Depuis quelques années, les cotes d'écoute des bulletins d'information de 22h à la télé ne cessent de chuter. Êtes-vous de ceux qui avez déserté le Téléjournal à Radio-Canada ou à TVA? Si oui, pour quelles raisons?



VOS COMMENTAIRES

Meilleur en anglais

Je dois bien l'avouer, je regarde depuis plusieurs années le Téléjournal anglais sur CBC. Je trouve que la version française tourne autour de Montréal, tout au plus du Québec, et ne laisse pas grand place à l'information dans le monde. Ce nombrilisme me décourage, entre la gestion du maire Tremblay à Montréal et les élections en Australie, je préférerais avoir une couverture plus importante des enjeux politiques en Australie. De plus, je suis fatiguée des formules des journalistes qui commencent leur phrase avec «écoutez». Au poste anglais, j'aime également le fait qu'on a des invités qui échangent sur la situation de l'heure et qui nous explique de façon plus détaillée les conséquences sur notre vie.

Rollande Leduc

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Déjà vu, déjà lu

1. C'est de la répétition depuis le matin, depuis même la veille;

2. Les pauses publicitaires inutiles nous coupent notre appétit de savoir, de comprendre et de voir... comme dans la majorité des programmes d'info de Radio-Canada;

3. Les nouvelles sont négatives à plus de 80%;

4. Les mêmes nouvelles ont déjà été lues sur internet, là où on peut choisir ce qui nous intéresse davantage. Je n'ai rien à foutre de Rizutto et de sa gang pendant une semaine... À ce titre, je préfère les souris-News de 3600 secondes d'extase et celles du Canal Masqué (Télé-Québec);

5. À TV5, il n'y a aucune pause publicitaire et bien qu'européennes principalement, je me sens davantage concerné que par les nouvelles de l'Ouest canadien, que j'écoute aux postes CBC et CTV;

6. Radio-Canada a un parti pris, tant à la télé qu'à la radio, pour les nouvelles à caractère fédéral alors que TVA est plus généraliste, moins pointilleuse sur ces aspects;

7. Il existe plusieurs types d'émissions  où sont développées des nouvelles plus intéressantes et enrichissantes (Télé-Québec, TV5, Télé-Mag...);

8. Je n'écoute pas non plus les nouvelles à la radio. C'est toujours «une course contre la montre» (en 30 secondes, en deux secondes comme conclusion...). Là aussi, des pauses automatiques qui coupent la lecture des nouvelles.

9. Invitation est lancée à Radio-Canada d'arrêter ses émissions «bourrage de crâne» dont celle d'Anne-Marie Dussault (vide de contenu, de sens et de temps...) malgré le savoir-faire que je reconnais à la grande dame de l'information à Radio-Canada, Céline Galipeau;

10. N'oubliez pas que c'est avec les taxes des contribuables que vous tournez à vide à propos de l'information;

11.  Du déjà vu, du déjà lu, du déjà entendu!

Louis Blanchet, Québec

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Où sont passées les nouvelles?

Dans son article du 15 novembre sur le déclin des nouvelles de fin de soirée, Nathalie Collard mentionne, comme principal facteur ayant conduit à la diminution des cotes d'écoute, le fractionnement de l'auditoire. Je crois que deux autres facteurs ont joué en amont du fractionnement: l'introduction de messages publicitaires qui rendent l'écoute insupportable et l'abandon du mode traditionnel du bulletin de nouvelles. J'étais jusqu'au printemps dernier un inconditionnel du Téléjournal de Radio-Canada, que je déserte de plus en plus parce qu'on me sert des minireportages au lieu de me présenter l'actualité de la journée. Ce que je veux savoir, c'est ce qui s'est passé dans la journée, qui a fait quoi et qui a dit quoi. Même si le directeur de l'information de Radio-Canada, Alain Saulnier, dit qu'il est exagéré de soutenir que le TJ est devenu un magazine, c'est exactement l'impression qu'on a depuis septembre.

Il est illusoire de penser qu'en accordant sept minutes à un sujet, plutôt que deux minutes, on ira plus en profondeur. Cet étirement de la nouvelle ne fait qu'exaspérer l'auditeur. Et lorsque Céline Galipeau dialogue pendant 10 minutes avec Jean Coutu qui vient de publier son autobiographie, ce n'est plus de la nouvelle, ni même un sujet d'intérêt social.

Il faut ajouter à cela la diminution du temps accordé aux bulletins de nouvelles, à Radio-Canada comme à TVA. À cette dernière antenne, la durée a été réduite à 45 minutes, incluant les nouvelles du sport. Mais lorsque l'on retranche ce type d'information ainsi que le temps consacré à la publicité, à la météo qui revient trois fois, à l'annonce des invités de Denis Lévesque, au freak-show de Denise Bombardier et aux résultats de Loto-Québec, il ne reste guère que 20 minutes consacrées aux nouvelles.

