Le maire de Montréal par intérim, Michael Applebaum, a été arrêté lundi matin et sera accusé de corruption, abus de confiance et fraude. La Ville de Montréal doit-elle être mise en tutelle? Devrait-on devancer la tenue des élections à Montréal? Au plan de l'intégrité, l'arrestation du maire donne-t-elle un oeil au beurre noir à la réputation de Montréal?

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Une société flouée


Le Québec est vraiment en train de démontrer, à travers tous les scandales qui sont mis en lumière, a quel point le système politique est malade et corrompu.

C'est le cas, hélas, de la plupart des pays et certains pays en voie de développement subissent encore plus ces déviances, qui sont souvent installées depuis des siècles et qui poussent la population dans un état de misère dramatique.

Au Québec, il faut croire que la population est endormie depuis trop longtemps et que le confort de la classe moyenne, qui est de plus en plus compressée, ne suffit pas pour que nous puissions vivre un bouleversement social où la population va réagir. Réagir n'est pas un appel à la révolte, mais une demande de légitimité et de responsabilité politique.  

Nous travaillons entre 30 à 50 % de notre temps dans l'année afin de verser au gouvernement de l'argent pour qu'il offre des services et une gestion des infrastructures. Avons-nous vraiment le retour de notre investissement et de nos efforts? Je ne pense pas, pas plus que ce déséquilibre rend les gens malades et fait mourir tout espoir d'une atmosphère sociale saine et tournée vers l'avenir. 

Le système de santé est malade, les infrastructures sont en décrépitude, le système scolaire est incapable présentement de préparer les jeunes et de les motiver à avoir des objectifs et une vision saine de la société. Je m'arrête à ces quelques exemples chacun ayant ses propres irritants, cependant ceci me semble incontournable.

Si tout l'argent collecté était utilisé judicieusement, nous aurions des services dignes de ce nom, des entreprises qui pourraient être aidées pour du travail local qui enraillerait l'importation massive, des enfants aussi éduqués et cultivés que dans certains pays du nord de L'Europe.

Le plus navrant, c'est que toutes ces personnes qui manipulent, volent et profitent, sortiront indemnes de tout cela.

Gaël Hollard

C'est décourageant

Je suis préoccupé par le manque de jugement des chefs en place: Harel et Bergeron. Ils ont négligé de faire une vérification diligente et accepté de faire équipe avec Applebaum. Il devient évident que la structure administrative déficiente et la corruption omniprésente n'incitent pas les gens compétents à se présenter à la mairie. Nous sommes confrontés entre autres à un candidat sur lequel beaucoup de doutes planaient lorsqu'il était député fédéral. L'arrogance de ces gens me sidère. 

Serge Charron, Lachine

La suite me fait peur

On aimerait bien croire que ce ne sont pas tous des ripoux, mais c'est rendu presque impossible. Et dire que la commission Charbonneau n'a pas encore entamé l'étude de la gestion des contrats au niveau du ministère des Transports. Je crois que le gouvernement du Québec devrait reporter cette étude de quelques années pour nous permettre de digérer les révélations de la dernière année, pour permettre à la police de faire le travail déjà accumulé et afin d'éviter que le Québec passe pour une république de bananes.

François Carrier, St-Léonard

On verra bien...

Mais comment oublier que cette pomme provenait du même pommier qui nous a été décrit jour après jour, laconiquement, à la Commission Charbonneau. Le tout établit dans un système de collusion qui touche à tous les niveaux du système municipal.   Comment pouvait-il ignorer tout cela? Comment pouvait-il ne pas y participer. Que tous ceux qui proviennent de ce parti se sabordent. Ils n'ont pas l'esprit tranquille. Ne serait-ce que parce qu'ils ont fermé les yeux. 

Une grande réforme est nécessaire. Les Québécois se désintéressent du monde municipal et nos élus avaient beau jeu de faire ce qui leur tentait. Personne ne regardait. Grande déception aussi pour nous. Y a-t-il un élu honnête à l'horizon.  Le pouvoir corrompt-il vraiment ceux qui y ont accès?  

Denise DesLauriers, Montréal-Nord

Plus rien ne nous étonne

Ses manoeuvres pour devenir maire par intérim m'avaient laissé perplexe. Malheureusement, le cynisme fait son oeuvre et plus rien ne nous surprend.

