Port du niqab en cour: un bon jugement?

Le jugement de la Cour d'appel de l'Ontario est sociologiquement et culturellement «criminel» et scélérat.  C'est un jugement indécent et malséant, inspiré et guidé par la main presque «divine» et «divinisée» de la «correctitude» politique, du politically correct.  C'est un jugement qui confirme et valide l'horrible multiculturalisme «communautariste» qui est de plus en plus l'apanage obscène et répugnant, pour ne pas dire crasseux, de la société canadienne post-trudeauiste.  C'est un jugement à haute teneur raciste et discriminatoire.  C'est un racisme exercé à l'encontre des citoyens (peut-être plus des femmes que des hommes) de la société d'accueil, lesquels veulent bien être accueillants vis-à-vis de ceux qui viennent vivre dans ce pays en respectant minimalement les règles, normes et valeurs qui prévalent dans ce pays, en respectant les manières d'être et de penser qui sont au coeur de cette société, au coeur de cette civilisation.  Le multiculturalisme, lorsqu'il va trop loin, ce qui est forcément la règle, finit par prôner la haine et la détestation des «autochtones» (le terme étant utilisé ici dans un sens large qui inclut les Amérindiens et de très nombreux groupes qui ont contribué à bâtir la société canadienne).  Le multiculturalisme et le jugement de la Cour d'appel sont fondés sur un mépris total, voire totalitaire, de la majorité. C'est la valorisation politiquement correcte du droit des minorités et de tous les «persécutés», réels ou imaginaires. Puisqu'il est question des «persécutés», réels ou putatifs, il est clair que beaucoup de musulmans et de curés de la «correctitude» politique voient partout de l'islmamophobie, c'est-à-dire de la haine ou de la méfiance extrême, exercée à l'endroit des musulmans.  Eh bien, je pense, quant à moi, que les vertuistes soi-disant ouverts et antiracistes et les juges de la Cour d'appel sont ceux qui, entre autres, alimentent et favorisent l'islamophobie!  Lorsqu'on veut trop bien faire, on crée souvent l'effet opposé par rapport à ce que l'on espérait.  Ces curés de l'angélisme et de la vertu sont comme les écologistes les plus extrémistes qui tiennent un discours «catastrophiste», alarmiste et presque apocalyptique.  Ces écolos, qui ne sont pas représentatifs de l'ensemble de la mouvance écologiste, produisent chez les enfants et chez les autres catégories d'âge, une telle désespérance qu'aucune solution ne paraît envisageable ou possible.  Le jugement de la Cour d'appel est aussi une gifle magistrale assenée à ces milliers de musulmans qui sont venus vivre ici pour échapper à certaines règles qui les brimaient et leur rendaient la vie impossible et absurde. En somme, ce jugement m'inquiète et me semble sociologiquement périlleux. Pauvre  Canada!

Jean-Serge Baribeau, sociologue des médias

Un jugement paternaliste

Je trouve ce jugement paternaliste, parce qu'on a voulu laver plus blanc que blanc, en confondant tout. Comme le dit Monsieur Boisvert, pour « respecter » ceux qui pratiquent la forme la plus obscurantiste de la religion musulmane, on permet à une citoyenne de ne pas être reconnue de tous en Cour, de ne pas exister pour les autres, même si elle est prête à accuser quelqu'un. C'est une vraie farce que de rendre un tel jugement ayant pour seul motif la rectitude politique!  Je souhaite que ce jugement soit porté en appel et que la raison et le bon sens prennent le dessus. Si on veut être citoyen avec des droits, on doit pouvoir le faire à visage découvert.

D. Turmel

Non

Cela garantit peut-être le respect des croyances religieuses et, probablement, la tenue d'un procès juste et équitable, mais à quel prix? Devant la Cour, le citoyen doit se présenter de façon à ce que l'on puisse l'identifier sans équivoque. Ce principe me semble au-delà de la culture, ou de la "religion", vocable qui charrie moult idéologies plus ou moins sensées. Si moi, québécoise, par définition canadienne, je dois accepter de m'identifier avec photo pour conduire une automobile ou me faire soigner, je comprends mal que devant la Justice on puisse se "cacher" derrière un "masque". À ce compte-là, j'irais devant la Cour avec un sac brun sur la tête avec des motifs que je pourrais justifier. Bien oui, je suis timide.

Sylvie Séguin

C'est inadmissible

Porter un niqab en cour attaque toute la notion de communication, d'échanges, de transparence de l'émetteur. Je la considère comme une agression contre les autres. Non, non et non!

Michel Lemieux, Québec

Domaine privé

Si une femme a le droit de porter un niqab en cour, j'espère qu'un juré aura aussi le droit de demander à être récusé de la cause en question. La religion doit rester dans le domaine de la vie privée. Point à la ligne!

Robert Giroux, Québec

Où allons-nous?

Pourquoi devrait-elle avoir le droit de se cacher le visage surtout dans une cour!  Mais où allons-nous?   Je crois que l'on n'a pas fini d'en voir avec les accommodements raisonnables! Nous ne sommes pas dans un pays musulman!  Si tous les immigrés rentrent dans notre pays avec leurs propres lois, je vous assure que le bordel ne fait que commencer! Réveillons-nous, de grâce!

F. Miron, Laval

Respectons la laïcité

La règle est pourtant simple et doit s'appliquer à tous et toutes sans exception : aucun accoutrement, aucune cagoule, aucun accessoire fantomatique ne doit empêcher l'identification d'une personne, sous quelque motif que ce soit, dans tout l'espace public. Point à la ligne. Des musulmans se seraient-ils donc intégrés dans le processus décisionnel de la cour d'appel de l'Ontario? Je considère qu'un débat doit avoir lieu une fois pour toutes, afin de garantir le respect de la laïcité au sein de toutes les instances gouvernementales, provinciales et municipales sur tout le territoire canadien et qu'une législation claire et précise doit être établie rapidement. Également, les personnes qui désirent s'établir au Canada devraient obligatoirement s'engager à respecter cette laïcité avant d'obtenir leur résidence temporaire et permanente.

Catherine Gauthier

Protégeons notre liberté

Le niqab, tout comme la burka d'ailleurs, devraient être interdits au Canada. En ce pays, tout doit se dérouler «à visage découvert ».

Genevieve Dostaler, Trois-Rivieres

Ce jugement est ridicule...

Les croyances religieuses, il y en a de toutes sortes et, si on ouvre la porte à ces croyances bizarres et d'un autre temps, on emprisonne la justice dans des carcans.  La justice doit être égalitaire pour tous et se tenir au-dessus de ces fanatismes religieux qui ne sont rien d'autre que l'abrutissement de l'être humain.

Fernand Turbide