Visiblement, beaucoup de gens ne sont pas à l'aise avec la science, la technologie, et les changements que les deux produisent dans la vie.

La version inoffensive de cette crainte est ce que j'appellerais la peur du gadget, ce nouveau bidule électronique dont on craint d'être incapable de se servir! À la belle époque du magnétoscope, combien étaient incapables de le programmer?

Mais il existe aussi une version pas inoffensive du tout de cette crainte: le syndrome Frankenstein. C'est ce dont je parle en colonne éditoriale. La peur irraisonnée du nucléaire; de la recherche et de la technologie génétiques; des ondes; de la médecine en général et des vaccins en particulier; de la chimie; des technologies liées à l'alimentation... on n'en finit plus. Si tout ça est si dangereux, comment se fait-il que les citoyens du monde développé (où on baigne dans la technologie) battent des records de longévité?

Même le ramdam du réchauffement climatique est fondé sur l'hypothèse que l'inventivité humaine (donc la science et la technologie) ne fera qu'aggraver le problème.

De sorte que les effrayés plus radicaux prônent un retour au «bon vieux temps»... Mais était-il si «bon» que ça? Et quelles technologies seriez-vous prêts à sacrifier dès demain?