Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, a annoncé lundi soir qu'il remettait sa démission.

Son départ était-il inévitable à la suite des révélations à la commission Charbonneau? Que retenez-vous de son règne de 11 ans à la tête de la Ville de Montréal? Fait-il bien de quitter à moins d'un an des élections de 2013, afin d'éviter le déclenchement d'élections partielles?



Vos réponses.

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Quelle farce sinistre

Je ne jetterai pas la pierre au maire Gérald Tremblay, qui s'est vu contraint de démissionner sous la pression épouvantable qu'on lui a fait subir et l'opprobre injustifié dont on a sali son nom. Comme un feu de prairie, les allégations indirectes, la rumeur et notre frénésie du salissage public ont «face bookée» M. Tremblay sans lui donner la possibilité de parler, et on a tourné en soupçons de corruption son attitude de premier édile de Montréal, en le rendant complice des grenouillages et malversations qui ont été révélés dans cette grande ville. La vindicte populaire ne pouvait pas se satisfaire d'une enquête, d'un coupable, voire de plusieurs coupables, il lui fallait un symbole, et quoi de mieux que d'abattre le nom et la réputation de celui qui siège tout en haut, même si personne n'a encore rien trouvé de concret à lui reprocher. Et tout cela, avec la bénédiction de nos élus provinciaux et municipaux, comme si le procès avait eu lieu et le juge avait sanctionné la culpabilité. Quelle farce sinistre! Et quelle tristesse, pour cet homme et sa famille.

Louis Laurencelle

Offre d'emploi

Le prochain maire devra être gentil, mais pas trop, optimiste, mais juste un peu, visionnaire, mais c'est risqué, enthousiaste, mais ça dépend. Pourra-t-il s'entourer de personnes compétentes? Non, car il ne devra faire confiance à personne. Il devra donc être ingénieur, comptable, architecte, bâtisseur, actuaire, relationniste, négociateur, enquêteur, promoteur, etc. Et, surtout, il sera responsable de tout et devra prendre tous les blâmes.

À qui la chance?

Hélène Jodoin, Joliette

Bon débarras!

Il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Gérald Tremblay est coupable d'aveuglement volontaire. N'aurait-il pas préféré sortir d'une rencontre, plutôt que d'entendre ce qu'avait à dire un témoin sur la corruption de sa ville. Cela dit tout. Quand il aurait dit : « Je ne veux pas entendre ça! », selon ce qu'un témoin a révélé à la commission Charbonneau, il a ainsi démontré qu'il n'avait pas les intérêts de Montréal à coeur et qu'il préférait se mettre la tête dans le sable. Cela est indigne d'un chef. Encore une fois, le laxisme des dirigeants permet aux vautours de s'en mettre plein les poches. Le coeur me lève!

Denise Lavoie

Laxisme administratif

M. Gérald Tremblay est le reflet même du laxisme administratif entre postes-cadres dans la fonction publique. Dès son début de mandat n'aurait-il pas dû enclencher une enquête interne, afin d'élucider les propos rapportés ? Bien non, il a préféré demeurer vigilant et, comme par miracle, il n'a rien vu! De l'aveuglement bien volontaire pour protéger un collègue, un ami, un père de famille, etc.. Voilà qu'aujourd'hui il nous supplie de croire à sa non-imputabilité! Vous êtes coupable d'incurie administrative mon cher monsieur, qui aura coûté des milliers de dollars à des travailleurs vaillants et honnêtes!

Bonne chance pour votre futur.

Sylvain Bernier Shawinigan-Sud et ancien Montréalais

Incroyable

Pour sa santé il a fait le bon choix, mais je trouve tellement dégoûtant ce que vous, les journalistes, lui avez fait subir à lui et sa famille.

À la télévision (TVA) on a vu le journaliste frapper à la porte de la résidence du maire et discuter avec son épouse et la harceler de questions, seulement dans le but de tenter d'avoir une nouvelle, une primeur. Ne croyez-vous pas que cet homme et sa famille ont suffisamment souffert?

Je le crois et je pense que malheureusement il a fait confiance à des gens qu'ils l'ont trahi, en qui il avait une confiance aveugle.

Craig Gauthier



Démission égal aveu

Dernièrement, je disais à mes proches que, dans les cas des maires dans l'eau chaude, démissionner risquait d'équivaloir à un aveu. Hier, Jean Lapierre arrivait à la même conclusion.

Se retirer en attendant la fin d'une enquête serait plus élégant. Sans vouloir défendre qui que ce soit, il faut se souvenir qu'on est présumé innocent jusqu'à ce qu'on soit reconnu coupable.

À la façon dont le maire Tremblay a été traité par les journalistes, ce devait être du velours pour lui de les faire poireauter hier...

Michel Gravel

Bonne retraite

Bien content pour lui qu'il ait retrouvé la mémoire,il peut maintenant aller cultiver ses tomates!

Daniel St-Laurent

Le ménage doit être fait

Il aura joué la carte de l'innocence et du gars bonasse jusqu'au bout.

