Après les restaurants et les bars, il sera désormais interdit de fumer dans les parcs et les plages de New York, a annoncé le maire Michael Bloomberg, lui-même un ancien fumeur. Selon vous, est-ce une décision raisonnable ou, au contraire, est-ce un signe d'acharnement à l'endroit des fumeurs? Le Québec devrait-il emboîter le pas à la Grosse Pomme?





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Pourquoi pas

Je pense qu'on ne doit pas exclure la possibilité d'interdire de fumer dans certains endroits publics extérieurs. Par contre, les raisons de ces interdictions pourraient varier. Dans certains cas, certainement pour la protection des non-fumeurs, par exemple, avez-vous déjà dû attendre en file votre autobus au terminus Montmorency à Laval ou dans un gradin de parc pour regarder votre junior jouer au soccer à proximité d'un fumeur qui s'en grille une? Pas le choix de la subir et ce n'est pas agréable du tout, même si on est «à l'air libre», mais l'air libre pour qui et de quoi? Cependant, d'autres raisons, tout aussi légitimes, peuvent être évoquées. Par exemple, je pourrai très bien comprendre qu'on interdise de fumer sur les plages, pour protéger l'environnement, quand on sait qu'un mégot de cigarette est un objet polluant, qui peut prendre jusqu'à dix ans avant de se décomposer.

Claire Jutras, Laval

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De l'air pur!

On y recherche de l'air pur, non? La fumée ne colle pas autour du fumeur, elle se déplace. Même sans le voir, on sait quand il y avait un fumeur qui était là, avant nous. De même qu'à l'entrée des centres d'achats, où l'on doit retenir notre souffle 10 mètres avant la porte, pour ne pas inhaler de fumée de cigarette!

Caroline Robitaille, Gaspésie

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La société idéale

J'entends déjà les extrémistes non-fumeurs crier victoire! Quand je lis des manchettes comme celle-là, je réalise à quel point ce qui distingue un individu de son voisin a de moins en moins sa place dans nos sociétés dites avancées. On devrait tous penser et agir de la même façon, tous avoir un poids santé, faire du sport et bientôt, qui sait, tous avoir les yeux bleus et les cheveux blonds. Ça ne vous fait pas penser à quelqu'un?

Luce Coderre

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Liberté

Je ne crois pas qu'il faudrait interdire les gens de fumer dans les parcs! Cela n'empêcherait quand même pas de placer une affiche pour indiquer aux fumeurs de jeter leurs mégots dans des endroits appropriés. Je me suis procuré un cendrier portatif, qui ne prend pas de place et qui m'accompagne dans mes sorties. Ainsi, si j'ai le désir d'en fumer une, je peux disposer du mégot, de façon propre et sans nuisance pour l'environnement. Pour ceux qui n'aiment pas la fumée, je comprends, sauf que nous sommes à l'extérieur, donc, s'il vous plaît, ne mettez pas de l'huile sur le feu, et ayez donc un peu de respect pour vos semblables, qui eux en ont sans retenue! Merci à ceux qui comprennent que la liberté de chacun finit où celle de l'autre commence!

Carole Pauzé, Anjou

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Acharnement

Je n'ai jamais fumé, mais cela devient de l'acharnement lorsque l'on interdit de fumer dans les parcs.

Pierre Desjardins

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Big Brother

À ce compte-là, il faudra interdire les véhicules automobiles aussi, si l'on veut être logique. Et aussi les usines, et tout ce qui produit des émanations. Cette tendance à enfreindre les libertés individuelles au nom de principes fallacieux de «pureté» commence à ressembler drôlement à Big Brother, de Orwell. Reste-t-il encore des gens sensés en ce pays?

Serge Denault, Chicoutimi

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Il n'y a pas que la cigarette

