Selon vous, le témoignage du premier ministre Jean Charest devant la commission Bastarache, jeudi et vendredi, était-il crédible?



MERCI DE NOUS AVOIR FAIT PARVENIR VOS COMMENTAIRES

 

Très belle performance

Lors de sa comparution à l'enquête publique sur la nomination des 
juges, M. Jean Charest a fait une très belle performance. À la fois 
calme et serein, il a décrit la situation simplement et de manière 
réaliste. Ses explications étaient accessibles à la compréhension de 
la majorité des gens.

 J'ai attendu de me faire une idée par moi-même après son témoignage 
et ce que j'ai constaté est loin de ce que les faiseurs d'image 
s'évertuent trop souvent à essayer de nous convaincre. On devrait 
instaurer la commission Bastarache à l'Assemblée nationale... Les 
allégations mourraient au feuilleton avant de devenir la «vérité 
absolue» de certains, préalablement conquis.

Lise Gagnon

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Compétent

Ainsi donc, en l'an 2004, sur le revers d'une tablette d'écriture et avec un stylo à l'encre bleu, s'il vous plait, l'ex et éphémère ministre de la Justice, M. Marc Bellemare, a gribouillé des signes de $, des lettres A et F et autres notes insipides. Comme il aurait très bien pu écrire ces niaiseries il y a quinze jours, il prétend que ce sont là des preuves irréfutables contre le premier ministre du Québec qui lui aurait enjoint d'écouter un bailleur de fonds du Parti libéral du Québec et de nommer un tel plutôt qu'un tel à la magistrature. Et vlan! Six années plus tard, devant un parvis de nobles gens, il sort ce torchon de fioritures et accuse M. Jean Charest de l'avoir obligé à nommer une personne compétente, mais qui n'était pas son choix à lui, dit-il. Et ces messieurs et dames de la presse écrivent que le témoin Bellemare était d'un calme exemplaire et faisait montre de retenue dans son témoignage, de sorte qu'il doit être crédible. Et ces messieurs et dames des firmes de sondages s'empressent de sonder à la va vite les Québécois, tout de suite après cette grande déclaration. Et ces messieurs et dames (les sondés), pas informés mais crédules devant les écrits et les dires de nos savants journalistes, déclarent croire encore l'accusateur Bellemare (qu'à t'il fait de spécial pour édifier le Québec), même après le témoignage solide que vient de livrer le premier ministre, M. Jean Charest, devant la commission Bastarache. Ces personnes sont de mauvaise foi et manquent carrément de discernement. Ils et elles aiment haïr les gens intelligents qui réussissent, c'est évident. Et après ce cirque, on se demande pourquoi des personnes compétentes ne se bousculent plus aux portes de la politique. Heureusement que nous sommes gouvernés par un homme compétent.

L. Bourgault

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Mon vote

Absolument et j'ai vu une raison de plus de lui accorder ma confiance aux prochaines élections. Contrairement à Mme Marois qui fait embaucher son mari pour se remplir les poches.

Thérèse Houde

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Saine prudence

J'ai trouvé le témoignage de M. Charest fort crédible. À la suite de ce témoignage, il faudra bien conclure que M. Bellemare a menti à plusieurs endroits, notamment au sujet des pressions indues dont il n'a pas parlé avec Jean Charest. Je pense que M. Bellemare est un fabulateur, peut-être même un fabulateur qui n'est même pas conscient qu'il ment. Et dire que cet homme a été ministre de la Justice! J'ai trouvé une faiblesse dans le témoignage de Jean Charest, à savoir le type de relation que son bureau entretenait avec Charles Rondeau. Il aurait été nettement plus sage que cet argentier libéral aille moins souvent ou plutôt jamais à ce bureau pour y rencontrer Chantal Landry, pour y traiter de nominations. M. Rondeau est sans doute un homme intègre, mais une saine prudence exigeait qu'il se tienne loin du bureau du PM, pour ne donner aucune apparence de favoritisme.

Michel Lebel, juriste

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Impressionnant

J'ai suivi depuis le tout début les témoignages devant la commission Bastarache. Force est de constater que le premier ministre du Québec sait où il va et combien impressionnant a été son témoignage. Il a dit franchement tout ce qu'il savait et on ne peut douter un seul instant de la véracité de son excellent témoignage. Je suis fier de l'avoir comme premier ministre du Québec. Quant à M.Bellemare, il ne lui reste qu'à rentrer dans ses terres et à réfléchir à d'autres scénarios théâtrales moins dommageables à sa propre réputation.

Jules Grenier

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Mensonges

Si Charest arrachait ne serait-ce qu'une seule dent pour chacun de ses mensonges, à chacun des Québécois dans cette province, alors tous les citoyens seraient édentés depuis 2003!

