Incroyable, après avoir tiré de l'arrière 3-1 dans la série, le Canadien a éliminé hier les champions de la saison régulière, les Capitals de Washington. Bien sûr, le Tricolore doit encore gagner trois autres séries avant de mettre la main sur la Coupe Stanley. Mais croyez-vous maintenant que, grâce au brio de son gardien Jaroslav Halak, le Canadien a des chances réalistes de boire dans la coupe en juin ? Avez-vous attrapé la fièvre des séries ?

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VOS COMMENTAIRES

Prêt à tout pour conserver le momentum

J'ai vu les coupes Stanley de la fin des années 60, des années 70, et celles des années 80 et 90. Chaque fois, la magie était de la partie. Il y avait bien longtemps que nous n'avions pas eu d'équipe, une réelle équipe à Montréal. C'est chose faite. Elle est née sous nos yeux lors des deux dernières semaines de la saison régulière et de cette série contre Washington (en passant, quelle classe de leur propriétaire dans son analyse). Nous n'attendions rien de ce groupe, notre petite équipe, sinon qu'elle se qualifie. Ce qui fut fait. Ensuite, nous voulions uniquement savourer le plaisir de ces quatre parties additionnelles. Il y avait longtemps qu'à Montréal, mis à part les analyses de gradins et les commentaires-prédictions-échanges de tous les pseudo-experts sur les ondes et en-dehors, il y avait longtemps qu'on ne s'était pas contenté de simplement prendre plaisir au hockey, gagne ou perd. Cette hantise de la Coupe mettait une atmosphère polluée et rendait les joueurs nerveux et la foule impatiente. Pas cette année. Et puis... le miracle qui se construit devant nous. À 1-3, on regarde simplement pour rester fidèle. À 2-3, on regarde pour le plaisir défendu d'avoir embêté l'autre club. À 3-3, on se ronge les ongles jusqu'au sang avec l'espoir insensé que peut-être... Et Lapierre qui redevient ce qu'il a toujours été, et on laisse jouer Halak, et la brigade défensive qui n'épargne aucun grand écart pour bloquer tout ce qui s'amène, et nos attaquants qui sont d'un opportunisme orgasmique! Eh puis, c'est la victoire impossible. Nos cris ont fait dire à une adolescente qu'elle ne savait pas que le hockey pouvait être aussi énervant, intense et incroyable. Je suis défenseur dans une ligue de garage de niveau Z, mon chum est gardien de but, on a porté les mêmes vêtements durant les deux derniers matchs et le salon où trône la télé est resté intact. Pas question de changer quoi que ce soit pour conserver le momentum contre Pittsburgh. Faudra-t-il faire une séance vaudou? Allumer des lampions? Ne pas se laver? Aucun problème. Car plus rien n'est trop beau pour cette petite équipe qui vient déjà d'accomplir une grande chose: remettre la pendule de Montréal à l'heure du hockey pour le plaisir du hockey et de ses admirables athlètes.

André Therrien

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La magie



J'avais 22 ans lorsque le CH a gagné sa dernière coupe Stanley. J'ai l'impression que ça fait des siècles. Depuis que je suis toute petite, je regarde le hockey avec beaucoup d'intérêt. Je me suis découvert une passion pour notre équipe. Je regardais les matchs à La soirée du hockey avec mon grand-père le samedi. Lui, prenait pour toutes les équipes, sauf le Canadien. Ces soirées sont remplies de souvenirs mémorables et surtout inoubliables.

Aujourd'hui, j'ai donné envie à mes filles d'aimer le hockey. Ma petite de 7 ans me disait hier avant le match «maman, si je mets mon chandail du Canadien, est-ce que tu crois que ça va les aider à gagner?»... Je lui ai répondu que oui, ça les aiderait certainement, qu'on pouvait espérer gagner et aller jouer à Pittsburgh. Je voudrais que mes filles voient comme c'est beau quand notre équipe va loin en séries éliminatoires, je voudrais qu'elles sentent la magie qui opère sur les gens, sur Montréal qui devient bleu-blanc-rouge. Je voudrais qu'elles aient le souvenir d'avoir vu un jour le trophée dans les mains des joueurs comme Plekanec, Halak et Cammalleri. On espère que cela arrivera, il nous est maintenant permis de rêver et d'espérer.

Nous sommes de tout coeur avec notre équipe! Allons donc à Pittsburgh. Bonne chance les gars, nous sommes derrière vous!

Julie Coutu