Désolé M. Tremblay, vous ne pouviez être à la tête d'une aussi grande ville pendant neuf années et vous entourer aussi mal sans vous rendre compte de ce qui se passe dans votre dos.

Vous étiez le chef de cette ville et la responsabilité de bien vous entourer pour faire le ménage vous revenait, peu importe vos lamentations au sujet des gens qui vous auraient trahi, c'est vous qui les aviez choisis et nommé à ces postes clés.

On souhaite tous que la commission éclaircisse tout cet imbroglio municipal et gouvernemental. La collusion et la corruption ne seront jamais éliminées complètement, mais le ménage doit être fait pour qu'ils trouvent d'autres moyens plus subtils de tricher le système, car ceux-ci sont trop indécents de facilité.

Bonne retraite M.Tremblay.

Yves Corbeil

Invivable



La situation, tant pour les citoyens que pour le maire Gérald Tremblay, était devenue invivable. La crédibilité du premier magistrat de Montréal en avait pris pour son rhume depuis l'histoire des compteurs d'eau. Viennent ensuite plusieurs scandales et allégations le visant directement ou indirectement, mais pour lesquelles il disait toujours ne pas savoir. Depuis le début des audiences de la Commission Charbonneau, d'autres allégations, dont au moins une l'impliquant directement ont été citées par des témoins ayant une certaine crédibilité aux yeux du public. Or, M. Tremblay persistait dans la négation, mais sans jamais apporter d'arguments solides pouvant infirmer les dires des Zambito et Dumont de ce monde. L'escalade médiatique enclenchée par l'attitude du maire Tremblay n'aura fait que mettre de l'huile sur le feu et la seule issue possible était de nous prouver qu'il n'avait rien à voir avec les malversations lui étant reprochées ou de remettre sa démission. Il aura choisi la deuxième option qui, selon moi, en est une prouvant deux choses. Soit que Gérald Tremblay est coupable de savoir, mais tentait de nous faire croire le contraire ou encore, qu'il n'a rien à se reprocher, mais n'avait plus la force d'affronter cet ouragan qui le détruisait petit à petit. Peu importe les raisons ayant motivé son départ, la ville de Montréal, ses citoyens ainsi que sa démocratie ne s'en porteront que mieux. S'il n'y a qu'un seul aspect positif dans toute cette saga c'est que la future administration n'aura qu'à bien se tenir, car les citoyens et les partis d'opposition veilleront au grain, afin de ne plus subir les contrecoups imposés par des entrepreneurs véreux, des hauts fonctionnaires corrompus et la Mafia.

Jean Bottari, Montréal



La politique, c'est suicidaire

Je suis actuellement en Floride regardant Fox News / Msnbc à propos de l'élection présidentielle américaine. En parallèle, je consulte la version mobile de La Presse afin de me tenir au courant de ce qui se passe au Québec...

Je suis profondément attristé de voir où notre système politique en est rendu au Canada et du pouvoir des médias publics et privés à le foutre en l'air.

Certes, sur le fond, les médias ont raison. L'homme politique finit par être rongé et corrompu par le pouvoir. L'erreur est de s'en prendre aux individus, les hommes derrière le pouvoir. C'est notre système dans son ensemble qui est le coupable. Quelle alternative proposez-vous? D'autres hommes ou femmes qui finiront eux aussi par être victimes de la cupidité d'une marginalité d'individus?

Rappelez-vous les années 60 et 70, époque où Montréal  a été mis sur la mappe, la collectivité s'en est-elle bien sortie à cette époque? Oui.

Mettez de côté le sensationnalisme et proposez de réelles solutions à cette catastrophe dans laquelle Montréal se plongera. Pire, un maire qui démissionne sans même avoir été accusé de quoi que ce soit, selon nos procédures légales. Qui se lancera en politique dorénavant? Des journalistes en fin de carrière? C'est un jour triste pour Montréal, pour le Québec. Déjà, on attaque Denis Coderre avant même qu'il n'ait annoncé officiellement quoi que ce soit.

La politique au Québec, c'est suicidaire qu'on se le dise.

Pierre Salbaing, Montréal



Fausse innocence

Le départ du maire Tremblay était non seulement inévitable, mais aussi indispensable. Bien sûr, il aurait pu encore tenter de s'accrocher au pouvoir comme il l'a fait dans son propre intérêt, et non dans celui des Montréalais, au cours des dernières semaines, mois et années. Mais sa situation devenait tout simplement indécente et insoutenable : le dépôt du budget a été la gifle ultime aux Montréalais sur la toile de fond qui garnissait le paysage et l'annonce du chant du cygne. Et puisqu'il avait été informé d'irrégularités il y a plusieurs années et que cela aller éventuellement être connu publiquement, il a tenu à en faire mention spécifiquement dans son discours de démission, pour ne pas se faire dire qu'il n'en avait jamais parlé. Et vient ensuite le chapelet de blâmes adressés autour de lui, et bien sûr, à l'endroit du gouvernement du Québec, qui pourtant, depuis des dizaines d'années, reçoit les revendications annuelles du maire Tremblay qui réclame toujours plus d'argent, alors que le maire ne fait lui-même aucun effort significatif dans les dépenses et les structures inacceptables de la Ville de Montréal. Aucune faute à se reprocher : ce n'est que la faute des autres : sa seule faute à lui, c'est d'avoir trop aimé les Montréalais! Il faut vraiment prendre les Montréalais pour des imbéciles! Ce n'est pas un dernier geste d'amour envers les Montréalais, c'est probablement le premier geste posé dans l'intérêt des Montréalais depuis longtemps par le maire Tremblay, mais aussi et toujours dans son intérêt personnel avant tout puisqu'il n'avait plus d'autre alternative : les circonstances l'y ont conduit. Les Montréalais se souviendront longtemps de son passage comme un maire sans yeux et sans oreilles qui plaidait l'ignorance au moindre coup de vent : l'innocence dans ce qu'il y a de plus faux!

