Les libéraux fédéraux retombent dans la déprime. Le plus récent sondage place le PLC à 25% des intentions de vote contre 34% pour les conservateurs. Autrement dit, les libéraux se retrouvent presque aussi faibles que lorsqu'ils étaient dirigés par Stéphane Dion. Pourtant, le gouvernement Harper a connu son lot de problèmes. Les libéraux, pour leur part, étaient convaincus d'avoir trouvé en Michael Ignatieff le chef brillant et charismatique qui saurait susciter l'enthousiasme au pays, notamment au Québec.

Selon vous, pourquoi M. Ignatieff ne parvient-il pas à s'imposer? Faites-nous part de votre opinion à forum@lapresse.ca. Les commentaires signés seront publiés sur Cyberpresse et/ou dans La Presse.

VOS COMMENTAIRES

Un grand intellectuel

Michael Ignatieff est un grand intellectuel dont les livres servent de référence dans les plus grandes universités du monde. Sa grande intelligence et son intégrité intellectuelle me donnait l'espoir d'un chef d'État de grande envergure dans ces moments sombres de la politique canadienne. Malheureusement et ce n'est pas la première fois, les intellectuels ne font pas toujours de bons politiciens; l'esprit cartésien de l'intellectuel n'est pas toujours compatible avec les qualités de bagarreur, de chef de guerre nécessaire à un chef de parti pour affronter l'adversité. Jean Chrétien n'a pas été un grand chef d'État mais il avait ces qualités de bagarreur de ruelle qui lui ont permis de remporter la victoire à trois occasions; il n'aurait pas eu peur d'affronter ce piètre Harper contrairement à Dion et Ignatieff. Je conserve une grande admiration pour Michael Ignatieff mais nous devons nous rendre à l'évidence, il n'est pas a la hauteur de la situation comme chef du Parti libéral du Canada. Ce que je lui suggère dans l'intérêt de son parti mais surtout dans celui du Canada, c'est de céder sa place et je conseille fortement aux Libéraux de le remplacer par Dominique Leblanc, jeune politicien brillant d'avenir tant pour les libéraux que pour les Canadiens.

Fernand Turbide

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Un examen de conscience s'impose

Qu'est-ce qui cloche ?

-Son imitation perpétuelle de P.E.Trudeau ;

-Son utilisation constante du mot «Je» ;

-Son attitude «Je sais tellement tout mieux que toulmonde», à la Mario Dumont.

-Son affirmation du début d'année qu'il ne ferait pas tomber le gouvernement.

-Son manque de programme ou de vision claire.

L'autre soir, Chantal Hébert disait sur les ondes du réseau Newsworld, qu'il y avait présentement des discussions entre les Libéraux fédéraux et le NPD pour former une coalition pour unir le centre politique pour faire face aux (fondamentalistes) Conservateurs. Ça presse.

Il va sans dire que M.Ignatieff ne pourrait diriger cette coalition. Pour l'instant, si ça se concrétise, je crois que Jack Layton devrait en être le leader, tant que sa santé le lui permette, ou jusqu'à une course à la chefferie formelle.

Une course au leadership au sein même du parti Libéral fédéral tel qu'on le connaît présentement, ne ferait que mettre en lumière les vues personnelles de ses nombreux ambitieux. Ai-je besoin de vous les nommer? Les ambitions personnelles ne sont jamais bonnes, ni pour les peuples, ni pour les Nations.

Chose certaine, pour reconquérir le Québec, le parti devra faire un examen de conscience, et inclure une réforme du fédéralisme promise par ces mêmes libéraux fédéraux depuis maintenant.....30 ans! Ouvrir le débat constitutionnel, c'est ouvrir un panier de crabe, qu'aucun politicien n'aura le courage politique de faire.

L'accord de Charlottetown ayant été rejeté par le Québec parce que jugé «trop peu», et rejeté par le ROC parce qu'il en accordait trop au Québec, c'est l'impasse.

Et les fédéralistes semblent attendre que le poids politique des francophones, à l'intérieur même du Québec, diminue assez pour faire du Québec une province comme les autres.

Comme le disait Gilles Duceppe, le Québec a 3 choix;

-La réforme du fédéralisme, 1er choix des Québecois , mais rejeté par le reste du Canada .

