À l'approche de la fête des Mères, dites-nous en quoi la nouvelle génération de mamans est différente de celle qui les a élevées.

VOS COMMENTAIRES

La culpabilité des mères

J'ai 57 ans et ma mère en a 85. Nous sommes toutes les deux en santé avec, ma foi, encore une bonne espérance de vie. La principale différence que je j'observe entre les mères de la génération de ma mère et celle de notre génération de baby-boomers, c'est notre plus grande capacité d'utiliser une pédagogie plus psychologique, ce qui fait de nous des mères plus à l'écoute des différentes personnalités de nos enfants, capables de traiter nos enfants comme des personnes à part entière. Les femmes de l'âge de ma mère faisaient de leur maisonnée un petit couvent, n'avaient pas le temps de s'intéresser aux détails de chacun de leurs enfants et imposaient un régime à heures fixes. La différence profonde qui s'est installée entre ces deux générations de mères, c'est que les mères de 65 ans et plus vont souvent se sentir irréprochables, «elles ont fait leur possible», «elles n'ont rien à se reprocher». Alors que les mères baby-boomers, connaissant mieux les mécanismes du comportement humain, vont plutôt reconnaître - et parfois trop - les erreurs qu'elles ont pu commettre avec leurs enfants: «J'aurais dû être plus ceci ou cela, faire plus ceci ou cela ou dire plus ceci ou cela.» Les nouvelles mères «indignes» ne veulent-elles pas tout simplement retrouver l'état de béatitude de nos vieilles mères, qui se contentaient de faire leur possible sans se sentir toujours coupables?

Michèle B. Tremblay, Chicoutimi

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Époque différente, valeurs communes

Notre fille a trois enfants. Trois enfants beaux, fins et bien élevés! Elle fait partie de la nouvelle génération des mères qui travaillent à temps plein, par choix et sans choix, le deuxième salaire étant nécessaire... Mais la différence entre eux et nous s'arrête là! Elle a les mêmes valeurs familiales que nous avions. Pour elle, tout tourne autour de sa famille: loisirs, repas en commun, vacances, temps consacré aux enfants, leurs besoins. C'est évident que la nouvelle génération s'organise autrement. Elle doit planifier, gérer les incontournables de la vie de tous les jours: maladies, congés scolaires, etc., et laisser de côté quelques principes que nous jugions incontournables à cette époque: le ménage régulier, la maison toujours bien rangée et des horaires fixes. Nous regardons notre fille et nous aimons ce que nous voyons: une belle famille épanouie! Avec son conjoint, un papa aussi attentionné, notre belle Émilie élève ses enfants dans l'amour, le respect, la discipline et le bonheur d'être ensemble. La fin de semaine dernière, ils ont déménagé dans leur première maison, heureux comme des rois, comme nous l'avons été dans la nôtre. Différentes, les mamans d'aujourd'hui? Oui, dans l'organisation et la planification de leur temps. Mais pour le reste, ça se ressemble grandement... Nous, comme parents et grands-parents, on se dit qu'on appelle ça le bonheur.

Louise et Michel Martineau, McMasterville

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Une génération de mères différentes?

«Donne-lui du Fenergant», «laisse-le pleurer», «donne-lui des céréales» (mais il n'a que deux mois maman!), «ton lait n'est pas assez riche», «donne-lui un bain glacé pour faire baisser sa fièvre», «tu le prends trop dans tes bras». Voilà certains conseils que m'a donnés ma maman. Je fais partie des derniers de la génération X. Bref, c'est tout le contraire de ce que je me fais dire par les jeunes médecins qui m'informent et surtout, tout le contraire du Mieux vivre, la bible des mamans d'aujourd'hui. Je crois cependant que la nouvelle génération des mamans est trop informée. Ça peut parfois nous rendre folles d'avoir autant d'endroits où s'informer, d'autant plus qu'il y a régulièrement des contradictions. J'ai la conviction que les nouvelles mères se mettent beaucoup de pression: accouchement naturel, couches lavables, purées maison, vêtement bio. Depuis la naissance de mon fils, il y a maintenant près de cinq mois, j'ai appris à choisir mes batailles. Pourquoi ne pas faire confiance à notre bébé, à nous, et parfois à notre maman qui nous a élevés, ce qui n'a pas donné un si mauvais résultat finalement.