Daniel Charbonneau

Le maire Tremblay n'est pas crédible

Comment peut-il affirmer à la fois qu'on l'a informé que des choses anormales se passaient, dire qu'à chaque fois il a demandé des preuves qui ne sont pas venues et ne rien faire pour les découvrir? C'était son rôle de chercher, d'enquêter, de fouiller.

À sa décharge, il faut avouer que ça peut devenir dangereux de toucher au milieu du crime organisé. Cependant, le recours à la police aurait pu permettre d'encadrer sécuritairement l'opération.

Il est trop facile de renvoyer la balle à d'autres. De plus, pourquoi s'est-il représenté en sachant que ces problèmes existaient? Il n'est vraiment pas crédible.

Raymond Langlois, Repentigny

Une victime?

Sommes-nous est en train d'en faire une victime? Un saint homme nous a donc gouvernés pendant les 11 dernières années?  Au minimum : un innocent, un genre de Ponce Pilate, qui ne se lave pas les mains sans raison!

Arrêtez, vous aller me faire pleurer!

André Trudeau, Anjou

Inacceptable

Je trouve inacceptable de constater que le gouvernement du Québec ait forcé la démission du maire. Le problème est beaucoup plus large que cela.

Auront-ils maintenant la volonté de s'attaquer au problème réel à Montréal qui est la corruption,

la collusion et le fameux 2 à 3 % à la mafia....

Martin Pelletier

Une démission inévitable



La démission du maire Tremblay était inévitable. Un élu est toujours imputable à ceux qui l'ont élu, et dans ce cas-ci, il n'y avait plus de marge de manoeuvre. Les gens n'avaient plus confiance en lui et peu importe s'il a été coupable de quoi que ce soit, il n'avait plus l'appui des électeurs. Je ne crois pas que le maire Tremblay s'en soit mis plein les poches comme je soupçonne d'autres de l'avoir fait, mais je ne peux pas m'enlever de la tête qu'il a fait l'autruche. Quand ça ne faisait pas son affaire, il était toujours plus aisé de regarder ailleurs.

Patrick Bardoul



Tout le système est coupable


Je suis profondément attristé de voir où notre système politique en est rendu au Canada. Sur le fond, les médias ont raison. L'homme politique finit par être rongé et corrompu par le pouvoir. L'erreur est de s'en prendre aux individus, aux hommes derrière le pouvoir. C'est notre système dans son ensemble qui est coupable. Quelle alternative proposons-nous? D'autres hommes ou femmes finiront-ils eux aussi par être victimes de la cupidité d'une marginalité d'individus? Rappelez-vous les années 60 et 70, où Montréal a été mis sur la «mappe». La collectivité s'en est-elle bien sortie à cette époque-là? Oui. Mettons de côté le sensationnalisme et proposons de réelles solutions à cette catastrophe dans laquelle Montréal est plongé. Pire, un maire démissionne sans même avoir été accusé de quoi que ce soit. Qui se lancera en politique dorénavant? Des journalistes en fin de carrière? C'est un jour triste pour Montréal et pour le Québec. Déjà, on attaque Denis Coderre avant même qu'il ait annoncé officiellement sa candidature. La politique au Québec, c'est suicidaire, qu'on se le dise.

Pierre Salbaing, Montréal



Sacrifié


Le maire Tremblay a travaillé fort. Il a été un peu aveugle. Il est le sacrifié. Il paye pour les autres.

François Houle



Hors de contrôle


Le maire ne semblait plus être en contrôle de quoi que ce soit. Pour le reste, il n'a pas fini d'être dans la ligne de mire des enquêteurs.

Maurice Poulin, Québec



Pas le choix


Le maire n'avait pas le choix! Comme à Laval, ça fait plus de 11 ans que la corruption dure!

Jean-Yves Castonguay



Dans la rue!

Il n'avait plus sa place. Cet homme devrait nous rembourser tout l'argent que la Ville nous a volé au cours de son mandat. En fait, les citoyens de Montréal sont trop gentils, car si nous étions un peuple, nous serions déjà dans la rue pour manifester notre colère contre M. Tremblay.

Pierre Blanchard