Marc Quintin

Pensée magique

Ce qui me sidère, c'est qu'il ait pris la place du maire Tremblay, en sachant très bien qu'il n'était pas blanc comme neige. Il a pensé à quoi au juste? Que lui, il passerait entre les mailles du filet? 

Est-ce de la pensée magique ou un manque flagrant discernement? C'est tout de même totalement irrationnel comme comportement et cela dépasse l'entendement. Je suis désolée de remettre en question le sens commun de cet homme, mais le gros bon sens m'oblige à porter ce jugement. 

Marie-Josée Godin, Montréal 

Des pions

Depuis longtemps, je pense que plusieurs de ces personnes sont des pions. Lorsqu'on regarde leur train de vie, il est assez facile de comprendre que ce n'est pas qu'avec leur salaire de député ou conseiller qu'ils peuvent se permettre tout ça. Qui tire les ficelles? Nous sommes dirigés par des barbares à cravate.

Si on réussit à bien nettoyer, on n'a pas fini d'être surpris.

Paul Mailhiot, Sherbrooke

Pour quelqu'un qui voulait nettoyer la Montréal de la corruption, il semble qu'il aurait pu commencer par son propre arrondissement. Lui qui a été si prompt à décréter un moratoire sur les contrats accordés à la firme Dessau, qui en passant affecte directement plus les simples travailleurs (qui sont mis à pied faute de contrat) a été pris à son propre jeu. J'espère qu'il aura la décence de démissionner. S'il faut nommer un nouveau maire par intérim, il ne faudrait pas qu'il soit choisi dans le parti de l'ex-maire Tremblay. Peut-être que pour l'instant la tutelle pour Montréal est la solution.

Richard Seyer

Si décevant

Quelle déception d'apprendre une telle chose, surtout que M. Applebaum semblait plutôt clair et déterminé sur le sujet de la collusion à Montréal.

Comme quoi on ne peut vraiment plus faire confiance à personne dans le milieu politique, c'est assez désolant.

Henri Garnon

Un ménage s'impose

Je suis la commission Charbonneau depuis le début et on dirait un cauchemar qui ne veut pas arrêter. Lorsqu'on se dit qu'on a touché le  fond, il arrive un autre événement qui nous enfonce plus bas dans  les bas fonds de la cupidité et la médiocrité.

Je pense qu'un sérieux ménage et une remise en question sur nos élites, notre structure démocratique, nos lobbies d'influence et ces soi-disant grands de ce monde doit être fait. Je ne vois que de la complaisance, le droit acquis de frauder, de spolier, de mentir et de mépriser le peuple. À leurs yeux, nous ne sommes que de simples payeurs de taxe, des moutons qui ne méritent que de se faire tondre jusqu'à saigner!

À quand le retour d'un vrai homme d'État issu du peuple, qui comprendra  le peuple, son affliction et sa frustration?

Adrian Sepulveda

Le moi ou le nous

Depuis toujours, la bêtise humaine a toujours coûté extrêmement cher à la population. Cela fait vivre les enquêteurs, la magistrature et le système carcéral. Que dire des sommes d'argent à tout jamais perdues? Les élus ne se métamorphosent pas tous profiteurs au moment de leur élection, bien sûr que non!  Mais n'oublions jamais que l'occasion fait le larron. Un tel événement, l'arrestation de M. Applebaum, nourrit le cynisme dans la population et l'indifférence envers la politique municipale devenue prosaïque. Cela fait, malheureusement, tomber les dernières barrières de la confiance de la population envers les politiciens. Le malaise demeurera toujours lorsque le «moi» prends le dessus sur le «nous». 

Michel Beaumont, Québec

J'ai honte de ma ville

À la suite de tous les problèmes de messieurs Applebaum et Tremblay, le gouvernement devrait mettre en tutelle Montréal et en profiter pour revoir le nombre d'élus. Il devrait aussi abolir les mairies d'arrondissement, qui coûtent une fortune aux contribuables montréalais.

Madame Marois, mettez vos culottes, diminuez le nombre d'élus avant l'élection, car je ne connais pas beaucoup de gens qui, après avoir travaillé pour être élus, accepteraient de perdre leur travail et leur salaire qui est entre 65 000 à 120 000 $, il faudrait aussi abolir, au minimum, 60 postes d'élus. 