Bonne fête des Mères, maman!

Karine Lamy

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Une mère comme univers

Pour un enfant qui a une mère monoparentale, la fête des Mères devient très spéciale, car il s'agit d'un moment privilégié pour célébrer son lien intime le plus précieux. Autrefois, la mère était importante, mais le père et les frères et soeurs l'étaient tout autant. Maintenant perdre sa mère a une signification beaucoup plus grande, car perdre sa mère, c'est perdre toute sa famille en même temps! Puisqu'il n'y a pas de père, pas de frère et soeur, dans sa mère réside tout son univers, sa famille. Comme il y a de plus en plus de nouvelles familles de la sorte, la mère devient encore plus précieuse! Nous sommes donc de l'or en barre. Bonne fête des Mères à toutes!

Mélanie Roy

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Autre génération

Les mamans d'aujourd'hui sont, à mon avis, beaucoup mieux organisées et disposent de beaucoup plus de services. Mon fils étant né en 1975, les CPE n'existaient pas et quand la garderie de l'école fermait pour une raison ou une autre, il fallait se rabattre sur une gardienne ou l'amener au bureau. Aussi, la nouvelle génération planifie tout à l'avance: la date d'achat de la maison, celle de la naissance du premier enfant et celle des autres, s'il y a lieu, et les rentrées d'argent pendant les congés de maternité. Je trouve qu'il ne reste plus beaucoup de place à la spontanéité, à l'improvisation. Cela me donne l'impression que tout est devenu une affaire à régler.

Luce Coderre

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Le retour du balancier

Je crois que la principale différence réside dans le fait que les nouvelles mamans font partie de l'une des premières générations de femmes de l'histoire qui n'a pas eu à se battre pour ce qu'on peut appeler l'égalité homme-femme. Des jeunes femmes qui, grâce aux luttes de leurs mères, ont toujours tenu pour acquis qu'elles avaient les mêmes chances de réussite que leurs frères. Et cela nous permet de faire des choix. Librement. Ces nouvelles mamans, dont je fais partie, choisissent souvent le temps plutôt que l'argent, ou rêvent de le faire! Elles préfèreraient travailler moins afin de voir grandir leurs enfants. Et je suis convaincue que s'il était encore possible d'élever une famille avec un seul revenu, elles n'hésiteraient pas longtemps. Notre génération s'est peut-être enfin trouvé un cheval de bataille: le droit d'avoir le temps d'élever ses enfants. Mais l'idée de choisir de plein gré de retourner quelques années au foyer n'aurait jamais vu le jour si nos mères ne nous avaient pas ouvert la voie sur le marché du travail. Merci maman.

Marie Lachance, Montréal

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Obligées d'exceller

Les mamans d'aujourd'hui ont, à mon avis, beaucoup plus de stress sur leurs épaules que la génération de ma mère. Performance, travail à temps plein, horaire surchargé, ouf! La conciliation travail-famille est devenue un enjeu de société majeur. La notion de sacrifice se vit au quotidien et les mamans «à-boutte» sont nombreuses. Les mamans d'aujourd'hui doivent aussi faire face aux multitudes de bouquins, aux conseils d'experts et aux autres mamans qui leur disent quoi faire et comment faire pour être une bonne mère. Ce souci constant rend les choses encore plus pénibles, car il dicte l'obligation d'être la meilleure, partout et tout le temps, et ne laisse pas beaucoup de place à l'instinct, à la souplesse et au jugement. Du positif: les jeunes mamans de ma génération font plus d'enfants! Elles se regroupent sur les réseaux sociaux et cherchent des solutions ensemble pour un meilleur équilibre. Et les papas sont manifestement engagés dans la vie de famille!