Flavien R. Dubuc, Repentigny

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Un chef d'État

Très, très crédible, M. Charest. Il a les qualités d'un chef d'État. Il m'a fait comprendre bien des choses sur le processus de nomination des juges.M. Charest est très bon communicateur, très compétent et il connaît bien ses dossiers. C'est un cours de politique. Il a tout mon respect et ma confiance dans ses fonctions et ses responsabilités qui sont très imposantes. Bravo! Et bon courage! malgré les commentaires souvent méchants des opposants. La vérité triomphe toujours. La tenue de cette Commission c'est Marc Bellemare qui l'a provoquée avec tous ses problèmes. Il est responsable de ses malheurs, parce qu'il n'a pas dit la vérité avant d'accepter ce poste. Et de revenir 7 ans après, en rendant publique et en étalant au grand jour ses frustrations et son incapacité à accepter sa défaite , ce n'est pas de nature à lui faire confiance. Toutes les dépenses occasionnées par cette commission, il en est la cause.

Rose Laforest

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Pistonnage

Dans cette histoire, je crois que M. Charest ne dit pas la vérité. Je crois M Bellemare même si je me doute un peu qu'il en a mis un peu plus pour attirer l'attention. Si on examine bien tous les faits et les preuves, et les témoignages des témoins depuis le début, c'est facile de conclure qu'il se fait du pistonnage dans l'entourage du premier ministre avec les collecteurs de fonds.

Alain Ouellette

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Angélisme et droiture

L'angélisme de M. Fava et la droiture de M. Charest qui ressortent clairement de leurs témoignages feraient saliver le futur Saint Frère André et Sainte Mère Térésa. Faudrait-il croire qu'un collecteur de fonds qui amasse 20% (1,5M$) du budget national annuel du PLQ et un important entrepreneur en construction ne fasse tout ce travail que pour les beaux yeux du PM et n'ait pas une certaine influence au sein de la famille libérale et par extension au gouvernement lorsque son parti est au pouvoir?Faudrait-il croire également qu'un politicien de carrière comme M. Charest soit d'une droiture irréprochable? Si tel était le cas, il serait le seul et unique spécimen au monde puisqu'il est de notoriété publique que l'argent et le pouvoir sont les deux mamelles de tout politicien arrivé à ce niveau. Finalement, une mémoire sélection sert bien la cause que défend le témoin comme on l'a vu à la commission Gomery.

Yves St-Louis, Québec

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Il ment sur l'essentiel

M. Charest a fait la preuve de sa grande habileté à endormir le bon peuple par la multiplication de longues phrases vantant les mérites vrais et faux de son gouvernement. Par moment, je ne savais plus si j'assistais à une commission d'enquête ou à une réunion politique partisane. D'ailleurs, je n'ai pas encore compris pourquoi Me Bertrand le laissait parler et digresser sans l'interrompre d'une manière courtoise bien sûr, ce à quoi il aurait consenti de bon gré, afin d'appliquer la leçon moralisatrice de Me Ryan sur l'apparente non-courtoisie de Me Bertrand à l'égard du premier ministre. Tout cela bien sûr alors que les deux protagonistes (le contre-interrogateur et le témoin) souriaient de leur plus belle denture et en était presque rendu au "tu" et à "toi". Maintenant... Qui crois-je? En fait, je crois que la vérité se situe quelque part entre les dires de Me Bellemare et de Me Charest (si fier de se présenter tel pour dire à quel point il s'intéresse à la magistrature). Je crois que Me Bellemare embellit les choses déformant ainsi l'apparence, et que Me Charest ment sur le fond, l'essentiel. Tenez, quant à dépenser des millions sur la continuation de cette Commission, je suggère que l'on mette plusieurs millions pour la création d'une Commission sur les relations entre le monde de la construction et le monde politique. Ce seront des millions bien placés puisqu'à terme ils nous sauveront des centaines de millions que nous coûte probablement l'actuelle collusion "appréhendée" entre la construction et le politique - tous partis politiques confondus, bien sûr!

Serge Longval, Longueuil

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Pas une garderie

Jean Charest ne gère pas une garderie, mais une province. Il s'entoure de gens en qui il peut avoir confiance. On ne dirige pas une organisation de cette taille de connivence avec ses détracteurs. Me Bellemare manquait de maturité alors qu'il était ministre. Aujourd'hui, il souffre de nombrilisme. La gestion de nos gouvernements est loin de la perfection. Toutefois, je lève mon chapeau à ceux qui restent sur place pour l'améliorer plutôt que de pleurnicher dans leur coin pour s'attirer de la sympathie.

 Déjà, Jean Charest souffle dans le cou de Michael Ignatieff. Nul besoin d'une boule de cristal pour réaliser que Jean Charest est perçu comme un batailleur. Soyons francs: tenir le poste de premier ministre au Québec, c'est l'équivalent de tenir les buts pour le Tricolore.

 C'est étonnant de constater qu'une population entière ne semble pas connaître les rouages de son propre gouvernement. La commission Bastarache a permis un regard profond dans la chambre des machines. Un gouvernement, ce n'est pas un couvent.

 Qu'avons-nous besoin comme premier ministre? Un pleurnicheur ou un citoyen capable de s'élever au-dessus des banalités?

 Me Bellemare espère-t-il recevoir des offres du PQ à la fin de ce processus? Le PQ ne va tout de même pas s'alourdir avant de prendre son envol. Me Bellemare interprète une simple recommandation comme une pression indue. Il manque de discernement élémentaire qu'on exige de tout fonctionnaire. Et qui plus est, il ne démontre pas de capacité à travailler en équipe. Un gâchis, rien de moins.

