Les Canadiens sont moins gros que les Américains. Cependant, depuis 20 ans, le taux d'obésité est passé de 14% à 24% au Canada. Il a doublé chez les femmes de 20 à 39 ans. Le tiers des personnes âgées sont obèses. Doit-on s'inquiéter de cette augmentation sensible du nombre de personnes ayant un important surplus de poids?





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Taxons la malbouffe

Oui, le taux d'obésité est inquiétant. Les Canadiens sont presque aussi gros que les Américains, ce qui n'est pas peu dire. Je suis d'accord avec une taxe très importante, de 25 à 50 % du prix de détail de la malbouffe, vendue en épicerie ou en restauration rapide, au profit des organismes de santé. Les produits visés devraient inclure les boissons gazeuses, les produits à forte teneur en sucre, en sel et en gras saturés. Il y a une limite à se laisser tuer par la malbouffe et à payer les soins de santé qu'elle occasionne.

Johanne Bouthillier

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Valorisons l'activité physique

La technologie est une chose qui a contribué à la révolution mondialement. Toutefois, elle nous cloue à nos fauteuils, car tout est accessible à distance. Le temps qui était autrefois passé à faire de l'exercice est dorénavant consacré à twitter » ou sur n'importe quel autre site, plus particulièrement des réseaux sociaux, des jeux vidéo ou les gens demeurent affairés devant leur téléviseur. Les statistiques démontrent régulièrement l'ampleur de cette problématique. Et je peux vous affirmer, à la suite des nombreuses études menées et aux résultats dévoilés, que les jeunes deviennent sédentaires de plus en plus rapidement. Ou alors, ils ne pratiquent pas assez d'activités physiques, étant donné que jouer à la WII n'est pas concrètement considéré comme étant une l'activité physique. Je suis surveillante sauveteuse et je dois vous dire que je vois la dégradation de la condition corporelle de plusieurs utilisateurs des piscines de la ville depuis quelques années. D'autre part, on voit régulièrement des mannequins trop maigres. Certes, le blâme ne revient pas seulement aux parents, mais une grande partie de la responsabilité leur est imputable. Les valeurs de la société d'aujourd'hui ont changé et il serait temps de valoriser davantage l'activité physique, voire subventionner davantage des programmes qui favorisent les sports de toute nature, non pas seulement le hockey, le football ou le sport de haut calibre.

Sophie Charpin

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La responsabilisation

Dans les pays industrialisés, les individus en sont rendus à vouloir le plus de biens et de services possible, pour le moins d'efforts possible. Combattre et éviter l'obésité exige des efforts, des sacrifices et du courage, évidemment. La majorité des personnes obèses préfèrent attendre une solution sans effort, comme une pilule anti-obésité. D'où l'immense popularité des nombreux régimes dits magiques. La situation est évidemment inquiétante, car les conséquences vont peser lourdement sur les coûts des soins de santé. Une solution qui serait valable dans plusieurs autres domaines serait de faire payer, par les personnes concernées, les soins de santé qui seraient une conséquence directe de leur obésité. Lorsqu'il est question de toucher au porte-monnaie des individus, ceci devient un élément de motivation très efficace pour les inciter à agir.

Gilles Chartrand

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L'obésité est passée des gras aux sucres cachés

Statistiquement, l'augmentation dramatique de l'obésité en Amérique du Nord est reliée de très près au remplacement des aliments gras des années cinquante par les aliments usinés modernes remplis de sucres cachés. D'ailleurs, ces aliments d'apparence inoffensive, comme les biscuits et les céréales, sont fortement déconseillés par les scientistes, parce qu'ils contiennent justement trop de sucres et souvent aussi trop de gras trans. La vraie nourriture diététique doit être faite essentiellement d'aliments naturels, c'est-à-dire de fruits, de légumes et de protéines contenues dans les viandes, les poissons, les oeufs et le fromage. Le problème, c'est que l'immense majorité des aliments sont transformés. Les sucres cachés, y sont ajoutés pour donner meilleur goût à presque tout. Ils sont d'ailleurs pires que les calories traditionnelles. Une vérité dont l'industrie alimentaire fait tout pour cacher, bien sûr. Et les diététiciennes n'aident pas beaucoup à ce niveau non plus. La grosse farce est qu'aujourd'hui manger santé signifie surtout manger bon goût ajouté et non pas manger santé.

Michel Magnant, Montréal