Virginie Bernier, 28 ans, maman d'un poupon de deux ans

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Mère à temps plein

Je suis une heureuse mère, à temps plein et fière d'élever son heureux enfant depuis 15 ans - peu importe les défis financiers et l'opinion publique. C'est rarement très rose. La nouvelle génération de mère est différente de celle qui les a élevées. Ces mamans ne s'occupent pas d'élever leurs propres enfants.

Linda May

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L'amour en double

Les mamans d'aujourd'hui sont différentes de celles des générations antérieures, car elles travaillent beaucoup à l'extérieur du foyer. Lorsqu'il s'agit d'une famille reconstituée, ce qui arrive souvent de nos jours, elles doivent aussi s'occuper des enfants du conjoint. Elles ne sont pas de moins bonnes mères pour autant, mais elles doivent donner l'amour en double. Je suis une grand-maman de 78 ans et mes deux filles vivent cette situation.

Marcelle Plante

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Être différente

Je fais partie de cette génération de jeunes mamans trentenaires. Ne pas s'y prendre de la même manière que ma mère, ne pas être comme elle, sont quelques-uns des points que j'ai en tête pour élever mes enfants. Je ne peux pas être comme ma mère, je ne suis pas ma mère... mais quand on regarde nos objectifs communs, il n'y a point de différence. Nous voulons toutes deux le bonheur de nos enfants et nous faisons de la meilleure manière que nous le pouvons pour y parvenir: la nôtre. Telle est notre différence!

Stéphanie Thibaud, Mont-Joli

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D'heureuses améliorations

Ayant été une enfant de garderie, je peux vous affirmer qu'aujourd'hui, je suis heureuse de pouvoir profiter des congés parentaux. Cela me permet de rester auprès de mes deux jeunes enfants et de participer au quotidien à leur éducation.

Nathalie Proulx

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Nous consommons différemment

Fondamentalement, une mère reste une mère et aime inconditionnellement son enfant. Toujours en 2010, il est de plus en plus difficile de rester à la maison. Mais à mon avis, je crois que comme nous avons nos enfants plus tard, en moyenne, une fois la trentaine entamée, la plus grosse différence vient du degré d'éducation des mères, ce qui, inévitablement, a une influence sur la manière dont nous éduquons nos enfants. Nous avons tendance à vouloir que les meilleurs produits, donc des produits sains pour la santé et l'environnement, des produits BIO et sans paraben. Nous désirons du coton écologique et des jeux sains pour la santé. Pour moi, c'est dans le choix des produits qui nous utilisons dans le quotidien que la plus grande différence réside.

Caroline Sauvé

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Les éternels recommencements


Je suis une maman de 38 ans, mère de quatre garçons de 15 à 4 ans. Oh oui, je suis une mère différente que ce que la mienne a été pour moi. Sans être l'amie de mes enfants, je suis plus près d'eux. Nous faisons plus d'activités ensemble. Ils se confient plus à moi, mais me disent aussi parfois les mauvaises pensées que moi, je n'aurais jamais osé dire à ma mère. Je le pensais, mais je ne le disais pas. Nous sommes moins sévères. Nous devons négocier avec nos enfants. C'est une discipline plus souple que ce que j'ai vécu. Plus de discussions et de partage d'idées. Mais c'est drôle, car mes ados me disent la même chose que je disais à mes parents: «Tu ne nous comprends pas, on dirait que tu n'as jamais été jeune, toi!»