Richard Brouillette, Montréal

Trop, c'est trop!

Avec tout ce brouhaha médiatique, dans lequel nous replongeons d'ailleurs sans cesse, il est si difficile, actuellement, pour les citoyens, de juger du degré réel d'innocence ou de culpabilité de Michael Applebaum: nous manquons de détails quant aux preuves. Néanmoins, par cet autre séisme, est fortement secouée la confiance des Montréalais: j'ose croire que l'UPAC n'aurait certes pas procédé à un tel coup d'éclat sans fondement!  

Encore plus vive est la tentation de devenir cyniques ou de nous décourager irrémédiablement, de nous sentir une fois de plus trahis! Et maintenant à quoi devrons-nous encore nous adapter? Une démission d'un maire intérimaire dont la crédibilité est sans contredit fragilisée, une mise en tutelle, un devancement exceptionnel de la date des élections à Montréal?  

Faudrait-il songer à soumettre publiquement nos élus et candidats aux élections à un détecteur de mensonges, cela dit sans ironie!  Comment pouvons-nous survivre le plus sereinement possible jusqu'en début novembre? L'épisode d'aujourd'hui me semble être une goutte d'eau qui fait déborder le vase, que M. Applebaum soit innocent, entièrement ou partiellement coupable. Nous en arrivons maintenant au trop, c'est trop! 

À mon avis, par pure quête d'assainissement de l'air ambiant, il faut réfléchir aux avantages d'écourter la campagne électorale donc de devancer la date des élections à Montréal. Il y a urgence à cause de l'effritement de la résilience des citoyens. L'été dernier, nous nous sommes pliés à suivre la campagne provinciale avec vigilance, le plus sérieusement du monde. Allons-y pour deux étés de suite...

Carol Patch-Neveu, Montréal.

Incroyable!

On dirait un mauvais film. Une chance que nous avons l'UPAC.

Et, où cela va t'il s'arrêter?

Lise Trépanier

Qui élirons-nous en novembre?

Le maire par intérim de Montréal, monsieur Michael Applebaum a été arrêté ce matin.

Le maire de Laval a été arrêté il y a quelques semaines. Le maire par intérim de Laval, sous le poids des soupçons qui pèsent sur lui n'a réussi qu'à forcer la mise en tutelle de sa ville. Le maire de Toronto, Rob Ford est dans la tempête depuis des allégations quant à sa possible consommation de drogue.

De nombreux autres élus ont fait l'objet d'allégations lors du passage de nombreux témoins devant la Commission Charbonneau.

Ces crimes devront être punis. Cependant, dans la tempête soulevée par les allégations et les accusations lancées au quotidien, posons la question suivante: Qui consentira à se présenter aux élections municipales prévues pour le mois de novembre 2013 si la moindre allégation se transforme immédiatement en accusation, voire, en condamnation?

Bien que les crimes doivent être punis, il ne faudrait pas oublier l'autre volet de ces affaires: si des candidats potentiels compétents ne se présentent pas par crainte d'être la cible d'une allégation, tout ce cirque n'aura servi à rien.

René Villemure

À qui faire confiance?

J'avais confiance en cet homme.  Il criait sous tous les toits qu'il était honnête et qu'il n'avait jamais fait rien de croche.  C'est triste et inquiétant de perdre la confiance en quelqu'un, mais ça arrive de plus en plus souvent dans l'arène politique.

Lorraine Sarrazin 

Faisons le ménage

Si Applebaum a eu le culot de se faire élire par intérim, de faire semblant qu'il était blanc comme neige, sans même broncher, il y a un problème effarant à Montréal. C'est quasiment un monde interlope qui contrôle la ville, et on devrait tout faire pour essayer d'en éradiquer les ramifications corrompues. Selon moi, il faut repousser l'élection de novembre, mettre sous tutelle et enquêter pour se débarrasser des êtres malhonnêtes, qui attendent dans l'ombre pour remettre le système en place.

Antoine Sylvain-Côté

C'est vraiment très triste

Je connais Michael Applebaum et Saulie Zadjel depuis plus d'une trentaine d'années. Ils ont travaillé comme vous et moi et voilà qu'aujourd'hui nous apprenons que la corruption et la collusion transforment leurs vies et la nôtre. Mais où sont les arrestations des vraies responsables? 

