Les consommateurs d'aujourd'hui sont de plus en plus exigeants pour la qualité des aliments qu'ils achètent. Comme le montre le reportage de Stéphanie Bérubé, les agriculteurs croient que ces exigences sont parfois irréalistes. Qu'en dites-vous? Faites-vous confiance aux agriculteurs pour produire des aliments de qualité? La manière dont ils traitent les animaux est-elle importante pour vous? Craignez-vous l'utilisation d'insecticides ou de pesticides?

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VOS COMMENTAIRES

Sur la corde raide

Je ne suis pas toujours d'accord avec les agriculteurs, mais je comprends leur point de vue. Ils se retrouvent souvent sur la corde raide, devant emprunter des sommes pharamineuses pour payer l'équipement agricole (hors de prix) et faire fonctionner leur ferme, et ils touchent une très petite fraction du prix que nous payons à l'épicerie pour leurs produits. Personnellement, je serais prête à payer plus cher pour un panier bio, si des producteurs agricoles d'ici nous en proposaient, ce qui n'est pas le cas actuellement.

Françoise Raymond

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Un immense merci !

Ma réaction à votre question n'est pas de dire si je fais confiance: mon opinion est d'un autre ordre et appartient à un autre moment. Ce que j'ai envie de dire en partant,  aux agriculteurs et agricultrices, c'est un immense gros merci de pratiquer ce métier, cette profession et cette science, et de contribuer à nous nourrir. J'éprouve de la gratitude pour vous, vos familles, la terre, le climat!

Vous manquez de reconnaissance sociale, du salaire qui va avec et de temps de vacances comme tout le monde. Les fermiers cubains gagnent autant que les ingénieurs. Il y a à Cuba, une maîtrise en traction animale, moins dommageable pour les sols que les bons vieux tracteurs fonctionnant au pétrole polluant et par ailleurs en état de tarissement...

Les religions et les philosophies n'ont pas manifesté de gratitude, de reconnaissance envers les paysans et paysannes. Pourtant leur domaine est la base du développement d'une société et d'une économie. Il y a beaucoup de savoirs, de savoirs ancestraux qu'il importe de retrouver, qui, s'ils étaient traduits en diplômes, équivaudraient à un doctorat bien souvent, mais qui reconnaît ce mérite et cette compétence?

Continuez. Je veux un rapprochement villes-campagnes, tisser des liens d'amitié entre citadins et ruraux. Malheureusement, beaucoup d'agriculteurs se suicident ces temps-ci et le sujet est tabou. J'espère que la société, les institutions riches, le fonds de solidarité de la FTQ par exemple, se décideront à aider l'agriculture de proximité et exprimer de la compassion envers ce pan de la société négligé.

En 1950 nous étions en majorité agricoles et il ne reste que 25 000 fermes environ. Remontons ce chiffre à 50 000 au moins! Créons une école d'agriculture viable post-pétrolière et post-OGM au service d'Écorégions à créer  pour notre souveraineté alimentaire dans des périmètres de sécurité alimentaire. Pourquoi les Caisses populaires n'achèteraient-t-elles pas des terres agricoles pour que leurs membres éduqués à la coopération puissent faire du jardinage collectif et se préparer ainsi à participer à notre écogastronomie-santé québécoise. De la sécurité financière à la souveraineté alimentaire, un beau passage où on allie l'intellect au manuel, les finances à l'agriculture glorifiée en s'aidant au besoin de l'expertise du mouvement international Slow Food, comptant 100 000 membres et de notre beau mouvement local, Aliments d'ici, qui organise des événements pour nous guider à " vivre à l'échelle locale".

Claude Saint-Jarre

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Attention à la méfiance chronique....

Méfiance envers les agriculteurs, méfiance envers les médecins, méfiance envers les enseignants... La méfiance a du bon lorsqu'elle permet une critique constructive qui tend à l'amélioration de la qualité.

La méfiance devient pathologique et destructrice lorsqu'elle remet en cause de façon aveugle la compétence des personnes les plus à même de nous donner les services pour lesquels les payons.

Nous payons notre nourriture, nos écoles, nos soins, ne prenons pas pour cible les êtres humain dévoués à leur métier qui nous font vivre, grandir et espérer.

Au contraire, revalorisons ces personnes en éliminant ce qui nous sépare, nous, leurs clients, de leur savoir faire, de leur compétence qu'ils mettent de façon passionnée et inconditionnelle à notre service. Il faut être passionné pour travailler la terre, il faut être passionné pour instruire les générations futures, il faut être passionné pour se battre quotidiennement pour arracher des vies à la mort...

Ségolène Bévillard

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Respectons nos agriculteurs

Bravo pour vos articles. Il est rare que des journalistes prennent le temps de s'occuper de l'agriculture. Pourtant l'alimentation est un défi quotidien. Les gens de la ville ont une vision bucolique de leur alimentation. Les poitrines de poulets, le boeuf haché ne poussent pas dans des contenants de plastique chez IGA ou Metro.

Comme journaliste prenez le temps d'évaluer les besoins des humains de la planète dans une perspective de 20 ans.Vous serez surpris de constater que la population va augmenter plus vite que la production d'aliments (viande, légumes).

Respectons nos agriculteurs pour ce qu'ils font. Sur Wall Street, sur la rue St-Jacques des gens gagnent beaucoup plus que certains agriculteurs.

Prenez le temps comme journaliste de comprendre qu'il existe des défis différents entre les agriculteurs eux-mêmes. Produire du porc, du poulet ou du lait n'apporte pas le même bénéfice et la même charge de travail. Pourtant vous ne faites pas de nuance.

Diane Forrest

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Des décisions en secret

Ce ne sont pas les cultivateurs les fautifs. Je me méfie beaucoup plus de ceux qui prennent des décisions en secret et qui décident quels vaccins on va nous injecter, quelles substances on va mettre dans la nourriture pour la conserver et quel médicament on va me donner pour soigner ma maladie. Je me méfie aussi des multinationales militaires qui font des expériences avec différentes substances toxiques sans se soucier de l'impact sur la vie et le climat.

Guy Bolduc, Montréal