-La souveraineté.

-Le statu quo, qui en fait correspond à voir le poids politique du Québec s'effriter.

La preuve; la dernière réforme de la carte électorale qui fait passer la représentation du Québec à 21%, alors que l'accord minimal de Charlottetown, lui-même dilué par le Rapport Charest, à l'époque prévoyait un minimum de 25% de députation québécoise à la Chambre des communes.

Je pose la question; Où étaient les députés québecois (conservateurs,il va sans dire), où était le gouvernement du Québec, à ce moment-là?

En attendant, Ignatieff ou pas, le Québec continuera à laisser l'Ontario décider si le pouvoir central penchera vers la droite fondamentaliste, L'Ouest, ou vers le centre, l'Est.

Quoique, les Québécois étant ce qu'ils sont, c'est à dire plus intéressés par le hockey que la politique (et leur propre avenir), ils seraient bien capable de donner toute leur confiance aveugle à nul autre que Ken Dryden.

Roger G. Beaulieu

Kelowna BC, mais aussi Rivière-Ouelle Québec


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Il a peur

C'est juste qu'il est un peureux. Il ne veut pas déclencher d'élections car les sondages ne sont pas favorables, mais il a toute une campagne pour convaincre les électeurs. Alors il dit que les Canadiens ne veulent pas d'élections. Or on s'en fout qu'il y ait des élections ou non. Même que les Québécois sont tannés de Harper. Ce n'est pas nous que courons comme des queues de veau. Nous on ne fait que les regarder, en essayant de voir qui a les meilleures idées, la meilleure approche. Il n'a qu'à faire une bonne campagne et il peut gagner.

Jacques Lamarche

Val-des-Monts


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Plein de contradictions

C'est viscéral, je n'aime pas ce monsieur Ignatieff .

Sa voix nasillarde qui me rappelle quelqu'un dont il n'arrive pas à la cheville, et son air condescendant m'enlèvent toute envie de voter libéral aux prochaines élections.

Son passé est plein de contradictions et d'erreurs sérieuses de jugement ; rien n'est clair chez ce type .

Le simple fait qu'il a appuyé la guerre en Irak et les interrogatoires musclés, entre autres contradictions au cours de sa vie d'intellectuel, démontre un manque de jugement flagrant et je ne vois vraiment rien dans son CV qui le qualifie pour être Premier Ministre du Canada.

Agnès Gruda a écrit un très bon article sur ce type au passé pour le moins ambigu.

https://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/200812/12/01-810071-les-nombreuses-vies-de-michael-ignatieff.php

Le fait qu'il avait été annoncé comme un messie, un Pierre Elliott Trudeau nouveau, par les chantres de l'information, m'a semblé suspect dès le début .

Sa façon d'agir et de répondre aux questions ne me rassure pas non plus sur sa compétence à diriger le Canada.

Il a, selon toute évidence, usurpé la direction du parti à Stéphane Dion par personnes interposées avec l'aide de la clique de Paul Martin, n'ayant même pas le courage de le faire directement et cet épisode n'est certainement pas à l'honneur du PLC en ce qui me concerne.

Ensuite, une fois installé à la direction du parti, il a renié son engagement sur la coalition usant de toutes sortes de prétextes.

Le parti Libéral a été un grand parti mais dans les dernières années, il a été noyauté par une clique que je qualifierais plus de conservateurs que de libéraux avec l'aide de groupes d'intérêt qui ont été frustrés que Jean Chrétien n'aille pas en guerre en Irak avec Bush .

Le résultat c'est qu'on s'enligne pour réélire ces dangereux idéologues conservateurs et c'est vraiment catastrophique pour le Canada, car même minoritaires, ils ont réussi à ternir gravement la réputation du Canada à l'étranger en seulement quelques années.À voir ce qui se passe présentement je me dis que ce monsieur et ses sbires, récoltent le salaire de l'ignominie et ce n'est qu'un juste retour des choses.

Stéphane Dion n'était certainement pas ne bête politique ni mon idole, mais au moins, son honnêteté peut difficilement être mise en doute.

