec une ventouse qu'on a dû l'extirper d'urgence. Une équipe de neuf médecins et infirmières se sont activés autour de nous. Je me sentais défaillir, mais j'ai lutté jusqu'à ce que j'entende un cri strident, tellement puissant que tous ont éclaté de rire! Je pouvais me laisser aller, ma fille, malgré son délicat corps d'argile, avait un coeur viril!

Quatorze ans plus tard, elle continue de nous faire vivre toute une gamme d'émotions. Sa détermination, sa discipline de fer et sa persévérance l'auront conduite aux Jeux du Québec où, du 29 juillet au 2 août, elle fera un pentathlon, une course de 1200 mètres et un relais medley.

Je te félicite, Claudelle, pour tous les efforts et l'ardeur dont tu as fait preuve dans les dernières années. Deux matins par semaine, été comme hiver, tu es à l'école à 7h, sans compter les deux soirs où tu ne reviens pas à la maison avant 19h30. Tous ces entraînements et ces compétitions, et ce, sans jamais nuire à tes excellents résultats scolaires, sachant fort bien que l'école demeure ta priorité.

En cette veille des Jeux du Québec, j'en profite pour féliciter tous les athlètes et les entraîneurs. Tous ont fait preuve d'une grande discipline pour se rendre là où ils sont. Ce n'est pas toujours facile. Les entraînements sont exigeants et les jeunes en sortent souvent complètement épuisés. Mais il y a toujours cette force intérieure qui les pousse à aller au bout d'eux-mêmes.

Chers athlètes, vous êtes tous méritants. Peu importe les résultats, vous avez déjà une médaille tatouée sur le coeur. Vous nous rendez fiers. Vous faites mentir ceux qui disent que les jeunes ne sont plus passionnés et manquent d'ambition.

Et toi, chère Claudelle, merci pour tout le bonheur que tu nous apportes. Go championne! Bonne chance aux Jeux du Québec!