Le ministre des Finances, Nicolas Marceau, a annoncé mercredi que la taxe santé deviendra progressive à compter de 2013: plus les revenus seront élevés, plus grande sera la contribution. Par ailleurs, une hausse d'impôt de 1,75% sera appliquée aux revenus supérieurs à 100 000 $ en 2013. Les dividendes et les gains en capital sont épargnés. Croyez-vous que la décision du gouvernement Marois est équitable?

Attaquons-nous aux vrais problèmes

Bon, on y arrive et l'éléphant accouche d'une souris. Entendons-nous bien, les accommodements raisonnables entourant cette longue saga autour des tables d'impôt et de ses paramètres n'ont absolument rien changé au statut enviable des Québécois, nous sommes les plus taxés et nous le demeurerons longtemps, foi de Marceau. Le vrai débat n'a pas eu lieu, on s'est accroché les pieds dans les fleurs du tapis, on a fait dans la dentelle et le détail des pourcentages et des paliers d'imposition sans s'attaquer au problème : le gouvernement dépense beaucoup trop pour les moyens mis à sa disposition, il est trop fortement dépendant de la péréquation pour satisfaire toutes les promesses de nos politiciens en mal de se faire aimer et il n'ose surtout pas réduire les dépenses inutiles et augmenter les frais qui doivent l'être, comme l'éducation, les garderies à 7 $. Pendant ce temps, la dette continue de grossir, les déficits budgétaires sont bien présents et un peu plus gros que prévu, la mauvaise performance économique oblige. Lorsque l'on parle de rigueur budgétaire, plusieurs s'opposent et parlent d'austérité. Cessons d'ergoter sur le sens des mots et attaquons-nous rapidement aux vrais problèmes, avant que d'autres nous dictent comment le faire. Et surtout, assurons-nous de ne pas créer d'autres programmes sociaux en réponse aux promesses de nos politiciens qui n'ont pas la moindre idée du coût de leur populisme mal inspiré.

Réal Lavoie



Est-ce équitable?

Pour le savoir réellement, il faudrait voir l'ensemble du budget. Pour l'instant, je préfère la hausse des impôts pour les plus fortunés, de même qu'une imposition plus forte des entreprises. Je retiens cependant que lorsque les entreprises et les gens plus fortunés menacent le gouvernement et exercent des pressions par les médias ou par le lobby des organisations patronales, le gouvernement fait marche arrière. Ni les chroniqueurs, ni les éditorialistes ne viennent dénoncer ce chantage du milieu des affaires au nom d'un corporatisme bien avoué. Ah, comme il était plus facile de critiquer les manifestations étudiantes du printemps 2012.

Marc-André Houle



Une distorsion inacceptable

Il serait beaucoup plus simple et équitable de remplacer la taxe santé par des hausses des taux d'impôts, hausse nulle au premier niveau et progressivement plus élevée pour les autres.  Cette approche respecterait les objectifs du Parti québécois, serait progressive et simplifierait les déclarations fiscales sans augmenter la masse totale des impôts payés par les particuliers. Si simple!

Ainsi, au premier niveau, ce serait une baisse d'impôt.  Au revenu médian, la hausse pourrait équivaloir aux 200 $ payés actuellement, pour un effet nul.  Progressivement, elle constituerait l'effort supplémentaire de la promesse électorale, mais qui pourrait s'appliquer dès les revenus supérieurs à la médiane avec un poids plus élevé pour les revenus supérieurs.  Le coup de pouce des revenus supérieurs à la médiane, mais inférieurs à 130 000 $, dont je suis, permettrait de ne pas trop faire souffrir ces « pauvres » contribuables du haut de l'échelle. Bien sûr, les partis d'opposition vont jouer les vierges offensées et parler de trahison de la population, mais c'est de la petite politique. Le système par palier proposé n'est pas juste parce que le contribuable qui a un revenu 41 995 $ paierait 100 $, mais il devrait payer 200 $ avec 10 $ de plus en revenus soit 42 005 $: une distorsion inacceptable!

André Bastien, ingénieur

 

Loin de la promesse

Le PQ n'a pas encore cinq semaines au compteur que déjà, non seulement il ne respecte pas ses engagements, il fait le contraire tout en disant les respecter! Dire qu'il est injuste que des salariés de 20 000 $, 50 000 $ et 150 000 $ paient le même 200 $ et qu'il faille l'abolir n'est pas tout à fait la même chose que de dire de 20 000 $ à 50 000 $, ceux qui étaient visés par cet allégement fiscal, la classe moyenne, vous, vous allez continuer de payer le même 200 $, et pour être juste, les mieux nantis vont payer cinq fois plus. Ça n'arrange pas le budget d'un salarié de 30 000 $ de savoir que les « riches » payeront plus! Ce n'est pas du tout ce qui n'avait été promis, ni dans la forme ni dans l'esprit, quoi qu'en dise Marceau. Différence entre compromis et à-plat-ventrisme non avoué.