 Jean Charest ne nous a pas donné de preuve qu'il dit la vérité. Il a, par contre, démontré qu'il est capable de naviguer dans les eaux troubles d'un gouvernement. Les Marc Bellemare se doivent de rester au quai pour le mieux-être de l'équipage.

Donald Long
, Chambly

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Pouvoir discrétionnaire

Tous le monde à cette commission a peur d'utiliser la vrai désignation incriminante et criante qu'est le pouvoir discrétionnaire mis en place et utilisé par M. Jean Charest, contraire à la Loi et à l'esprit de la loi québécoise, envers la nomination du juge en chef du Québec. Contrôlez ainsi l'appareil judiciaire d'un pays et d'une population et vous contrôlez son pouvoir démocratique et son destin par devers elle-même.

Pierre Omer Brien

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Droit de regard

Quand à moi, je suis un peu sceptique à propos de tout cela. On a quelqu'un, anciennement ministre de la Justice, qui fait une sortie publique sur le processus de nomination des juges. Ce dernier allègue que des membres influent semblent tirer les ficelles de ces nominations. Pour bien paraitre, M. Charest nomme lui même une commission dans laquelle il est lui-même mis en cause, participe à la nomination du juge qui présidera la commission, qui lui-même n'est pas étranger aux personnes impliquées dans la cause. M. Charest, en tant que bon avocat, poursuit M. Bellemare dans une poursuite distincte, afin de se museler lui-même dans la commission Bastarache. Un peu plus en profondeur, on peut voir au fil du temps que l'on attaque directement M. Bellemare, on lui demande de fournir des éléments de preuves, et que ces preuves font même l'objet d'expertise. Quand vient le temps des autres acteurs, Me Bastarache applique les freins de façons constante en ce sens, disant qu'il ne cherche pas de coupable. On remarque des sorties fréquentes dans les médias pour commenter la déposition de M. Bellemare malgré une interdiction en ce sens mais Me Bastarache semble occupé à cirer ses chaussures. On apprend aussi un peu plus tard que M. Charest ne semble pas préoccupé par l'influence qu'ont les collecteurs de fond dans la nomination des juges. M. Charest ne tarit pas d'éloges envers son gouvernement, que tout le monde fait admirablement bien son travail. Mais il semble qu'il ne fasse pas confiance au processus de nomination des juges pour se garder un droit de regard sur le choix des juges. Si le travail est si bien fait, pourquoi se garde t-il ce droit de regard? Pour tout dire, ceci ressemble à un énorme cirque... et grâce au gouvernement Charest, bientôt, quand vous serez accusé d'un acte criminel, vous pourrez choisir vous-même le juge qui fera votre procès, et en délimiterez vous même les limites... dans cette marge de manoeuvre restreinte, vous pourrez dire 50% du temps que vous ne pouvez pas répondre pour ne pas nuire à la poursuite que vous aurez intenté envers votre victime... et bien sur, le tout, payé par les impots des honnêtes citoyens. Voici la réforme de la justice, version Charest. A savoir s'il est crédible, je souhaite de tout coeur qu'il le soit. Car si en plus de dépenser nos impôts de cette façon, il nous ment, il perdra alors le peu de respect qu'il me reste à son égard. On peut faire des erreurs... on corrige l'erreur et on s'assure qu'elle ne se reproduise plus... ce sont des choses qui peuvent arriver et il ne peut pas tout faire seul. Mais si il endosse cela, alors j'espère que son parti disparaîtra... à jamais.

Dany Lavoie

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Responsable

Je crois que l'avocat Bertrand est dans le champ. Jean Charest est le premier ministre et il ne pourrait pas faire de nomination? Le gouvernement doit procéder à plusieurs nominations surtout en début de mandat et cela est normal. Je crois que plusieurs premiers ministre se défilaient de leurs responsabilités mais je constate que Jean Charest est capable de prendre ses responsabilités et que cela dérange quelques avocats a mal de pouvoir. Bravo M. Charest et continuez votre bon travail même si cela n'est pas toujours facile.

M. Chartier

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Travail honnête

Oui, M. Charest est crédible. D'autant plus que le témoignage de Me Bellemare sonnait faux et celui de Me Lalande aussi avec un témoignage qu'il avait écouté à la télévision et transcrit quasiment mot pour mot.

Ne croyez-vous pas que lorsque l'on veut dénoncer du trafic d'influence et des enveloppes d'argent, qu'il faudrait au mieux des preuves à l'appui? Me Bellemare est un avocat et il sait comment ça fonctionne. Tant qu'à moi j'aurais pris toutes les preuves que j'aurais pu trouver sur mon passage et j'aurais dénoncé immédiatement, pas sept ans après. Me Bellemare a marché lui-même dans ce processus qu'il dit corrompu. Il a nommé les trois juges. À mon avis, il est aussi coupable et même plus. Mais je crois qu'il a menti sur toute la ligne pour se venger et plus encore parce qu'il était honteux d'avoir manqué le bateau avec les deux lois qu'il voulait faire avancer. Presque tous les commentaires que l'on entend à la télévision et dans les médias électroniques sont des commentaires partisans. On nous demande de donner notre opinion, c'est parfait, mais ce que je réprouve totalement c'est qu'il n'y ait pas de filtre pour arrêter les propos disgracieux et les insultes de certains personnages à l'égard de ceux qui commente une question. Pourquoi acceptez-vous que les commentateurs que vous invitez à donner une opinion se répondent entre eux. Quand vous demandez un commentaire sur une question, je pensais que nous étions en démocratie et que nous avions le droit à une opinion même si ça n'est pas la même que la majorité. Oui, M. Charest est crédible, il n'est pas un homme parfait mais je pense qu'il fait un travail honnête et il mérite notre respect.