Jacques Jobin, Lévis

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Fade

Qu'ont en commun notre premier ministre canadien et l'aspirant libéral? Réponse: Harper est drabe. Ignatief est fade.

Donc, ça va pas si mal dans le plusse beau pays du monde... sauf qu'on a l'impression que le parlement canadien a été déménagé au musé de cire de madame Tussaud.

André Martin, Montréal

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Les restes des commandites

Personnellement, je trouve difficile d'oublier le scandale des commandites. Fin quarantaine et souverainiste de la première heure, je perds confiance en l'option souverainiste (mon député fédéral, dans Hochelaga-Maisonneuve, ne se fait même pas connaître de ses électeurs! Quoique, a-t-il besoin de le faire dans un comté où l'élection lui est acquise sans questionnement?). Le

Bloc défend-il vraiment l'intérêt du Québec?

J'ai eu espoir en un gouvernement conservateur un certain temps. Mais je me sens débouté. D'un point de vue synthétique, ce n'est pas à cause de la compétence des candidats. C'est qu'on cherche à sortir d'une crise économique qui nous colle trop, il me semble. Sans solution probante. Que

les politiciens donnent une solution forte et certaine, et ils pourront espérer prendre le pouvoir.

Pourtant, les bons économistes sont souvent boudés. Bourassa et Parizeau sont nos meilleurs exemples québécois. Qui est le «bon» économiste chez les Libéraux fédéraux?

François Carrière

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Manque de vision

Je crois que M. Ignatieff manque de vision, incapable d'avoir une vue pour les prochaines années, il ne nous propose rien de neuf, un projet de société voilà ce dont il nous faut, et un chef avec du leadership, de l'autorité, capable de nous mobiliser, de nous faire oublier les commandites, de nous faire «tripper» pour nous entraîner vers le sommet de l'excellence : l'inaccessible étoile !

Fernande Trottier

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Double personnalité

Le vrai problème d'Ignatieff: il tergiverse trop. Il affirme et il change d'idée le lendemain quand ce n'est pas le soir même. Il m'a perdu comme partisan quand il a expliqué qu'en tant que professeur à Harvard il pouvait supporter la guerre en Irak mais qu'en tant que politicien canadien il ne le pouvait pas. Les doubles personnalités sont un problème mental grave et je ne peux faire confiance à un homme qui se dédouble.

Paul Costopoulos, Longueuil

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Mauvais sondage, mauvaises analyses

C'est le sondage qui cloche. Et l'analyse que l'on en fait. Oui les conservateurs connaissent diverses controverses. Mais de penser que le principal parti d'opposition doit automatiquement en tirer profit relève plutôt de la pensée magique. Évaluer la performance d'un parti par sa capacité à «profiter» des gaffes du parti au pouvoir relève plutôt de la petite politique de gérant d'estrade que de la véritable analyse politique où l'on se doit de prendre un peu de recul et de réfléchir, au moins un moment, à la question.

L'automne passé, M. Ignatieff, sans doute poussé par ses «gérants d'estrade en manque de pouvoir», s'est laissé tenté par la possibilité de défaire le gouvernement Harper sans avoir rien de concret à présenter à la population. Les sondages étaient favorables, toujours selon ses «gérants d'estrade» et ceux des médias, et le mécontentement de la population envers le gouvernement Harper était assez élevé. Mais ce que ces «gérants d'estrade» avait oublié d'évaluer, c'était que la population ne voulait rien savoir d'une élection. Heureusement, le NPD, qui n'avait pas envie de s'aventurer dans cette galère, n'a pas appuyé le PLC dans sa tentative de renverser le gouvernement.

Cette tentative a été très mal perçue, avec raison, par la population, ce qui s'est reflété dans les sondages qui ont suivi. M. Ignatieff semble avoir compris le message. Mais de quel message s'agit-il? Pas d'élection sans avoir une alternative, du contenu, à présenter à la population. Et qu'est-ce que fait M. Ignatieff depuis ce temps? Il sillonne le pays, rencontre des gens dans des «town hall», a organisé la conférence «Canada 150» (près de 20 000 participants via Internet) et prépare la suite à cette conférence. Bref, M. Ignatieff s'active à élaborer du contenu pour la préparation de la prochaine campagne électorale. Et cette prochaine campagne électorale aura lieu lorsque le PLC sera prêt à présenter sa plateforme.