Steve Gosselin, Longueuil

 

Improvisation

Avec les nouvelles propositions, le gouvernement de madame Marois va réussir un tour de force : rendre la majorité des Québécois mécontents. La nouvelle structure pour la taxe santé n'est ni très progressive, ni très facile à comprendre avec une progression boiteuse et en escalier. Pire encore, les nouveaux riches du Québec sont maintenant ceux qui gagnent 100,000 $ de revenu imposable, car c'est à partir de ce niveau de revenus que nos deux paliers de gouvernements combinés vont prélever 50 % en impôt, leur juste part évidemment. Bon nombre de Québécois vont maintenant s'ajouter et pourront se réjouir de faire partie de cette classe de riche, comme défini par le gouvernement. Avec un coup de baguette, le gouvernement ne cesse de gonfler les rangs des mieux nantis du Québec.

Voilà, encore une fois, un bel exemple d'un dossier bâclé trop vite. Le gouvernement aurait dû prendre quelques semaines de plus pour présenter un dossier mieux ficelé et ne pas créer un ras de marée de réactions autant pour ceux qui souhaitaient l'abolition de la taxe santé que pour ceux qui cherchaient une alternative plus équitable et progressive. Il est clair que les promesses du Parti québécois se frottent maintenant à la dure réalité des finances du Québec et reflètent bien que le cadre financier du Parti québécois ne tenait pas compte de leurs généreuses promesses électorales. À l'avenir, j'invite donc tous les partis à faire preuve de plus de rigueur dans leurs analyses, de faire moins de promesses, mais au moins de respecter celles qu'ils prennent. Les Québécois comprennent que le gouvernement doit gérer d'une façon responsable. À nos élus, faites donc moins de cadeaux, car à la fin c'est nous les contribuables qui recevons le compte à payer.

Mario Lecaldare

 

Décourager l'effort

Félicitation au PQ qui, au lieu de nous encourager à gagner plus, à créer de la richesse ( qui nous amènerait à payer plus d'impôt), nous encourage à regarder nos revenus dans le but de les limiter. Si vous réussissez, vous serez taxés (plus d'impôt, plus de taxe santé) afin de pourvoir à tous et, du même coup, on ne nous offre pas les services santé si chèrement payés. Essayez de trouver la logique dans ceci. Nous devrons payer davantage pour moins de service.

Si je parviens à convaincre mon épouse, c'est décidé, nous adopterons une autre province et priverons le Québec de plusieurs dizaines de millier de dollars d'impôt et de taxe de vente.

Vive le progrès et bonne chance à ceux qui ne parviennent à se décider de changer de province.   

Dominique Chartier

 

Le Québec difficile à gérer

Étonnant, les péquistes viennent de constater que ce n'est pas facile de gérer les affaires de l'État québécois, mais, au moins, le Ministre Marceau modifie sa position et c'est tout en son honneur.

Jean Paul L'Italien, francophone du Nouveau-Brunswick

 

Difficile à pardonner

Je suis d'accord avec une taxe révisée au lieu de l'annuler. Cependant, j'aurais préféré une absolution en bas du seuil de pauvreté de 24,000 $; puis progressive jusqu'à 100,000 $. Au-delà, j'aurais haussé la contribution, puisque c'est une classe de gens prêts à assumer sa juste part des coûts de la Santé.

Ce qui plus difficile à pardonner, c'est qu'il la laisse intacte pour cette année fiscale alors qu'il était prêt à faire payer les riches de façon rétroactive.

Mme Marois,  les focus groups auraient pu vous dire que cela est moins acceptable d'annuler votre promesse électorale de cette façon.

Marcel de Voyer, père de famille nombreuse de Verdun



C'était prévu

Première hypothèse : le PQ avait un plan A pour un gouvernement majoritaire, dans cette élection, mais pas de plan B, au cas où il serait un gouvernement minoritaire. Je n'y crois pas. En effet, la première et le second de ce nouveau gouvernement ne sont pas des minables.