Claudette Chaput

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Il a toujours menti

Je ne crois pas du tout Jean Charest, non pas parce que j'ai un parti pris, non, du tout. Simplement que cet homme a toujours menti, à moins de ne pas suivre la politique ou vivre sur une autre planète, toutes ces fausses promesses pour accéder au pouvoir, ce sont des mensonges, non? La faiblesse de M. Bellemare dans cette affaire, c'est qu'il n'avait pas de preuves concrètes et il n'a pas choisi le meilleur des avocats, entre vous et moi. S'attaquer contre la machine libérale sans ces fameuses preuves, on appel ça un suicide. M. Charest peut photocopier quelques pages de son agenda et voilà, c'est fait, ni vu ni connu. Quand on a quelque chose à cacher on se faufile à travers toutes sortes d'excuses et de mensonges, toujours. Pourquoi pas d'enquête sur la construction? parce qu'une escouade marteau pour ses amis menuisier c'est beaucoup mieux... Nous sommes un drôle de peuple, un premier ministre qui choisit son enquête, nomme le commissaire etc.. et nous, on écrit, on jase. On regarde ce ministre avec ses yeux abattus s'adresser au peuple, il y croit vraiment à ses histoires, le monsieur...

David Harrisson

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Manque de preuves

De toute évidence, Jean Charest était très bien préparé, et sa prestation à l'allure d'homme d'État compétent et sympathique en a imposé passablement auprès des téléspectateurs, peu importe l'apparent manque de crédibilité qui en général entoure chacune de ses interventions. En ce qui me concernne, je suis d'opinion que lorsqu'un citoyen, quel qu'il soit, entreprend de dénoncer une malversation grave d'homme public, il doit au préalable s'assurer d'avoir un minimum de preuves, sans quoi il risque de passe pour un mythomane. Quand en plus, ce même accusateur est un ancien ministre de la Justice, avocat de surcroit, et qu'il accuse directement et personnellement le premier ministre d'une province, le fardeau de la preuve devrait être encore plus substantiel. Or les preuves présentées à date n'ont à toutes fins pratiques aucune valeur et à la limite, ressemblent à une preuve montée de toute pièce à la dernière minute. Alors quoi penser d'une telle situation, c'est à mon sens une question de crédibilité, et, si on juge sur la base des preuves présentées à date, M. Marc Bellemare en est le grand perdant, n'en déplaise aux téléspectateurs naïfs qui, en l'absence d'un certain sens critique, adhèrent trop facilement aux thèses de complots.

Robert De Blois

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Gros bout du bâton

M. Charest a ce qu'il faut pour paraître crédible : il a le gros bout du bâton. Il semble clair que les mécanismes de passe-droits sont bien montés et bien huilés au PLQ. On ne s'étonne même pas de la confusion entre le PLQ et le gouvernement : le financement du PLQ, ce n'est quand même pas une affaire de gouvernance de l'État! Alors que font les argentiers du parti dans le bureau du chef de l'État, et ailleurs dans les ministères? Cette commission n'est de toute façon pas la bonne, M. Charest a bien choisi d'ignorer les demandes pour une autre commission, où les témoins auraient été plus nombreux, et moins dépourvus. Il peut donc poser et jouer son jeu, comme un acteur.

Éric Michel, Montréal

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Excellente prestation

Jean Charest a été brillant à la commission Bastarache. Sûr de lui, son langage corporel corroborait son témoignage. Cela me rappelait le débat Charest-Landry-Dumont de 2003 où Charest avait bouffé Landry tout rond. L'un des rares KO lors des débats des chefs. Une excellente prestation quant à la forme. Car ce qu'a fait Jean Charest, c'est un très bel exposé politique; on le croyait en campagne électorale. Plus de femmes et de minorités à la magistrature et dans la fonction publique en général. On y aura appris qu'il était informé des candidatures proposées avant le Conseil des ministres et qu'il pouvait influencer le choix ou même décider à la place du ministre de la justice. Rien ne me scandalise dans cette façon de procéder. Jean Charest est le premier ministre, président du conseil exécutif et chef du parti majoritaire à l'assemblée. Cela lui donne quelques droits de regard. Mais rien ne nous a éclairé sur le rôle des collecteurs de fonds du PLQ ni sur leur influence. On sait que Charles Rondeau entrait au bureau du premier ministre comme dans un moulin à vent. Que Fava ramasssait énormément de dollars, mais n'avait aucune influence sur quoi que ce soit (!). Et le collecteur Bisson de l'Outaouais qui a bien candidement admis être intervenu pour son fils. Mais ce que je retiens le plus de la Commission, c'est l'extrême faiblesse du commissaire. Michel Bastarache a d'abord été juge de la Cour d'appel du Nouveau-Brunswick puis juge de la Cour suprême du Canada. C'est un homme qui juge sur dossier, pas un juge de première instance qui palpe la crédibilité des témoins. On voit toute la différence entre John Gomery et Michel Bastarache. Et puis, la composition de la Commission. Sauf le procureur de Marc Bellemare, que des avocats extrêmement complaisants à l'égard du gouvernement et ouvertement hostiles à l'endroit de Marc Bellemare. Il aurait fallu un Bernard Roy à cette commission. Mais on a choisi d'être entre copains. Certains témoins ont carrément menti, mais je ne crois pas que ni Jean Charest, ni Marc Bellemare ne l'aient fait. Leurs divergences, sauf quant à une rencontre, s'explique par leur perception différente des choses. Jean Charest pourra quitter son poste en 2011 dans l'honneur et la dignité. Marc Bellemare a conservé ou acquis de la crédibilité; bref, tout le monde est gagnant, sauf la population qui n'en sait guère plus. Tout ça pour ça!

