Comme Delta et American Airlines avant elle, UAL vient de ravir le titre de plus gros transporteur aérien au monde en s'unissant à un concurrent. La fusion avec Continental, une transaction de 3,17 milliards de dollars tout en actions, donnera naissance à un géant. Mis ensemble, les deux transporteurs disposent de quelque 700 avions, emploient plus de 88 000 personnes et ont engrangé près de 29 milliards de dollars US de revenus l'an dernier. Une bonne affaire pour eux, mais pas nécessairement pour les passagers.

Comme Delta et American Airlines avant elle, UAL vient de ravir le titre de plus gros transporteur aérien au monde en s'unissant à un concurrent. La fusion avec Continental, une transaction de 3,17 milliards de dollars tout en actions, donnera naissance à un géant. Mis ensemble, les deux transporteurs disposent de quelque 700 avions, emploient plus de 88 000 personnes et ont engrangé près de 29 milliards de dollars US de revenus l'an dernier. Une bonne affaire pour eux, mais pas nécessairement pour les passagers.

Les changements ne seront pas visibles sur-le-champ, la transaction doit d'abord recevoir l'aval des autorités réglementaires. Certaines concessions pourraient être exigées, mais dans l'ensemble, le dossier devrait bien passer puisqu'il y a peu de dédoublements entre les deux réseaux.

Même si Continental et United assurent que la transaction n'a pas pour but d'augmenter le prix des billets, plusieurs spécialistes s'attendent à ce qu'ils le fassent, au moins sur certaines destinations. Les marchés où il y a peu de concurrence, par exemple. Ces hausses pourraient toutefois être de courte durée, si les transporteurs au rabais comme Southwest Airlines y voient une occasion d'affaires et s'attaquent à ces destinations.

Par contre, il n'y a pas grand-chose à espérer du côté des surcharges (essence, bagages, etc.). Dans les cas où Continental était moins gourmande, il faut s'attendre à ce qu'elle s'aligne sur UAL : à la hausse. C'est ce qui s'est passé quand Delta et Northwest ont fusionné.

C'est une victoire personnelle pour le grand patron d'UAL, Glenn Tilton. Depuis que le transporteur est revenu d'entre les morts au terme d'une longue restructuration, en 2006, il n'a eu qu'une idée en tête: le marier. La première tentative a tourné court il y a deux ans, lorsque Continental s'est sauvé au pied de l'autel, mais le gros du terrain avait été déblayé. L'annonce d'hier n'est donc pas une surprise.

Dans cette industrie où la structure de coûts est tellement écrasante, les fusions sont pratiquement le seul moyen de prendre de l'expansion en limitant les dépenses. United Continental Holdings prévoit générer jusqu'à 1,2 milliard de dollars de synergies annuelles d'ici trois ans, dont 800 à 900 millions en revenus supplémentaires.

Avec toutes les plaques tournantes dont elle disposera, la nouvelle UAL aura un meilleur pouvoir d'attraction et sera en mesure d'améliorer les transferts. Deux atouts qui devraient l'aider à gagner des parts de marché. En fait, si le transporteur parvient à offrir une expérience de voyage moins chaotique aux États-Unis, ce sera aussi un gain pour les passagers.

Le patron de Continental ne s'est d'ailleurs pas gêné, hier, pour dénoncer la vétusté du système de contrôle de la circulation aérienne. Une UAL plus rentable accepterait-elle que les transporteurs paient des frais aéroportuaires plus élevés pour financer des améliorations ? Si ce n'est pas le cas, les passagers devront continuer à vivre avec les retards.

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