Deuxième hypothèse : à moins qu'il s'agisse d'un plan stratégique vis-à-vis leurs électeurs à savoir : « Vous voyez, si vous voulez que nous respections nos objectifs donnez-nous une majorité à la prochaine élection. »

Vous croyez, de leur part, à une improvisation ou à une incompétence? Moi, je crois à cette dernière hypothèse.

J-D. Fortin, Terrebonne

 

Monsieur Legault, tenez-vous prêt

Partisan du Parti libéral depuis que je suis d'âge à voter, jusqu'à ce que les histories de corruption, de malversation ne fassent surface principalement sous le régime de Jean Charest, je trouvais rafraîchissant les promesses et les propositions du PQ, qui nous laissaient entrevoir un peu de répit pour la classe moyenne lasse de se faire presser le citron.

Malgré le fait que j'ai toujours été contre leur projet principal de souveraineté (raison pour laquelle ils n'ont jamais eu mon appui), j'ai décidé de leur accorder mon vote pour la première fois, me doutant bien qu'ils seraient minoritaires et qu'ils ne feraient pas comme bon leurs semble.

Comble de malheur. Premier vote au PQ pour leurs promesses et ce sera le dernier, croyez-moi. Je me voyais soulagé de la future charge fiscale imposée par les libéraux, tant décriée par le PQ et voilà qu'une fois élus, ils m'annoncent que je ne m'en tirerai pas. Je serai soulagé de la somme de 200,00 $, sans aucun changement, ni aucun prorata pour la classe moyenne. Et vlan!

Merci beaucoup Madame Marois pour vos belles promesses. Dans le fond, plus ça change plus c'est pareil. Et dire que la classe politique se désole du sarcasme qu'entretient la population à leurs égards, après toutes ces promesses électorales, ces voeux pieux, cette corruption, cette collusion, ces fameux retours d'ascenseur.  Et dire que c'est politiciens se disent les représentants du peuple !

Marchez les fesses serrées Madame Marois, car aux prochaines élections qui seront peut-être plus près que vous ne le croyez, vous serez beaucoup moins que minoritaire.

M. Legault assurez-vous d'être prêt cette fois-ci. Nous avons besoin d'autre chose que de vieux politiciens usés à la corde qui dans leur vie n'ont seulement que géré l'argent des autres.

Jean Roy



Un vol

C'est un vol d'élection de la part du Parti québécois, qui renie sa principale promesse. Il s'est fait élire sur cette promesse d'abolir la taxe santé, et ce, dès le rapport d'impôt du printemps 2013 pour l'année 2012. Comment voulez-vous qu'on croie les promesses du Parti québécois lors des prochaines élections qui vont venir probablement plus vite qu'on pense.

Émile Naud, Trois-Rivières



Et les grandes entreprises?

Et les grandes entreprises qui ne paient pas d'impôts,  même si elles font des profits et reçoivent en plus des subventions gouvernements, pourquoi ne contribueraient-elles pas ?

Les partis provinciaux auraient grand intérêt à écouter et lire Léopold Lauzon, mais que voulez-vous, ce dernier ne fréquente pas la haute classe politique et ne porte pas la cravate.  Pourtant, je le crois, aussi tout aussi intelligent peut-être beaucoup plus que la majorité de nos économistes, qui ne pensent qu'au bien-être des compagnies et de l'économie globale, en oubliant l'économie familiale

Richard Boulay, Matane

 

Excellente décision

Le problème réside dans le fait que le ministre n'a aucunement réfléchi avant de présenter sa première décision, en début de septembre 2012. Son annonce de septembre relevait plus de l'improvisation que de la réflexion.

Il n'a pas bien défini le problème de la taxe sur la santé et par conséquent, il ne pouvait développer des solutions logiques et sensées. Il connaît uniquement la théorie et par définition, il ne peut poser par lui-même des gestes et/ou des décisions en respect avec son mandat et la population.

Je le trouve incompétent et je n'ai plus confiance en cette personne. Cela n'a rien à voir avec l'expérience, mais plutôt avec l'intelligence, la capacité à analyser une situation et prendre des décisions réfléchies.

Un ministère est trop important pour laisser son contrôle aux mains d'un élu. Les élus sont payés pour nous représenter et pas pour nous gouverner. Les élus sont payés pour voter les décisions et les changements présentés à l'Assemblée nationale.

Les ministres devraient toujours être choisis par vote de tous les députés de l'Assemblée nationale, tous les partis confondus.