Pierre Béland

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Très solide

Oui, le témoignage de M. Charest était très solide. Toutefois, si vous voulez mon humble avis, le témoignage le moins crédible de tous, jusqu'à présent, a été celui du "père" Lalande. Je n'ai jamais vu quelqu'un paraître si mêlé et d'habitude ceux qui sont mêlés comme l'était G. Lalande c'est parce qu'ils mentent. Question: alors pourquoi les journalistes n'ont passé aucune remarque?

Claude Gagné

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Pas sûr

Témoignage crédible de M. Charest? Heureusement qu'il y a un point d'interrogation associé à cette question. Certes, M. Charest est un excellent orateur. Il a l'esprit vif, la répartie facile, et il possède toutes les qualités d'un politicien averti, à savoir: le don de ne pas répondre directement à une question en pratiquant de subtiles pirouettes verbales en toute liberté, et il sait fort bien que la politique est l'art d'empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde. La vérité y gagne-t-elle? Je n'en suis pas du tout certain... Surtout si on place le témoignage de M. Charest en parallèle avec celui de M. Rondeau, important collecteur de fonds du parti libéral, qui jouissait semble-t-il d'entrées et de privilèges importants pour le moins curieux au sein du cercle très restreint de Monsieur Charest. Et que dire de la prestation de M. Fava? Messieurs Rondeau et Fava, quant à moi, sont tout, sauf des enfants de choeur. Ils me donnent plutôt l'impression d'appartenir, dans leur domaine et d'une manière métaphorique, à la famille du grand requin blanc (Carcharodon carcharias). En ont-ils tiré avantage, les lecteurs seront seuls juges. Mais à en croire les récents développements, je n'en serais pas autrement étonné. Et comme le dit bien le dicton: "les amis de mes amis sont mes amis", je me permets d'avoir de très gros doutes sur les témoignages de ces deux importants collecteurs de fonds du parti libéral de Monsieur Charest.. Partant de cette constatation, il vous est facile de deviner ce que je ressens relativement au témoignage de Monsieur Charest, tant il semble manifeste que tout est lié. Quant à Monsieur Bellemare, à part d'être très étonné que Monsieur Charest l'ait choisi comme ministre de la Justice, et que maintenant il le critique à tout va, je pense qu'en effet, il n'a pas sa place dans le milieu politique. Il n'est pas assez "tordu" pour cela. De COLUCHE: «La politique, c'est pas compliqué, il suffit d'avoir une bonne conscience, et pour cela il faut juste avoir une mauvaise mémoire!»

Jean-Louis Erbetta

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Tartuffe

Je ne suis aucunement impressionnée par le témoignage du premier ministre, contrairement à certains qui semblent obnubilés par la prestation de ce menteur professionnel. Ce n'est pas la première fois que ce monsieur nous ment effrontément (la Caisse de dépôt... aurait-on déjà oublié sa "performance" durant la campagne électorale?) Là aussi il "démonisait" celui qui "disait la vérité", en l'occurrence Mario Dumont. Non, franchement, le premier ministre a tout simplement donné un "spectacle" tartuffe... c'est sa spécialité. Son témoignage n'a fait que renforcer la piètre opinion que j'ai de ce raconteur. Honte à lui et honte à ceux qui se sont "encore" laissés berner.

Suzanne Groulx, Candiac

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Sous-estimé

Je suis bien désolé qu'on n'accorde pas à M. Charest le crédit qui lui revient. Désolé et désolant. Je ne suis pas fier d'être québécois quand je vois comment on traite nos élus. J'espère juste qu'il ne se décourage pas et demeure notre premier ministre.

Gilles Gaudreau

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Invraisemblable

Il est difficile voire impossible de ne pas blâmer un premier ministre pour ses erreurs de jugement. L'homme que l'on dépeint en noir, Me Bellemare, fut choisi pour devenir ministre de la Justice par M. Charest. C'est là une contradiction insoutenable... Et de ne pas avoir été capable de régler cette affaire privément aggrave le cas du PM Charest face à l'histoire. On utilise des millions de fonds publics et mobilise deux réseaux de télévision pour un litige à caractère privé... lequel devient un roman feuilleton national avec finalement d'importantes questions à examiner mais provoquées de toutes pièces, cela est difficile à avaler. Le calme stoïque et bon enfant du PM Charest en dit long sur sa problématique personnelle: il nie tout. Or cela est invraisemblable et me rappelle certains scénarios ou témoignages de certaines personnes devant les comités du Sénat du Congrès des États-Unis. Ses détracteurs devront tout prouver, y compris l'heure et la température au moment des faits: «huge denials».

