La rue Ste-Catherine est fermée à la circulation automobile depuis ce matin, entre Berri et Papineau, jusqu'à l'automne. C'est la troisième année que la Ville de Montréal transforme cette artère en voie piétonnière pour l'été. Selon certains, c'est une grande réussite et plusieurs commerçants font des affaires d'or. Selon d'autres, plusieurs boutiques ont fermé leurs portes et la rue est devenue «une taverne à ciel ouvert». Êtes-vous d'accord avec la fermeture de la rue Ste-Catherine? Quel bilan faites-vous des deux derniers étés à cet égard?

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VOS COMMENTAIRES

A quand la fermeture permanente

Je suis quand même surpris de voir des personnes qui critiquent ouvertement la fermeture de la rue Ste-Catherine. Il faut se rappeler que lorsque les rues piétonnes ont fait leur apparition en Europe, il y a 20 à 30 ans, les commerçants et les clients étaient contre. Maintenant, il serait difficile de remettre ces rues dans leur état initial. Par contre, je trouve cela agréable de pouvoir marcher sur un espace sans voiture durant la belle saison, et les personnes qui déambulent les soirs de feux d'artifice sont bien contentes de pouvoir en profiter. Toutefois, on ne parle pas des travaux qui encombrent le centre-ville depuis maintenant six mois avec tous les inconvénients de bruit et de poussière. Et en plus, on coupe des arbres qui ont été plantés l'an passé. La rue Ste-Catherine Est a au moins l'avantage d'avoir de la verdure en plus et d'avoir un côté festif. À quand la rue Ste-Catherine fermée à tout jamais à la circulation automobile? On parle de plus en plus d'environnement, mais il ne faut pas toucher au privilège de la voiture.

Dupuy Jean Francois

Problèmes déplacés

En fermant la rue Ste-Catherine comme elle le fait, la ville permet de déplacer les problèmes du centre-ville dans les quartiers voisins. En tout cas, je peux vous affirmer que Homa a beaucoup changé depuis que cela se fait. Tous les indésirables (drogués ou sans abris) viennent chez nous et profitent allègrement du manque de surveillance policière. Les parcs et alentours sont de moins en moins fréquentables pour les gens normaux. Les résidents de Montréal écopent une fois de plus pour accommoder les touristes réels ou banlieusards qui critiquent ma ville en tout temps, l'utilisent pour s'amuser ou pour travailler, mais ne sont pas responsables de ce qui s'y vit.

Chantale Tanguay

Une bénédiction

Quelle joie de voir que la rue Ste-Catherine est à nouveau piétonne! Comme résidant du quartier, j'apprécie de plus en plus cet espace de tranquillité piétonnière qu'elle représente pendant la période de l'année la plus propice pour se réapproprier la ville. J'aime aller y courir le matin de bonne heure avec mon chien, y faire une promenade jusqu'au marchand de crèmes glacées le soir avec mes filles, y faire mon épicerie en sortant du métro Beaudry en rentrant du travail, etc. Les terrasses contribuent à donner une âme et une vie à cette artère piétonnière, mais c'est également le cas avec les activités artistiques qui s'y déroulent tout au long de l'été (projection de films en plein air, expositions d'art, etc.). Je comprends que certains automobilistes grognent quand on change leurs habitudes, c'est dans la nature humaine... Cependant, les problèmes de circulation dont on fait grand cas se résorbent bien rapidement si l'on se fie aux deux années précédentes. En l'espace d'une semaine ou deux, le trafic se fluidifie aux abords du pont par René Lévesque et par Sherbrooke. J'ai déjà interrogé plusieurs collègues qui empruntent le pont et la majorité m'a dit ne pas voir de grande différence dans leur temps de transport une fois cette période d'adaptation passée. Donc, les grincheux qui se plaignent des problèmes de circulation sont complètement dans le champ et c'est une véritable bénédiction pour les résidants du quartier. Et n'en déplaise à ceux qui ne font qu'emprunter le centre-ville de Montréal, ses résidants ont eux aussi droit à une certaine qualité de vie. Et cette initiative, qui a déjà fait ses preuves, y contribue. C'est aussi comme cela que l'on incite le monde à venir ou à rester vivre au centre-ville, ce qui est le caractère distinctif de Montréal.

Frank Béraud

Vive le temps des terrasses!