On reproche souvent aux politiciens de faire de la politique partisane, de la «petite politique». Mais lorsqu'un politicien ose faire autrement et prendre le temps de réfléchir, on lui reproche de ne pas faire de «petite politique», comme par exemple de ne pas tirer profit des gaffes du parti au pouvoir.

En mars dernier, lors du dépôt du budget conservateur, M. Ignatieff a dit que, bien qu'il ne trouvait pas bon le budget, il pouvait vivre avec encore un certain temps car son parti n'était pas prêt pour présenter une alternative à la population. Ce qui était vrai. Mais certains (gérants d'estrade) lui ont reproché de ne pas avoir profité de cette occasion pour renverser le gouvernement, alors que la population ne voulait toujours pas d'élection. Ce sont ces mêmes «gérants d'estrade» qui, avec le dernier sondage, jugent que M. Ignatieff est fini et qu'il doit être remplacé. Permettez-moi de ne pas accorder beaucoup de crédibilité à leurs analyses, ou plutôt à leur commentaires.

Quant au sondage, il s'agit d'un sondage sur les intentions de vote. On demande aux gens, si des élections avaient lieu aujourd'hui, pour quel parti voteriez-vous. Mais on ne demande pas pourquoi, et pourquoi ils ne voteraient pas pour les autres partis. On ne peut pas interpréter la «performance» d'un parti en mesurant seulement les intentions de votes. D'autres facteurs doivent être analysés.

Alain Arbour

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Un Canadien...

Un manque de vision. Un academique, il n'est pas un batailleur. Probablement un très mauvais danseur. Le Canada, c'est un pays ennuyant en fait. Tolérer Harper, accepter la destruction du pays, ce que le pays fut/etait. Les Canadiens sous Harper ont decidé d'accepter le mediocre comme valeur. Ils se sont habitués à la monotonie. La peur du changement, suivre l'autre, petit train ne va pas loin. Le Canadien de plus en plus individualiste, le néo-liberalisme a fondu, tué l'initiatve, certes il y a de plus en plus de business vous pouvez me dire, mais la direction est non conforme avec notre développement cérébral. Bref, Ignatieff est un Canadien; que voulez-vous c'est ca être Canadien. Ce fut le choix!

Jean L. Bergeron

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Une marque endommagée

Fondamentalement la marque ''libérale'' est atteinte dans son image de marque et la mémoire collective a conservé cette tache indélébile du scandale des commandites. Par ailleurs, Ignatieff est peut-être un intellectuel accompli, mais ce profil se vend très mal au Canada et surtout au Québec. Regardez l'engouement , par exemple, pour un tempérament du type maire Labeaume: populiste, langue de bois à son minimum etc. Cela donne l'illusion, je dis bien l'illusion au bon peuple, que voilà, un politicien différent des autres, qui fera bouger les choses. Pauvre Ignatieff, il devrait normalement surpasser Harper dans les sondages, après tout, le Canadien moyen n'est pas aussi à droite et borné que ses chers représentants du PC. Désolé, mais il faudra un autre congrès à la chefferie et S V.P. n'arriver pas avec l'héritier Trudeau!

Daniel Fortin

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Pauvre Ignatieff !

Des idées, pourquoi faire? Aujourd'hui, la gouvernance, c'est «business as usual». Et les citoyens se délestent allègrement de leur devoir de s'intéresser à ce qu'il advient de 55% de leur vie - grosso modo, c'est la portion de notre temps de travail qui sert payer tous nos impôts, taxes et autres redevances. On trouve les politiciens ternes? On préfère écouter Loft Story, et donner le champ libre à ceux qui nous organisent à leur profit. Alors pauvre Ignatieff, qu'il l' aie ou non... Confort et indifférence...

Christian Dubé

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Pire que Dion

Stéphane Dion était tristounet , Ignatieff le surpasse.. Il attend le bon moment, les bons sondages. Ce n'est pas avec Coderre que l'on peut redorer un parti.

Il y a encore trop de cendres du volcan Commandite qui retombent.