Martine Thibault

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La maman éclairée

Nouvelle maman de 24 ans, je côtoie tous les jours de jeunes familles au sein de la Maison de la Famille de mon quartier. La maman nouvelle génération est plus allumée et plus informée qu'avant sur le développement de son enfant. Une quantité impressionnante de livres, de revues et d'entrevues télévisées avec des spécialistes arrive à nos oreilles chaque jour. La maman nouvelle génération a un esprit beaucoup plus critique face à toutes ces informations, elle est capable de se faire une idée plus personnelle de la façon d'élever ses enfants. Elle a créé une place beaucoup plus grande pour le père dans l'éducation, l'impliquant à tous les niveaux. Nos mères ont fait un travail colossal pour nous; elles se sont battues pour implanter des maisons de naissance, pour un allaitement plus facile et plus accessible, pour une prolongation des congés parentaux et une multitude d'autres services pour notre génération. Notre rôle est de poursuivre leurs efforts pour créer une société profamiliale.

Anick Lorrain

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Les nouvelles mamans

Les jeunes mamans d'aujourd'hui sont généreuses, courageuses et belles. Leurs enfants sont beaux, bien développés et attachants. Plusieurs d'entre elles sont monoparentales et très jeunes. Elles ont à coeur d'assurer une présence auprès de leurs enfants et le retour au travail est souvent difficile. Les heures de travail sont de plus en plus à l'opposé d'une vie familiale stable et harmonieuse. De trouver un logement avec un jeune bébé pour une maman monoparentale représente un défi à relever. La vie d'aujourd'hui est très exigeante pour ces mamans et le soutien est souvent absent. Le courage est une force de caractère légué par les mamans d'hier aux mamans d'aujourd'hui. Une bénévole au Coeur comblé, des centres Marie Ève situés à Saint-Jérôme, Saint-Eustache et Sainte-Thérèse qui contribuent au mieux-être des jeunes mamans d'aujourd'hui, d'une façon extraordinaire.

Madeleine Héroux, Saint-Sauveur

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Nous voulons être parfaites

La nouvelle génération de mamans est différente des mères que nous sommes devenues, à la suite à la rentrée massive des femmes sur le marché du travail. Le mouvement féministe nous a propulsé dans une nouvelle ère que l'on pourrait qualifier l'ère des «supermamans ». Aujourd'hui, nous devons performer au travail et notre constant besoin de se surpasser nous suit le soir jusqu'à la maison. Nous voulons être parfaites! Nous voulons être présentes pour nos enfants, nous culpabilisons aussitôt que nous ne pouvons assister à un de leurs concerts de fin d'année ou qu'en plein milieu de semaine, la garderie nous convie à une petite fête pour souligner la Saint-Valentin. Le soir venu, pour parfaire l'image de la mère de famille que nous avons connue, nous voulons lire des histoires à nos enfants et les border. Ensuite, il nous reste la lessive et la vaisselle qui nous attendent. Et ça, c'est si, et seulement si, nous n'avons pas osé les inscrire à des activités parascolaires comme la gymnastique, la natation ou le hockey. Nous essayons de leur programmer un horaire organisé comme celui que nous avons au boulot et, quelquefois, on perd l'essentiel de la raison pour laquelle on a eu des enfants. Au fond, ce qui compte ce n'est pas tant de les occuper, mais de prendre le temps de s'occuper d'eux, à leur rythme, et quelquefois, on se devrait de prendre le temps de s'occuper aussi de soi. Ainsi, on serait encore plus disponible et peut-être plus épanouie. Alors, mères de toutes les nations, profitez bien de ce dimanche pour célébrer notre jour.