Je suis en accord avec cette fermeture, n'en déplaise aux automobilistes. Si cela vous dérange, chers automobilistes, pourquoi ne faites vous pas comme moi en prenant le transport en commun et, si ça ne vous tente pas, faites du covoiturage, mais laissez-nous respirer. D'autres artères devraient aussi être fermées l'été à Montréal et la rue Sainte-Catherine devrait être fermée d'Atwater à Papineau, car au centre-ville, ce sont les piétons qui contrôlent, la majorité du temps, le trafic. Vive le temps des terrasses!

André Dallaire, Montréal

Fermeture en week-end seulement

Je suis résident du quartier Centre-Sud depuis mon enfance et je peux dire que je suis contre la fermeture totale de la rue Ste-Catherine tout l'été. Il y a trois ans, ils fermaient la rue à partir du vendredi soir, et ce, jusqu'au dimanche matin. Cette option était, selon moi, très raisonnable. En plus de bloquer la circulation, la fermeture totale de la rue Ste-Catherine a pour effet de «ghettoïser» davantage le village. L'exubérance et les images choquantes sont plus fréquentes qu'à l'habitude et le lieu, bien que la communauté homosexuelle ne l'avouera jamais, n'est absolument pas adéquat pour les familles et les jeunes enfants. Finalement, les jours de la semaine, le flux de piéton n'est pas assez grand pour justifier une telle décision. Selon moi, la population devrait se lever et trouver un juste milieu qui conviendrait davantage aux utilisateurs du village ainsi qu'aux résidents.

Daniel Savoie

De Guy à Papineau, place aux piétons

Je suis tout à fait pour la fermeture de la rue Ste-Catherine et je suis favorable à la fermeture définitive de cette rue. Évidemment, cela ne se fera pas du jour au lendemain. Cela prendra du temps et les efforts nécessaires à la réalisation du projet, tout comme ce fut le cas lors de la fermeture de petit tronçon du village. Au lieu de fermer puis ouvrir puis refermer puis d'ouvrir à nouveau ce tronçon, pourquoi ne pas le laisser fermer une bonne fois pour toutes, sur toute la longueur du centre-ville de Guy à Papineau? Vous voulez une primeur en Amérique du Nord? Eh bien en voilà une! En gros titre : « Les piétons ont gagné contre la voiture! » Ce serait une excellente initiative, satisfaisant presque tout le monde. Les bars, les magasins et les restos seraient avantagés.

Florent Porte, Montréal

Ce n'est plus un quartier pour y vivre

Je ne vois aucun intérêt à aller me promener sur une rue fermée à la circulation automobile, si ce n'est lorsque je me balade en tant que touriste dans une nouvelle ville ou si j'y vais avec l'intention de prendre un verre ! Alors, on repassera pour la vie de quartier, familiale et conviviale, et pour le plaisir de côtoyer les fêtards. Et puis, les courses que l'on fait en général, pour s'approvisionner pour la semaine, ne se font pas avec un petit sac juste assez gros pour la baguette, la bouteille de vin et quelques beaux légumes bio. Cela n'est bon que pour la photo ! Pour moi, ce n'est pas ça un bon quartier agréable à vivre !

Joanne Leclerc

Non aux enclos

C'est bien de fermer la rue Ste-Catherine, mais pourquoi faire des enclos? C'est d'une laideur! En Europe, plusieurs terrasses se succèdent et c'est bien plus beau aux yeux des citoyens. Il y a aussi les commerçants qui eux empochent et qui ne sont pas trop portés au nettoyage de leur devanture.

Claude Thivierge

Vive la rue libre

C'est sur que si l'on ferme la rue Sainte-Catherine, ce n'est pas pour faire plaisir aux résidants du «450». Ici, ce n'est pas le «Dix Trente». Ici, l'automobile ne règne pas en maître absolu. Pour avoir pratiqué la nouvelle formule, je peux vous dire que, comme client, je respire pas mal de pollution en temps normal et j'adore la tranquillité sonore, qui nous permet enfin d'entendre autre chose que des vrombissements des moteurs. Ce n'est plus le défilé des chars et des gars et des filles aux pieds pesants, c'est la déambulation bigarrée d'une foule qui profite enfin d'un aménagement urbain qui correspond aux normes internationales actuelles. Certains feraient bien un arrêt cardiaque s'il fallait qu'ils conduisent à Rome ou à Istanbul. Je ne sais depuis combien d'années les commerçants montréalais sont récalcitrants à transformer leurs artères en zone piétonnière. Imaginons la rue Saint-Denis en autre chose qu'une congestion automobile qui empêche le déploiement d'un tissu urbain piétonnier, créant ainsi une zone sans automobile au coeur du Quartier Latin. Et si on rêvait encore plus, en imaginant voir la rue Bernard à Outremont ou la rue Laurier, ou la rue Crescent, se transformer en ilots pour les citoyens et non en stationnement pour touristes de banlieue. Avons-nous le choix, comme société, de ne pas réaménager nos espaces urbains en fonction d'un urbanisme tourné vers la convivialité et l'accessibilité? Le parc Jean-Paul Riopelle en est un magnifique exemple. C'est un des joyaux du quartier des affaires. Et vive les esplanades des festivals, enfin un espace pensé pour les grandes foules, qui ne sera plus ceinturé par des boulevards urbains issus d'une autre époque, où, au nom de la «modernité» on se permettait de sacrifier toute une trame de notre histoire architecturale. Alors, oui à la fermeture de la rue Sainte-Catherine dans «l'est». C'est le balbutiement d'un renouveau dans l'aménagement urbain de Montréal, qui, j'espère fera école.