Claude Laferrière

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Non crédible

Il est non crédible car il y a eu plusieurs contradictions lors de son témoignage et contre-interrogatoire. Me Bertrand a fait bien attention de ne pas essayer de mettre en boîte le premier ministre dû au fait qu'il y a une poursuite au civil. Il aurait pu le faire mais a plutôt choisi de faire des associations entre les personnages et leurs rôles aux seins du parti et du gouvernement. En autres, faire des distinctions entre ceux qui sont des amis et les connaissances ainsi que leurs rôles et le pistonnage de la short list.

Richard Pilon, Laurentides

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Un chef d'État

M. Charest était pausé, calme et bien renseigné. il m'a impressionné par la qualité de ses réponses. Il avait l'air du vrai chef d'État.

Pierre Philibert

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Beaucoup plus crédible

Vraiment, je suis sidéré par les révélations de Jean Charest. M. Bellemare avait un sale caractère d'après son chef de cabinet Michel Gagnon et son attaché de presse Jacques Tétrault et Jean Charest. C'est une personne rancunière, orgueilleuse et qui est prête à toutes sortes de déclarations afin d'arriver à ses fins. M. Charest est beaucoup plus crédible avec ses agendas , non fournis avec des post-it collés à l'endos (M. Lalande), comme preuves de ses rencontres. M. Bellemare, votre roman cousu de fils blancs ne tient tout simplement pas la route. Il est temps de retrouver votre pratique et de ruminer votre hargne tout seul. Ça a déjà trop duré.

C. Gaudreau, Québec

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Loin de la corruption

J'ai écouté entièrement le témoignage de Jean Charest, ainsi que celui de plusieurs autres témoins. Je ne comprends pas comment un premier ministre, qui aurait attendu 6 ans avant d'obtenir le pouvoir, accepterait de se mettre à genou devant un petit collecteur de fonds de la région de Québec pour nommer un juge. La prémisse même de Me Bellemare ne fait pas de bon sens à mon avis. Ce n'est pas comme s'il y avait une seule personne au monde capable de remplir des foursomes de golf! Non, toute cette histoire ne tient pas la route. Je constate tout de même qu'une fois au pouvoir, le parti essaie de nommer ses amis, le plus possible. Ça a toujours été comme ça de toute façon. Qui était président de la SGF quand Pauline Marois était ministre des Finances? Le système n'est pas parfait, mais on est loin de la corruption.

Mireille Bergeron

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Très crédible

Je trouve son témoignage très crédible. Ceux qui connaissent le fonctionnement du gouvernement (tant au fédéral que dans les provinces) savent bien que le gouvernement procède à des centaines de nominations à chaque année. Les intéressés tentent toujours d'utiliser des députés ou autres personnages influents au sein des partis politiques pour promouvoir leur candidature. Une personne au bureau du PM est assignée à recueillir des candidatures, à les proposer aux ministres concernés, et ceux-ci font une recommandation au cabinet. Le premier ministre préside le cabinet : croire que les recommandations arrivent au cabinet sans que le président du cabinet les ait vu à l'avance est ridicule. Il serait aussi angélique de croire que l'allégeance politique ne joue aucun rôle. M. Bellemare avait le droit, et le devoir, de recommander les personnes les plus compétentes; s'il ne l'a pas fait, il n'a pas rempli son serment d'office.

Michel Bilodeau

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Arrogant

Crédible ou pas, le personnage est égal à lui-même, i.e. arrogant, suffisant et très peu soucieux du peuple québécois. C'est triste et dommageable pour toute la classe politique. Le dépit des québécois envers les politiciens prend sa source quelque part et il n'est pas difficile de savoir où...

Gérard Turcotte, La Motte (Abitibi)

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Contradiction

D'une part, Jean Charest dit de Mme Chantal Landry et de Charles Rondeau : « Je connais l'intégrité et l'honnêteté de ces deux personnes ». D'autre part, n'a-t-il pas déjà précisé que Charles Rondeau n'était pas un ami mais bien une connaissance, qu'il ne rencontre que quelques fois par année, lors de grands rassemblements? Comment donc peut-il en savoir assez de Charles Rondeau pour juger de son honnêteté et de son intégrité?

Gisèle Filion, Montréal

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Faux-fuyants

Il est difficile d'évaluer la crédibilité de M. Charest devant la commission Bastarache car tout au long de son témoignage, il n'a cessé d'éviter ou de contourner les questions de Me Bertrand. M. Charest est un habile orateur et manipule bien la fine ligne entre la demi-vérité et le demi-mensonge. J'aurais bien aimé que le commissaire lui demande de répondre par oui ou par non à la question de Me Bertrand à savoir s'il est à l'aise avec le fait qu'un collecteur de fonds (qui est un simple citoyen comme vous et moi) ait accès aussi fréquemment et facilement à la haute sphère décisionnelle des nominations. Si M. Charest n'a rien fait pour restreindre l'accès à M. Rondeau, c'est qu'il est d'accord. Le témoignage de M. Charest, pour moi, n'était pas crédible, mais très bien préparé. M. Charest utilisait les faux-fuyants à toutes les questions fermées et partait la cassette sur les questions ouvertes. Le mode électoral quoi!

