À l'Assemblée nationale comme aux Communes, les partis politiques promettent un retour à la civilité dans le déroulement des débats qui reprennent cette semaine.

Y croyez-vous? Ou estimez-vous plutôt qu'il s'agit d'un voeu pieux qui s'envolera en fumée dans le feu de l'action en Chambre?

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L'important est de débattre

Mais pourquoi se préoccuperait-on de la civilité des débats dans nos parlements? L'intérêt pour nous et notre démocratie est que les débats aient lieu. S'ils sont acrimonieux, tant pis. Ça sert peut-être à quelque chose. Des discours trop polis ne permettent pas de calibrer l'ampleur des enjeux. L'opposition se fait du capital politique sur une cause qui touche une fibre émotive dans la population? C'est une excellente occasion pour le gouvernement de démontrer sa compréhension des enjeux et sa sensibilité envers les groupes ou personnes touchées. Il ne faut pas être naïf, si les attaques virulentes pleuvent dans nos assemblées, c'est dans le but de satisfaire les électeurs. Si seul le discours calme et raisonné rapportait des votes, la période des questions aurait une autre allure. S'il y a quelque chose qui mérite d'être dénoncé, je compte sur nos élus pour utiliser tous les degrés de langage nécessaires.

Guy Grenier