Vive la rue libre de l'esclavage de l'automobile.

Marc Paradis

Pourquoi fermer cette artère?

Je suis certain qu'aucune étude d'impact sur l'environnement n'a été effectuée.

Les voitures qui ne peuvent tourner à gauche sur Papineau à partir de Ste-Catherine doivent le faire à partir de René-Lévesque. Je peux affirmer sans me tromper que la circulation automobile double à cause de cette très brillante idée.

Donc, le temps d'émission n'est pas le même et il double sinon plus. Pourquoi moi j'y pense et pas les «faiseux » d'études, qui ont étudié l'étude de l'étude.

Ils veulent l'argent du 450, mais pas les voitures de ces derniers. Pourquoi pensez-vous que la salle de spectacle l'Étoile à Brossard a tant de succès? Les gens ne veulent pas se faire exploiter pour stationner à Montréal. Je suis nouveau sur la Rive-Sud et je suis un montréalais pure laine. Mes voisins y pensent à deux fois avant d'aller à Montréal et pour moi ce n'est pas normal.

Bonne chance avec votre maire et vous devriez le réélire encore dans quatre

Avec Tremblay vous allez mettre Montréal sur la carte... de crédit.

Jacques Durocher

Une bénédiction

Je suis résident du secteur de la rue qui sera fermée jusqu'à septembre, et je peux vous dire que ça devient une bénédiction pour tous les commerçants du secteur. Les terrasses qui abondent de monde et l'achalandage du secteur qui est du même coup augmenté. Je comprends la frustration des automobilistes qui veulent aller prendre le pont pour aller sur la Rive-Sud. J'espère que cet été sera magnifique surtout avec l'ambiance des terrasses qui fera le bonheur de beaucoup de gens et le mien en particulier. Le peu de temps que nous pouvons profiter de la belle saison, j'encourage d'autre SDC à participer à ce genre d'événement afin de rendre Montréal plus divertissante et ainsi, nous permettre de profiter davantage de la belle saison

Daniel Gaudreau

Une rue sans âme

Non seulement les festivals rendent-ils la vie impossible aux automobilistes, il faut aussi qu'un petit roitelet d'arrondissement viennent faire déborder la vase en fermant une artère principale pour des raisons obscures. Sans circulation automobile, Ste-Catherine Est a l'air du Super Mercado sur le boulevard St-Martin à Laval. Un lieu qui a perdu son âme au profit des verres de bières en plastique et des réclames à 1,44$. Cette décision a été prise sans considération pour la situation globale de la circulation à Montréal. Ainsi, une artère majeure est fermée du jour au lendemain alors qu'il n'existe aucune solution de rechange. Quelles autres voies vont vers l'est? Ontario avec son unique voie constamment bloquée? Que ce soit dans le cas de l'échangeur Turcot ou dans ce cas-ci, les politiques municipales vont généralement à l'encontre de la fluidité de la circulation, d'où une plus grande pollution et une plus grande frustration chez les conducteurs. On semble vouloir écoeurer les automobilistes au maximum afin de balayer le problème de la circulation sous le tapis. C'est là une attitude dangereuse et une nuisance certaine pour l'ordre public. Une fois sortis des immenses bouchons, les automobilistes sont plus agressifs. On ne peut prendre des décisions localement sans égard pour les conséquences réelles de celles-ci dans la vie de milliers de gens. Il n'y a vraiment rien de positif dans cette décision regrettable. Le Ministre des transports devrait intervenir au plus tôt.

Francis Larocque