Jean-François Breton, Sherbrooke

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Pourquoi le croire ?

Charest a menti à la population à plusieurs reprises, dont sur la raison pour déclencher les dernières élections. Pourquoi le croirait-on cette fois-ci?

Gilles St-Amand

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Pitié à attendre

J'ai trouvé le témoin Charest peu crédible malgré son assurance devant les caméras. Il est un habitué et il est très à l'aise en politique, lui qui en a fait une carrière depuis son jeune âge. Quand un premier ministre est obligé de démontrer sa crédibilité en misant sur des prétendus troubles caractériels de monsieur Bellemare. Ça fait pitié à entendre. Un vrai leader s'en tient au fait et ne touche pas à la personnalité de ses adversaires. Nier tout trafic d'influence des donateurs est la plus grande hypocrisie que l'on puisse faire pour nous convaincre. Pas impressionnant ce témoignage, c'est du bon théâtre... Cette commission est à mon avis un procès d'intentions sur des perceptions. Nous n'avions pas besoin d'un tel spectacle de téléréalité...

Roger Gauthier

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De la prestance

Peu importe la question posée par l'avocat de Marc Bellemare, M. Charest n'a jamais donné suite avec agressivité et s'est livré avec beaucoup de présence et de prestance devant les questions de l'avocat de Marc Bellemare. Tout n'est peut-être pas parfait dans ce gouvernement mais il faudra bien un jour que le PQ et son acolyte Marc Bellemare cesse leurs insinuations sans quoi à force d'élever le niveau de blancheur, il faudra qu'il soit immaculé sans quoi nous les pendrons sur la place publique. L'histoire retiendra que cela tient du règlement de compte à l'effet que Me Bellemare n'a pas eu sa loi, bien il va faire du tort au gouvernement. Il a profité d'un moment où le gouvernement est bas dans l'opinion publique pour sortir son histoire. Cheap shot!

Jacqueline Boudrias

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Le moins menteur

Je ne suis pas convaincu. Son témoignage semblait en dehors de ce qu'on a entendu depuis plusieurs jours. Je retiens que les informations confidentielles circulent, que le processus de nomination des juges est banalisé, qu'on trouve acceptable, voire normal, « d'entrer sa gang qui r'foule aux portes ». Et, à voir les efforts déployés pour discréditer l'accusé Bellemare, on est justifié de croire en la justesse de son témoignage. Depuis le début de cet exercice, on traque le messager ce qui n'a pas grand-chose à voir avec « le trafic d'influence dans la nomination de trois juges ». Au total, il est plus désolant de voir les libéraux s'entredéchirer pour savoir qui est le moins menteur que de voir les pékiss s'entredéchirer pour des questions d'idées.

Claude Girard

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Pathétique

Homme d'expérience des affaires publiques ! M. Charest, quel bel étalage de vos capacités d'élocution! Le problème, c'est que nous n'avez plus la crédibilité de vos propos. C'est pathétique. Vous prenez les gens pour des cons comme si rien n'était. Je vous souhaite de vous retirer avec la honte que vous méritez. Vous avez profité de la confiance de vos concitoyens et abusé du système. Vous n'aurez pas été le seul mais probablement le plus évident!

Gilbert Pépin

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M. Charest est crédible

Si cet homme devait un jour représenter le Québec dans un dossier houleux, je lui accorderais mon entière confiance. Et je n'ai jamais voté libéral de toute ma vie. Mais je vais considérer cette option à la prochaine élection. C'est vous dire qu'il m'a impressionnée dans cette campagne de salissage, d'autant plus qu'il a l'opinion publique contre lui, qu'il y a aussi une « commission journalistique » généralement en faveur de M. Bellemare et évidemment les partis d'opposition qui en profitent à coeur joie. Bien sûr, ça ne changera pas, l'opinion publique est fixée. La fin justifie les moyens... Dommage!

Paulette Chartrand

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Ne pas juger trop vite

Jean Charest est imprévisible, on le donnait tous coupable, mais hier il a laissé bien du monde bouche bée. Qui dit vrai? Bellemare semblait a priori convaincant, mais là Charest m'a davantage convaincu. Attendons avant de juger trop vite nos hommes politiques!

Luc Bergeron

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Qui ment ou qui s'illusionne?

