Une élection partielle a lieu lundi prochain dans la circonscription de Kamouraska-Témiscouata, dont Claude Béchard était le député. Compte tenu du haut taux d'insatisfaction à l'endroit du gouvernement Charest, croyez-vous que le leadership de Pauline Marois serait ébranlé si le Parti québécois était incapable de l'emporter dans cette circonscription?

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VOS COMMENTAIRES

Il n'y a pas de lien

Même si Béchard était présent dans ce coin de pays, ça ne veut pas dire que le PQ ne peut pas gagner. Même si le PLQ était présent depuis des lunes dans ce coin-là, ça ne veut pas dire que les électeurs de ce comté sont pour autant satisfaits actuellement de Charest et du PLQ. Même si le PQ perd, ça ne remet pas en cause le leadership de Marois, car ça n'a rien à y voir. Par contre, si la tendance de la grogne vers le PLQ et Charest depuis plus d'un an est palpable partout au Québec, y compris dans le Kamouraska-Témicouata, alors le PQ devrait gagner haut la main! Et si le PLQ gagne encore, alors ça voudra seulement confirmer que les Québécois sont de gros chialeurs, sans courage et qu'ils ne sont que des petits chihuahuas qui jappent fort sans jamais mordre. Le mythe restera alors collé aux réalités politiques québécoises! C'est désolant!

Flavien R. Dubuc, Repentigny

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Une élection déterminante

Il est absolument certain que l'élection partielle qui aura lieu lundi prochain dans la circonscription de Kamouraska-Témiscouata est déterminante pour Pauline Marois. Une défaite ou une courte victoire et c'en est fait du style, de la personnalité et du leadership de Pauline Marois. Pourquoi? Tout simplement parce que dans les 40 dernières années, c'est la première fois que les «astres» sont aussi bien alignés pour envoyer un message clair et énergique à un gouvernement dans une élection partielle qui ne veut rien dire et ne changera aucunement la majorité de Jean Charest. Et quoiqu'en pensent les « observateurs » du monde politique, changer souvent de chefs au Parti Québécois n'est en rien ridicule ni répréhensible. C'est la preuve de la vie qui anime ce parti. Seuls les idiots ne changent pas d'opinions.

Gilles Laberge, ingénieur

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En quoi cela ébranlera-t-il son leadership?

C'est encore de la démagogie journalistique. On ne vote pas par vengeance ou par désir punitif. On vote par conviction sur des prises de position politiques. En ce sens, on a deux options principales, La souveraineté, un autre référendum, et le fédéralisme et la stabilité. Le reste sont d'affaires courantes du gouvernement et ses subordonnés. La campagne de dénigrement n'aura probablement pas d'effet négatif sur le vote, on appelle ça jouer dur, c'est comme un boomerang, ça finit par revenir. Troisième option, l'ADQ, mais là, on ne sait pas quelle position constitutionnelle ils prendront, nous sommes encore dans l'insécurité politique. Donc, une élection n'est pas un vote au leadership, pas plus qu'une pétition ne peut influencer un leadership. Ironiquement, à voir l'attitude de certains journalistes, on croirait qu'ils favorisent une sorte de dictature socialiste. Il y a une différence entre anarchie et démocratie.



Jacques Fréchette

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Un bastion du PLQ

La circonscription de feu Claude Béchard est un bastion du PLQ depuis plus d'un quart de siècle. Est-ce que le leadership de madame Marois sera mis en doute si cette circonscription est redonnée aux libéraux? Pas vraiment. En fait, il y a une différence entre un vote général et un vote circonscrit dans une région donnée. D'autant plus que la forte couleur politique risque toujours de l'emporter, quoiqu'il advienne. C'est un soi-disant vote de confiance à l'égard du gouvernement Charest qui risque de prendre des allures de vote post-mortem, puisque la mémoire de Claude Béchard fera inévitablement son oeuvre. C'est un homme qui était très apprécié dans son comté. Tout d'abord, le vote de confiance pour madame Marois se fera par ses militants en avril 2011. Pour des élections générales, le gouvernement actuel n'a démontré aucun signe de vouloir déclencher des élections, à moins d'être renversé en chambre. D'ici là, l'avenir dure plus que six mois. Surtout en politique.

Alain Goulet