Coup sur coup, Montréal a obtenu deux importantes récompenses qui démontrent son attrait à l'étranger. Elle vient d'être nommée première ville des Amériques pour l'accueil d'événements internationaux, en plus d'avoir obtenu, le mois dernier, la première place en Amérique du Nord pour le nombre de congrès internationaux accueillis.

Il faut parfois se le faire dire par des étrangers pour s'en convaincre: Montréal attire, Montréal séduit. Ce que confirme cet afflux toujours plus grand de visiteurs au Palais des congrès, un bâtiment qui commence toutefois à se faire petit pour tout ce beau monde...

Les congressistes font peu de bruit dans la ville, mais ils sont néanmoins de plus en plus nombreux chaque année, comme en attestent les classements de l'Union des Associations internationales (UAI) et de l'International Congress and Convention Association (ICCA), les deux plus importantes organisations du genre.

Cette bonne nouvelle, on la doit à une mise en marché agressive, mais surtout à la force d'attraction de la métropole, qui a su profiter de sa singularité. Jonction entre l'Europe et l'Amérique, Montréal est souvent le premier choix des grandes organisations internationales basées à Bruxelles ou Paris. Devant Chicago, Rio, Buenos Aires, Vancouver et New York.

Sa réputation, ses sièges sociaux internationaux, ses universités et son centre des congrès en plein centre-ville permettent aussi de faire une différence. Mais le fait qu'elle supplante Toronto pour les congrès internationaux, mais pas pour les réunions américaines, tend à confirmer l'importance des avantages linguistiques et géographiques de Montréal.

Cela dit, cette popularité a une conséquence: elle remplit toujours un peu plus le Palais des congrès qui, dès 2015, risque d'atteindre sa pleine capacité.

Et pourtant, l'agrandissement du centre des congrès est un projet qui est peu débattu, et son corollaire, le recouvrement de l'autoroute Ville-Marie, est une option qu'on «pellete en avant» depuis des années. Comme si l'on avait de la difficulté à croire que Montréal est assez populaire pour que soit envisagé un second agrandissement du palais...

Or c'est justement parce qu'on a vu juste en doublant la superficie du palais vers l'ouest en 2002 qu'on peut se féliciter du positionnement de Montréal, et aussi du succès du Quartier international.

Aujourd'hui, les astres semblent vouloir s'aligner pour qu'on aborde enfin le côté est du Palais. Le CHUM a commencé à cicatriser cette plaie béante. Québec a décrété une réserve sur les terrains autour du Palais. Et l'Office de consultation publique vient de recommander le recouvrement de l'autoroute Ville-Marie.

Il faut maintenant passer de l'intention à l'action en lançant notamment les études techniques de faisabilité si l'on souhaite que Montréal continue d'être aussi accueillante.

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