Cynthia Deland

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Ouf! Juste la question me fait mal

Moi, j'ai deux filles. Comment savoir si je suis adéquate avec mes filles de 8 et 10 ans que j'ai eues sur le tard (à 34 et 37 ans). Il y a déjà un fossé entre nous. J'ai beau être à la mode et leur fournir tout l'équipement technologique qu'elles désirent malgré leur jeune âge, il semble que ce ne soit jamais assez. On leur offre une Wii, elles veulent un iPod touch. On leur offre d'aller voir un film en famille, elles demandent d'y retourner, mais avec leurs amis cette fois. Il faut sans cesse charger leur iPod de musique. Ça, c'est sans compter les vêtements qu'elles convoitent déjà dans les boutiques pour dames (les boutiques pour enfants, ce n'est pas cool!), les cours qu'elles veulent suivre pour faire comme leurs amis (cheerleading, théâtre) sans oublier les scouts et l'équipe de soccer. Déjà, à un très jeune âge, les filles possèdent leur caméra numérique pour parader et faire des «shooting». Il faut veiller à ce qu'elles ne manquent pas de piles et à libérer l'ordinateur lorsqu'elles veulent télécharger leurs clichés. Nos horaires sont faits en fonction des leurs: cours, bénévolat, fête d'une amie, sortie scouts, etc. Si nous avons le malheur de refuser une quelconque activité, c'est le boudin et les interminables discussions. Oui, oui, je suis capable de dire non... mais il faut être faite fort pour affronter les bouderies qui s'ensuivent. Bref, je crois que c'était moins compliqué dans les années 60-70. Nous n'avions pas autant de choix de distractions. Nous savions que les parents avaient un budget serré et nous étions plus raisonnables, car nous étions moins informés. La surconsommation, le crédit, tout cela, les enfants le captent assez vite. Ils accompagnent les parents au guichet automatique (la machine à imprimer des billets) depuis qu'ils sont petits. Alors, quand il n'y en a plus, il y en a encore! Aussi, ma mère ne travaillait pas quand j'étais petite. Alors, il n'y avait pas le stress du matin, celui du lunch à préparer, et celui du retour à la maison après avoir mis soudainement fin à une réunion imprévue à 17h pour aller chercher les enfants au service de garde. Les mamans d'aujourd'hui sont plus stressées, c'est certain. Toutefois, je ne suis pas certaine que les femmes au foyer des années 60-70 aient été plus heureuses pour autant. Oui, nous sommes différentes. Nous sommes indépendantes financièrement et nous avons la fierté d'avoir un travail. Toutefois, cela pèse-t-il assez dans la balance pour nous faire oublier la culpabilité, la fatigue, le stress, etc. L'équilibre famille-travail et la qualité de vie... ce n'est pas encore tout à fait au point. Nous devons encore y travailler. Hélas! J'espère que mes filles pourront, elles, y arriver.

Sylvie Martineau, Pierrefonds

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Go maman go

En quoi la nouvelle génération de mamans est-elle différente de celle qui les a élevées? Sur plusieurs points! Je suis née de parents baby-boomers en 1979, de la génération carriériste qui a fait très peu d'enfants, mais qui réussissait quand même à bien nous élever, tout en travaillant. Je m'explique: nous travaillons autant sinon plus que nos parents; toujours plus, toujours plus vite! Combien de matins je dis à mes enfants: «Dépêchez-vous! Vite!» Combien de fois dans le mois je m'arrête au MacDo pour le souper, car je n'ai pas pris soin d'organiser mon souper la veille, ou bien de le mettre dans la mijoteuse avant de partir le matin! La prochaine génération sera - nul doute - stressée, car ils seront comme maman et je suis stressante. Est-ce que nos parents étaient si vidés le samedi matin? J'en doute. Ma mère dit que la vie était plus belle dans l'temps et si vous saviez comme je la crois! À qui la faute? La «wannabe superwowan» qui en prend trop sur ses épaules? Le conjoint qui aide, mais pas assez? Le patron qui en demande trop? La société? Comme travailleur autonome, je devrais, en principe, être capable de gérer mon horaire travail-famille, et croyez-moi je suis bien loin de cette conciliation. Si j'étais femme de médecin, croyez-moi, je serais restée à la maison et à 17h, un bon p de légumes à l'ancienne serait servi...

Isabelle Pigeon