Gilbert Filion

 

Improvisation

Je n'aime pas un gouvernement qui promet, change, promet, change...Un gouvernement valable doit étudier tous les scénarios possibles et les rendre publics seulement lorsque leur fiabilité est prise en considération et bien établie.  Cet exercice aurait dû avoir lieu avant les élections.  Ceci démontre un gros manque de planification, d'organisation et beaucoup d'hypocrisie. Un peu, pas mal, très broche à foin.

Michael Reilley, Pierrefonds

 

Preuve de faiblesse

De prime abord, les décisions fiscales ont coulé nettement trop vite et les rétractions encore plus, ce qui fait perdre de la crédibilité au gouvernement actuel. J'étais contre les hausses de taxe, malgré mon faible salaire (ce qui ne me touche en rien), mais la marche arrière me fait nettement plus peur que les hausses et les gels annoncés. Les marches arrière consécutives devant plusieurs projets sont une preuve de la faiblesse du gouvernement face à l'opinion publique et ceci me laisse croire que les décisions qui seront prises ultérieurement le seront toujours par souci d'appui politique et non pour le mieux de la société. De plus, les décisions concernent tellement d'aspects émotionnels des structures de la société que, de les attaquer aussi rapidement et massivement ne permettra pas au gouvernement d'implanter des décisions qui iraient dans le sens contraire de la volonté générale.

Pour terminer, je trouve déplorable que le gouvernement se laisse marcher sur les pieds par toutes les tranches de la société. La population ne semble pas comprendre l'ampleur des problèmes financiers de notre pays et des répercussions qu'ils peuvent avoir sur notre vie quotidienne à très court terme, malgré la claire démonstration que nous font les pays européens. Aucun d'entre eux ne peut se permettre le socialisme désiré par la population et les décisions un peu plus libérales de certains gouvernements socialistes ne sont qu'une preuve flagrante que les idéaux politiques ne sont que des méthodes à employer pour augmenter le bien-être général.

Mathieu Gingras

Faire sa juste part

Même si je souhaiterais payer le moins d'impôts possible, je suis d'accord avec les nouvelles mesures concernant la taxe santé, cela même si ma cotisation doublera ou triplera. Par contre, l'argent que je mettrai pour cette cotisation va m'inciter à ne plus avoir recours au privé, et à m'inscrire aux listes d'attente, et si plusieurs réagissent comme moi, le système de santé va s'en ressentir.

Pour ce qui est de l'instauration d'un nouveau palier d'imposition, je déplore le fait qu'on mette dans le même groupe tous ceux qui gagnent plus de 100 000 $. À 100 000 $ de revenu imposable, même à 150 000 $, une personne est certainement à l'aise, mais pas nécessairement riche, surtout quand on considère que l'impôt à payer se calcule avant plusieurs déductions importantes comme les crédits pour personne handicapée, pour dons de charité, etc. Quel sera l'impact de cette nouvelle taxation sur les dons de charité, par exemple?

Danielle Vincent

 

Gestion douteuse

J'ai cru qu'un parti qui se dit pour une désaffiliation avec le Canada pouvait respecter ses promesses, mais j'ai maintenant de grand doute sur leur façon de faire.

Bernard Pruneau

 

Un grand pas

Que le ministre Nicolas Marceau ait reculé sur l'impôt rétroactif, la hausse du taux d'imposition sur les gains en capitaux et la réduction du crédit d'impôt sur les dividendes est déjà un grand pas.

Les nombreuses personnes qui ont investi temps et argent dans immeubles locatifs, en vue de leur retraite, peuvent respirer. La fuite de capitaux envisagée par des déménagements fiscaux et réels, risque de ne pas se produire ou être à moindre échelle. L'augmentation du taux d'imposition pourrait encore inciter des gens à quitter la province. Ils ont maintenant une année de plus pour tout planifier.

En ce qui concerne l'aspect progressif de la taxe santé, disons que nous atteignons assez rapidement le plateau des 200 $. La classe moyenne écope et c'était à prévoir. Ce qu'ils ne vont pas chercher dans la poche des « riches », il faut aller le chercher dans les poches de la classe moyenne. J'ai toujours cette impression que bien gagner sa vie au Québec est mal vu et que les incitatifs pour nous encourager à le faire sont peu nombreux.

En passant, je suis très loin d'être dans la catégorie des « mieux nantis".