Empêcher les gens de fumer dans les parcs et tout autre lieu extérieur et public est un non-sens. On se plait à dire que nous, Canadiens, Québécois, sommes une nation ouverte d'esprit, respectueuse des gens, équitable et juste dans nos lois. Nous vantons la liberté que nous permet notre société, mais lorsque des lois visent à contrôler des comportements, il y a apparence d'hypocrisie. Notre société tient actuellement les fumeurs responsables d'une grande partie des coûts élevés des soins de santé et on leur reproche de déranger et de nuire aux gens autour d'eux. Par contre, on se retient bien de dénoncer les comportements qui ont des répercussions aussi, sinon plus grandes, par manque de conviction, puisque nous sommes peu enclins à faire des choix qui risquent de toucher l'économie et notre confort personnel, car les conséquences viendraient bousculer l'image que nous avons de nous en tant que société! Voilà, je m'explique. Considérons les coûts qui s'ensuivent au niveau du système de la santé. Dans une optique de justice, n'aurait-il pas lieu de dénoncer l'obésité? Les problèmes de santé qui s'ensuivent engendrent des coûts de santé importants, tous en conviennent. Devrions-nous obliger les gens à s'entraîner, à manger sainement, à bannir la malbouffe? Vient ensuite le désagrément que la fumée cause chez les non-fumeurs et les risques pour la santé que cela représente. Si nous tenons compte de la pollution qu'il y a à Montréal, soit le smog, on peut croire que la première source de pollution est celle causée par les véhicules motorisés. Dans cette optique, il serait peut-être judicieux d'adresser cette problématique. Doit-on interdire ou restreindre l'utilisation des voitures sur l'île de Montréal, d'obliger l'utilisation des transports en commun et d'accepter uniquement les véhicules qui ont une mission de transport? Doit-on interdire l'utilisation des motoneiges en région, puisque le degré de pollution atmosphérique et sonore est plus grand que n'importe quel véhicule routier? Le stress est aussi un acteur majeur dans la maladie. C'est la principale cause pour la maladie du siècle, soit la dépression, il déclenche aussi des crises chez les personnes aux prises avec d'autres maladies mentales. Le stress est aussi intimement relié aux maladies cardiaques, et certainement à d'autres états qui m'échappent. Le stress est grandement rependu dans le milieu du travail... Des solutions? Malgré la notoriété de ces situations, nous évitons de nous y attaquer par confort économique et personnel. Je me questionne sur le degré de responsabilité de la cigarette. N'est-il pas possible que nous incombions toute la faute sur une cible facile sans tenir compte des autres éléments qui ont des répercussions?

N. Michelle Emond

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Il ne faut pas exagérer

Je suis fumeur et je respecte mes semblables concernant la fumée, mais là, tout de même. Je ne vois vraiment pas le danger de fumée secondaire dans le fait de fumer dans un parc. Il est évident que le but est d'éliminer le tabac partout. On parle de santé et c'est vrai, mais on devrait tenir compte aussi de toutes les sources de pollution et pas seulement la fumée de cigarette. Combien d'usines sont mal ventilées, et cet autobus qui passe près de nous en rejetant dans l'air toute cette fumée noire que l'on respire, ça, c'est de la pollution aussi et c'est bien pire que la fumée de ma cigarette.

Michel Gaulin

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Étrange paradoxe

Je dois dire que, depuis que les fumeurs ne peuvent plus fumer à l'intérieur, je trouve de plus en plus aberrant de devoir «entrer» pour respirer de l'air sans fumée. Maintenant, j'y pense à deux fois avant de m'asseoir à une terrasse ou d'attendre quelqu'un à la porte d'un édifice. Ce n'est plus en sortant à l'extérieur qu'on peut respirer un meilleur air. Étrange paradoxe, non?

Micheline Brodeur, Montréal

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Allons de l'avant

Je suis d'accord pour que le Québec interdise la cigarette dans les parcs, comme dans d'autres grandes villes. Nous n'allons plus dans les parcs à cause de la cigarette. Et ce serait aussi beaucoup plus propre, sans mégots par terre.

Fleurette Rainville

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C'est légal

À ce que je sache, la cigarette est toujours une drogue légale et en vente libre. Si c'est si problématique, qu'on interdise totalement sa vente. Mais non voyons, trop de taxes y sont rattachées. Qu'est-ce qui est plus important à la fin: la santé ou les taxes? Poser la question c'est y répondre. Qui peut y répondre? Nos dirigeants n'ont pas de courage.

Jean Fleurant

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Et les autos

Je trouve cette décision ridicule. En quoi une personne qui fume peut déranger les non-fumeurs. Les voitures qui circulent non loin d'un parc sont bien plus dangereuses pour la santé (gaz lourd) contrairement à la fumée de cigarette, dont la fumée part dans les hauteurs. Encore des antitabacs qui veulent justifier les subventions qu'ils reçoivent de nos impôts.

Jacques Dautrême, Québec

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Des taxes en moins

Si le gouvernement décide de faire cela, il devrait aussi songer à arrêter de percevoir la taxe sur les produits du tabac. Si la cigarette est si dangereuse que ça, je ne pense pas que le gouvernement devrait bénéficier de la vente de ce produit! Qu'il la rende illégale et arrête de faire des profits avec cela!

Valérie Lessard, Montréal