Hier, dans La Presse, la chroniqueuse Michèle Ouimet posait publiquement cette question: «Où est Diane Lemieux?» Je m'empresse de lui répondre publiquement: «Je suis là, Mme Ouimet. Ne vous inquiétez pas! Et je vous rassure tout de suite: Gérald Tremblay est toujours mon homme!»

Depuis trois semaines, je consacre beaucoup d'énergie dans le district d'Ahuntsic et dans l'ensemble de l'arrondissement. Certains lèvent le nez sur le travail terrain et les opérations de porte-à-porte. Pas moi. À mes yeux, c'est la seule manière d'entrer directement en contact avec les gens. Ceux-ci nous ouvrent leurs portes, ils se confient, nous questionnent, nous confrontent parfois. Ils nous «montrent» ce qu'ils veulent changer dans leur rue, leur quartier, dans leur ville.

À travers tout cela, j'ai pris la mesure de la complexité des enjeux pour Montréal. Mes échanges avec le maire Tremblay sur plusieurs dossiers m'ont permis de réaliser à quel point il était à l'ouvrage pour Montréal depuis huit ans. Je suis convaincue que sans Gérald Tremblay, Montréal, happée par des tempêtes de structures, aurait éclatée en mille miettes. Il a su se rallier des élus qui avaient encore en travers de la gorge les fusions. Il a su convaincre, lors des référendums sur les défusions, 600 000 des 800 000 Montréalais de choisir Montréal. Contrairement à Louise Harel qui discrédite le pouvoir local, il a trouvé des aménagements pour renforcer les arrondissements. Même dans les pires conditions d'adversité, Gérald Tremblay est là, mobilisé pour Montréal, connecté aux forces vives. La preuve est de voir à quel point de grands projets ont pris forme avec succès et que d'autres prennent vie.

Je partage avec Gérald Tremblay une conviction profonde. Les Montréalaises et les Montréalais ont beaucoup donné dans la «structurite».Prenons acte de la structure actuelle avec ses forces et ses faiblesses. Trouvons des solutions pratiques pour améliorer ce qui doit l'être et passons à un autre appel. Le Montréal sombre et chaotique décrit par Louise Harel n'est pas le mien. D'ailleurs, elle fait tellement de «Montréal bashing» qu'on est à se demander non seulement comment elle peut vouloir diriger une ville aussi terrible, mais comment elle le pourrait...

P.-S. J'ai accepté la proposition de faire équipe avec le maire Tremblay, parfaitement consciente qu'une enquête du vérificateur était en cours au sujet du contrat des compteurs d'eau. Participer à la vie politique et à l'essor de Montréal,c'est aussi ne pas avoir peur de la turbulence.

Ce rapport, je l'ai lu avec attention. Au printemps dernier, devant les doutes soulevés, le maire Tremblay a eu le bon réflexe de suspendre le contrat et de confier une enquête au vérificateur. Puis, devant les conclusions du vérificateur, M. Tremblay a choisi d'entreprendre les procédures pour le résilier. C'est le meilleur choix, celui avec le moins d'inconvénients. Et j'ai apprécié les trois questions qu'il compte bien résoudre pour la suite des choses. Louis Roquet, conseiller spécial auprès de la directrice générale sera très utile sur ces aspects. À l'évidence, il faut revoir tous les processus qui nous mettent à risque.

Je n'ai pas de pouvoir sur le passé, mais comme le veut l'expression populaire: ce qui n'est pas dit n'existe pas. Je déplore que tout n'ait pas été dit au bon moment et aux bonnes personnes et que les élus aient voté unanimement sans avoir tous les éléments. Pour le reste, le vérificateur a confié certains éléments d'enquête aux services de police. Que la police fasse enquête, et s'il y a matière à accusation, eh bien! qu'elles soient portées. Je n'ai pas de pitié. Le vrai scandale serait que, devant des allégations, il n'y ait pas d'enquête.