Benoit Tremblay

 

Volte-face inquiétante

Est-ce que l'on doit comprendre qu'après avoir pris connaissance de la situation financière de l'État québécois dans le mois qui a suivi l'élection de son parti, M. Marceau a réalisé que les contribuables « riches » au Québec sont ceux qui font plus de 100 000 $ et non seulement ceux qui gagnent plus 130 000 $? Est-ce que ça veut dire que la qualification « riche » pourrait être amendée à la baisse chaque fois que le PQ prendra une décision qui affectera négativement le niveau des finances du Québec? Même si la seule justification pour la décision est de tenter d'acheter les votes de ceux qui ont voté pour Québec solidaire ou Options nationales? La volte-face d'aujourd'hui est plutôt inquiétante pour l'avenir économique de notre province surtout lorsqu'on sait qu'avec l'incertitude fiscale que le PQ a laissé planer au cours du dernier mois, il risque d'avoir un nouveau trou dans les finances publiques, car les "vrais riches" auront pris toutes les démarches à leur disposition pour payer le moins d'impôt possible... À quand les « riches » à 85,000 $ par année?

André Lepage, avocat, Boucherville

 

Un répit aux « bien nantis »

Je considère méprisable la décision d'imposer une taxe de 1000 $ pour les « mieux nantis ». Ces gens qui gagnent 130 000 $ et plus n'y sont certainement pas parvenus par hasard ou en gagnant à la loterie « Mieux nantis à vie! ». Quel message envoie-t-on à ceux qui veulent travailler fort pour leur famille, pour leur avenir ou tout simplement par pure passion? Un message qu'une mesure décourageante les attendra toujours dans le détour. Je ne fais pas partie de cette classe salariale et, quand même, je ne vois rien de positif dans cette mesure. J'ai 28 ans et j'espère atteindre ce revenu bientôt, mais je n'aurai que moi-même à féliciter pour cet accomplissement, puisque moi seul aura contribué à atteindre ce revenu. Pourquoi, en plus d'avoir eu à aller à l'école plus longtemps, à avoir eu à payer plus de prêts étudiants, faut-il encore continuer de payer plus que les autres? À quel moment dans notre vie les « mieux nantis » auront-ils un répit largement mérité?

Pier-Olivier Fradette, Montmagny

 

Plus facile à avaler

Ceci m'apparait comme la seule solution possible dans le contexte économique actuel. Le gouvernement en place devait trouver une solution pour combler un trou financier de plus d'un milliard de dollars. La dernière chose à faire, c'est de refiler une nouvelle dette à la prochaine génération. Nous devons retrouver l'équilibre budgétaire au plus vite pour pouvoir avoir une chance de faire baisser notre dette. C'est primordial dans le contexte économique mondial actuel. Dans un monde idéal, cette taxe n'existerait pas. Cependant, je la trouve beaucoup plus facile à avaler de la façon proposée par le gouvernement péquiste. Le fait qu'elle soit modulée en fonction du revenu (taxe progressive) donne une chance aux plus démunis. Le seul hic: le PQ a fait campagne en promettant de « l'oxygène » à la classe moyenne. Pourront-ils tenir parole?

Laura Gagné Marceau, Montréal

 

Preuve de sagesse

Certains libéraux fédéralistes décrieront ce recul, sous prétexte que le gouvernement péquiste est un gouvernement qui ne sait pas où il va.  On les entend déjà.

Toutefois, n'est-ce pas plutôt faire preuve de sagesse, d'écoute?

Qu'est-ce qui est mieux?  Faire preuve d'entêtement comme Jean Charest l'a fait avec les étudiants (la rue comme il les appelait) ou accepter humblement de faire marche arrière?

Posez la question c'est y répondre.

J. P. Labrecque, Montréal

Équilibre recherché

Je crois que c'est une autre façon de calculer et d'avoir autant d'argent, sinon un peu plus même dans les coffres du gouvernement. Je crois aussi que le Parti québécois n'a pas le choix s'il veut que ce soit accepté par les autres partis. De plus, la taxe sur les gains en capital ne m'apparaissait pas équitable pour reprendre l'expression de Pauline Marois. Cela voulait dire que quelqu'un qui avait payé sa maison toute sa vie se retrouvait à être imposé lorsqu'il la vendait. Je n'ai pas de maison mais disons que je ne suis pas pour que l'État vienne gruger ce genre de transactions. Donc, je suis d'accord avec cette nouvelle version. Je regarde ce qui se passe en France actuellement et ce gouvernement oublie qu'il est dans un système capitaliste et qu'il risque de voir les investisseurs fuir le pays. Ce qui ne règlera en rien la crise qu'il traverse. Il vaut mieux garder l'équilibre, même si on est de gauche.

Paul-E. Paquette, Gatineau