Beaucoup de commentaires ont été faits sur la commission Bastarache, beaucoup trop. Elle en perd sa raison d'être. Cela dit, une question de fond n'a pas été élucidée : qu'est-ce au juste qu'une pression indue? Cette commission aura, à tout le moins, démontré le caractère très particulier de Marc Bellemare. Un homme à l'écoute que de lui-même. Un homme qui, de toute évidence, préfère donner des directives et imposer son point de vue. Un homme qui ne peut supporter qu'on lui donne des conseils et encore moins qu'on lui fasse part de propositions concrètes. De toute évidence encore, son mode de communication avec ses subordonnés et ses pairs était qu'à sens unique. Il n'est donc pas étonnant que sa perception et l'interprétation des conversations avec son entourage, lorsqu'il en avait, aient pris des dimensions exagérées, et même hallucinatoires. Marc Bellemare nous raconte la réalité telle qu'il l'a perçue, étant donné que toute suggestion ou proposition lui provoquait l'urticaire et par le fait même lui semblaient indues. Il y a là une leçon à tirer pour les partis politiques, agir avec extrême prudence dans l'acceptation d'une candidature de député.

Fernand Lavigne

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Ce n'est pas ce qui est important

Je me moque de savoir qui dit vrai entre Bellemare et Charest, et de cette commission décriée par tous. Beaucoup d'attention pour pas grand-chose, puisque tous les juges ont réussi le concours avant d'être nommés. Ils sont compétents, c'est tout ce qui m'interpelle comme citoyen.

Marcel Bouchard, Québec

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Retenons-en une bonne leçon

Il ne faut pas se fier aux apparences. M. Bellemare, je suis forcée de constater que faute de preuves, vous n'êtes pas plus crédible que vous ne l'étiez au début. Jusqu'à preuve du contraire, vous n'êtes à mes yeux qu'un homme parmi tant d'autres qui souhaitent défendre la veuve et l'orphelin là où il n'y a ni veuve, ni orphelin.

Eve Richard

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Après sept ans, c'est louche

J'ai écouté attentivement le témoignage de M. Jean Charest à la commission et je suis convaincue que le premier ministre dit vrai. Moi, depuis le début de cette affaire je me suis toujours demandée les intentions inavouées de maître Bellemare. Pourquoi, si c'était vrai, n'a-t-il pas sorti cela au moment où cela s'est produit. Après sept ans, je trouve cela louche. Je ne comprends pas que les journalistes semblent accorder à Me Bellemare une crédibilité sans faille. Je vais continuer à écouter la commission pour me faire une opinion finale à la fin de tous les témoignages.

Gisèle Primard

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Charest impressionnant, mais attendons

Je qualifierais d'excellente la performance de Jean Charest à titre de témoin devant la Commission Bastarache. Non seulement le contenu de son témoignage semblait crédible, mais le contenant était tout aussi impressionnant. En effet, M. Charest avait un débit parfait, une voix posée, un regard direct et un bon langage corporel. De plus, sans me prononcer sur la véracité de son témoignage, M. Charest a su, de manière simple et subtile, appuyer ses dires par une preuve indépendante. Par exemple, l'absence de mention dans son agenda de la rencontre du 2 septembre 2003 que M. Bellemare dit avoir eu avec lui ou encore le fait qu'il était impossible qu'il ait rencontré seul à seul M. Bellemare à son bureau puisqu'il y a toujours deux gardes du corps qui l'accompagnent. Toutefois, malgré cette bonne performance de M. Charest, il est beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions quant aux résultats finals de cette commission, il serait beaucoup plus prudent d'attendre la fin de l'ensemble des témoignages et de la preuve. En effet, il suffirait que d'un témoignage percutant d'un témoin à venir ou d'une quelconque preuve matériel pour que la version des faits de M. Charest fonde comme neige au soleil...

David Robinson, avocat

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Très crédible

Selon moi, M. Charest a été très crédible, puisque ses réponses étaient appuyées par des documents et par de nombreux autres témoins avant lui, ce qui n'était pas le cas de M. Bellemarre. Son témoignage a été sans faille et Me Bertrand a fait chou blanc. Cela va de soi, puisque le premier ministre dit la vérité.

Hébert Dufour, Québec

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Décevant

S'il s'agissait d'un procès et qu'il se termine aujourd'hui, un juge n'aurait, à mon avis, aucune difficulté à conclure que M. Charest est plus crédible que M. Bellemare. Lorsque j'ai entendu parler de la déclaration de M. Bellemare en avril, je me suis dit qu'il avait certainement la preuve de ce qu'il avançait. Force nous est de constater qu'il n'en est rien. De plus, il est contredit autant par le témoignage direct de M. Charest, mais également par l'ensemble de la preuve circonstancielle. On aurait attendu de M. Bellemare plus de substance au soutien d'une accusation aussi grave. Il est très difficile de prouver qu'un événement n'a pas eu lieu. La preuve entendue jusqu'à maintenant me démontre que l'essentiel des faits racontés par M. Bellemare ne se sont pas passés comme il l'a prétendu et que, par conséquent, ses accusations ne peuvent être retenues.

François Côté

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Merci, monsieur Bellemare

M. Charest, selon moi n'est vraiment pas crédible, et toute la commission n'est pas crédible. Le premier ministre prend des airs hautains et supérieurs, détourne les questions, ses avocats sont pitoyables et arrogants et j'ai même un peu honte. C'est assez évident que les collecteurs de fonds ont accès au cabinet et mette de la pression. M. Charest a une mémoire sélective et veut bien se souvenir de ce qu'il veut....Merci M. Bellemare de nous avoir ouvert les yeux!

Sylvie Meunier