Le résultat, c'est qu'à 22h15, je ferme tout et je retourne à mes occupations que je regrette habituellement d'avoir interrompues. Je serai mieux informé le lendemain matin par le journal Métro et le 24H que par des nouvelles de fin de soirée réduites à une peau de chagrin.

Daniel Baril, journaliste, Université de Montréal

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Des nouvelles répétitives

Étant radio-canadien depuis toujours, je ne regarde plus les nouvelles de fin de soirée. La raison en est fort simple: ce sont presque les mêmes nouvelles que l'on nous ressasse de 6h à 22h, les mêmes topos, ce ne sont plus des nouvelles!  Pire, trop souvent on en repasse le lendemain matin. Que ce soit RDI ou LCN, on nous repasse aux 20 minutes les mêmes informations. Malheureusement, les nouvelles de fin de soirée n'ont plus leur place, ce ne sont plus des nouvelles. Faites le test, regardez les nouvelles de midi, vous aurez les mêmes à 18h!

Et maintenant, avec Patrice Roy à 18h30, on nous fait un petit résumé ou rappel de ce qu'il a dit à 18h, il n'y a plus de nouvelle tellement on l'a répété durant 12 heures, sinon 18 heures d'affilée...  

Je regarde RDI le matin au lever et je revois les mêmes infos à 18h, inutile de regarder encore à 22h! Et ce, sans rien enlever au grand professionnalisme des présentateurs de nouvelles sur tous les réseaux.

Bernard Jacques

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L'internet, le grand responsable

La réponse est bien simple: internet. J'ai été un adepte des nouvelles de fin de soirée pendant plus de 25 ans (Le Téléjournal de 22h). Or, graduellement, et sans que je m'en rende compte, j'étais de moins en moins présent à la grande messe des nouvelles qu'est le Téléjournal. J'ai réalisé que toute la journée, au déjeuner, sur l'heure du dîner, en soirée, je jette un coup d'oeil sur ce qui se passe dans le monde à travers la lorgnette d'internet (Cyberpresse, Radio-Canada). Le Téléjournal ne m'apportait plus grand-chose de nouveau. Je dois aussi avouer que depuis que TLMP repousse sans ménagement l'heure de diffusion du Téléjournal le dimanche, on a l'impression que finalement le Téléjournal n'est pas aussi important et sérieux qu'il le laissait croire. C'était une bien mauvaise décision à mon avis. C'est un peu comme si on disait aux adeptes des nouvelles que le divertissement léger de TLMP vaut plus que les nouvelles. C'était manquer de respect aux téléspectateurs du TJ.

Daniel Leduc, Gatineau

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Mauvais pour le sommeil

1. L'heure de diffusion: 99,99% des nouvelles sont de nature négative en substance. En majorité, nous allons nous coucher toute de suite après la diffusion des nouvelles; ça n'encourage pas le sommeil.

2. L'internet: l'information est disponible quand je veux. Je lis ce qui m'intéresse; le tout se fait plus vite; ça me permet d'être interactif avec le médium. Bye bulletin de fin de soirée.

J.C. Desormeaux, Gatineau

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Plein de raisons

1. Parce que celui de 21h à RDI est à une heure qui me convient plus.

2. Parce qu'au cours d'une journée, via des outils comme cyberpresse.ca, on a tendance à ne plus apprendre quoi que ce soit de nouveau.

3. Parce qu'on en a marre de la pub, surtout celle qu'on nous impose 347 fois en sept jours...

4. Parce qu'on se lasse de certains sujets futiles auxquels on accorde trop d'importance (le bulletin scolaire, les funérailles de Nicolo Rizzotto...) et que l'on est obligé de subir alors que via des outils interactifs on peut choisir les sujets auxquels on s'intéresse et même les approfondir via les hyperliens. Encore mieux que le journal papier!

5. Parce que les grands enjeux internationaux n'y sont pas assez couverts (CBC ou TV5 font mieux). En fait, je me rends compte que j'écoute de moins en moins la télé. Même davantage pour des films (à cause de la pub chronophage)... sauf pour des émissions comme Enquête, Découverte... Bravo à Radio-Canada!

Pierre Hosatte, ingénieur

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Nouvelles en continu

Avec les chaînes de nouvelles diffusées en continu, ce résultat n'est pas surprenant. Mais si les bulletins étaient tous diffusés au même moment, je choisirais sans hésitation celui de la SRC avec Pascale Nadeau. Personne actuellement ne peut être meilleur pour le traitement de la nouvelle comme pour la beauté de l'image.

Jean-Pierre Pelletier, Mont-Joli