Il faudrait faire table rase et qu'aux prochainea élection fédérales, on ait renouvelé les candidats. Qu'on oublie ceux de l'ère Chrétien. (Je m'en ennuie presque).

Hubert Blanchard

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Un nouveau chef

Il est difficile de relever un parti après une commission publique sur les commandites. Les citoyens ont pris conscience, et ce, tristement, du lien qui peut exister entre les élus au pouvoir et certains fournisseurs à la caisse d'un parti politique et voire même d'un gouvernement. Je crois que M. Ignatieff, malgré sa rectitude politique, n'arrivera pas à convaincre l'électorat qu'il est le meilleur candidat pour diriger à la fois son parti et le pays à court terme. Il est un grand intellectuel et il éprouve des difficultés à sortir de sa stature professorale figée. Ses répliques aux conservateurs sont réfléchies et cérébrales, ce qui le place très loin de la masse, qui elle est à la fine pointe de la technologie. La population est, sans faire de jeux de mots, simpliste, populiste et recherche un leader charismatique, qui démontre qu'il comprend. C'est malheureux à dire, mais je crois qu'il faudra un nouveau chef qui lui, pourra inspirer le changement, le renouveau tout en respectant ce qui a été bien fait.

Roger Gauthier, Québec

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À l'image du PLC

Ignatieff est à l'image du PLC: pédant, prétentieux, condescendant, convaincu que le pouvoir leur revient de façon «naturelle» et que nous, pauvres électeurs, reviendrons à leurs bottes quand nous réaliserons à quel point ils sont supérieurs aux grands méchants conservateurs. Ignatieff est une coquille vide, un pseudo-intellectuel sans idée et sans programme, convaincu que son charme et son intelligence sont suffisants pour nous convaincre de voter pour lui. Mais en fait qu'a-t-il démontré depuis son accession au trône? Qu'il sait mettre des termes sophistiqués à des idées remâchées. Que pour lui, développement durable, présence internationale et justice sociale ne sont que des «items» qu'il faut mettre dans son programme pour ratisser large. Qu'il n'a aucun contrôle sur son caucus et ses éminences grises. Que performer dans les talkshows n'est pas suffisant pour attirer des votes. Que la vieille clique de magouilleurs du PLC et cie n'est jamais bien loin et que le fantôme de Chrétien demeure la vraie référence de ce parti.

Claude Lemay

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Les libéraux devront attendre

Stéphane Dion était tristounet, Ignatieff le surpasse. Il attend le bon moment, les bons sondages. Comme le mentionne M. Lebel, ce n'est pas avec Coderre que l'on peut redorer un parti. Il y a encore trop de cendres du volcan «commandite» qui retombent. Il faudrait faire table rase et qu'aux prochaines élections fédérales on ait renouvelé les candidats. Que l'on oublie ceux de l'ère Chrétien, dont je m'en ennuie presque.

Hubert Blanchard

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Il ne l'a pas...

Le problème principal avec Ignatieff, c'est qu'il ne propose rien d'intéressant, encore moins d'emballant. Et en plus le charisme n'est pas là. Et ce n'est pas avec un zouf comme Coderre ou un très terne comme Garneau que les libéraux vont faire des avancées au Québec. Ignatieff n'a qu'à s'en prendre à lui-même pour sa piètre performance. Il a eu tout le temps nécessaire pour démontrer ses capacités de leader. Mais comme disent les Américains: he ain't got it!

Michel Lebel

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Une course à la chefferie nécessaire

Les libéraux ne pouvaient pas être convaincus d'Ignatieff puisqu'il n'y a pas eu de course à la chefferie. Et là, réside une bonne partie du problème car Ignatieff n'a pas pu profiter d'une course à la chefferie pour exposer ses idées ou ses projets pour les Canadiens. Il ne s'est donc pas démarqué de l'image exécrable du politicien détaché des préoccupations quotidiennes de la classe moyenne. Il aurait pu le faire par la suite, mais force est de constater qu'il a préféré voguer sur des sujets populistes et à peu de risque qui en fin de compte ne résonnent pas avec la population. Ça apprendra aux libéraux d'élire un chef en coulisse et sans le support de la base militante.

Adnane Osmane, Fredericton