Benjamin Teitelbaum

Chasse aux sorcières étonnante

Attendons la version des gens concernés avant de conclure. Certains politiciens sautent trop vite aux conclusions. Harel, Bergeron et les autres devraient se retenir un peu.

Tant qu'à faire, arrêtons tout le monde:  bras droits, fonctionnaires, politiciens, avocats, juges.

Présentement, cela ressemble de plus en plus à une chasse aux sorcières.

Attendons les preuves et, s'il y a lieu, la fin du jugement pour conclure et accuser. Il ne reste que cinq mois avant les élections municipales. Mais si le taux de participation est bas, comme c'est souvent le cas lors d'élections municipales, on aura ce qu'on aura comme élus.

Pierre Lachapelle

Cela me laisse froid

Depuis plusieurs années, la classe politique se déqualifie.

On pense à Applebaum, ou à Vaillancourt au municipal.  Sans compter ce qui s'est passé à Mascouche ou à St-Bruno.

Au provincial, Tomassi et plusieurs autres sont loin d'être un exemple de probité.

Et que dire de nos amis au Sénat, qui à coup d'allocations de dépenses ou d'emploi pour des amies, se régalent à nos frais. 

Le dossier du maire de Toronto me laisse croire que ce n'est pas une exclusivité québécoise.  On parle de probité, ici!

Mais au privé, c'est du pareil au même.  Souvenez-vous des primes de rendement de Nortel, alors que l'entreprise allait faire faillite, ou des primes versées au dirigeant de banques canadiennes .  Ou même des firmes qui ont usurpé les droits d'auteur de Claude Robinson.  Privé ou public, rien de recommandable.

Si l'on parle d'immoralité, le sujet est inépuisable...

Mais que ces personnes ont le jugement des autres faciles, lorsqu'elles sont au pouvoir...

Robert Ouellet  

J'ai mon voyage!

Comment des personnages publics peuvent-ils mentir haut et fort devant les caméras et les micros sur leur honnêteté comme ça?  C'est tellement décevant.

Je suis certain que, comme moi, le peuple est tanné de tous ces scandales et abus. Il y a urgence que ça change, mais pour qui, pour quoi et comment?

Daniel Rondeau, Ste-Victoire

La confiance perdue

Je ne devais pas être le seul qui s'y attendait n'est-ce pas ? Après le suicide de Jean-Yves Bisson, on se doutait bien que l'UPAC allait en arriver là. À mon avis, il ne restera pas longtemps en poste. On devra alors mettre cette ville sous tutelle. Du moins, le temps de faire la lumière. Les Montréalais n'en peuvent plus. Je ne crois pas qu'ils croient en une autre administration qui serait apte à gérer cette ville de façon honnête. Plus ça change, plus c'est pareil! 

Jean-Philippe Bégin, Longueuil

J'ai honte

La nouvelle de l'arrestation de Michael Applebaum vient sans grande surprise à la suite des multiples indices sur les activités passées du maire par intérim. Il est temps que Québec prenne les mesures qui s'imposent et mette la Ville de Montréal sous tutelle.

Les candidats pour les élections 2013 devront être scrutés sur leur intégrité avant qu'ils aient le droit d'être candidat, sans regard à leurs allégeances politiques.

La ville la plus importante du Québec vit sous un air de corruption qui n'inspire pas la confiance, ni aux citoyens, ni aux investisseurs, il faut qu'on rétablisse la réputation du Québec entier.

Un grand nettoyage s'impose à travers tous les niveaux politiques dans tous le territoire du Québec.  Que l'Assemblée nationale reprenne ses les travaux immédiatement et fasse ce qui s'impose, il est temps d'agir et de nettoyer le gâchis de nos élus à tous les niveaux politiques et administratifs.

J'adore le Québec, mais à présent j'ai honte d'être citoyen du Québec.

Werner Zuercher

Bien fait!

Mais qu'on a hâte que l'UPAC s'attaque au niveau provincial.  En effet, ultimement, n'est-ce pas la même clique ou le même réseau tissé serré de petits copains qui ont fait la fête à tous les niveaux de l'appareil politique depuis bien longtemps déjà? Selon moi, il y a des indices sérieux d'un système de copinage qui déborde largement le milieu municipal?

Jean Desjardins, Laval