Le Parti libéral promet la création de 250 000 emplois et un taux de chômage de 6% au Québec d'ici cinq ans. Est-ce un engagement réaliste? Est-ce une promesse de nature à influencer le vote le 4 septembre? LES COMMENTAIRES DOIVENT ÊTRE SIGNÉS.

Denis Boucher

Associé au sein d'un cabinet de relations publiques.



AMBITEUX, MAIS FAISABLE



Une analyse sur les perspectives à long terme du marché du travail, publiée par Emploi Québec en 2011, prévoit que 316 000 emplois seront créés d'ici 2020 et que le taux de chômage devrait se situer à 5,2%, soit le plus bas taux depuis 1967. La promesse faite par M. Charest est donc ambitieuse mais loin d'être irréaliste. Toute personne qui aspire à devenir chef de gouvernement devrait, il me semble, exposer aux citoyens ce qu'il ou elle entend faire pour faciliter l'accès à l'emploi et à la croissance économique. La création d'emplois est un des éléments les plus porteurs d'une stratégie économique puisqu'elle touche directement les citoyens. Elle est aussi un important moteur socio-économique puisqu'il en découle un accroissement des revenus de l'état générés par les impôts et autres taxes qui, évidemment, permettent de payer les programmes sociaux que nous, contribuables, souhaitons nous donner en tant que société. Nul doute que l'annonce faite par M. Charest fera l'objet de critiques. Espérons toutefois que les autres partis ne se limiteront pas à cela et qu'eux aussi feront part de leur stratégie de créations d'emplois. C'est à cela que les élections doivent servir.

Denis Boucher

Jana Havrankova

Médecin endocrinologue.



QUELS EMPLOIS?



Si Jean Charest sait qu'il peut créer 50 000 nouveaux emplois par année d'ici 2017, il devrait bien savoir d'où ces emplois proviendront et comment concrètement le gouvernement s'y prendra pour les générer. Pourtant, lorsque les journalistes ont demandé au premier ministre d'indiquer combien de ces emplois viendraient de la mise en chantier du Plan Nord, il s'est montré impatient et a refusé de fournir les chiffres plus détaillés. Au lieu de préciser ses projets, Jean Charest nous a présenté un exemple détestable de la rhétorique électorale, ou plutôt électoraliste : un semblant de concret dans un flou abstrait. Cela étant, passer de la création de 42 000 emplois par année en moyenne entre 2003 et 2012 à 50 000 entre 2013 et 2017 exige une économie mondiale favorable. Il est possible que les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) poursuivent leur croissance, investissent au Québec ou achètent nos produits, alors que les économies européenne et américaine stagnent ou reculent plus probablement. Par ailleurs, il ne faudrait pas brader nos ressources pour la création d'emplois temporaires, ce qui finirait par épuiser l'économie québécoise et endommager durablement l'environnement. Sur cet aspect crucial, Jean Charest est resté muet.

Philippe Faucher

Professeur au Département de science politique et chercheur associé au Centre d'études et recherches internationales de l'Université de Montréal (CERIUM.ca).



L'ÉCONOMIE D'ABORD



Le Parti libéral annonce qu'il s'engage à mobiliser les moyens dont dispose le gouvernement du Québec pour favoriser la création de richesses. La situation économique des prochaines années sera difficile, c'est pourquoi la promotion de l'investissement doit figurer dans les priorités. Surtout, élections obligent, ne pas parler de profits ou de fiscalité des entreprises, autant de tabous. Pour rejoindre les électeurs, il faut souligner la création d'emplois qui accompagne les investissements et le souci légitime de réduire le chômage, ce fléau. Le seul moyen assuré dont dispose un gouvernement de créer des emplois est d'augmenter le nombre de fonctionnaires. Je doute que ce soit là l'interprétation à donner à la promesse de créer 250 000 emplois. Pour le reste, la société doit s'en remettre au secteur privé. Il faut donc lire cette annonce comme un rare (le seul ?) signal à destination du monde des affaires: «Quebec is open for business.» Au cours des prochaines années, il probable que la démographie contribuera à réaliser la prédiction électorale. Les départs à la retraite, qui s'accélèrent, ne sont pas compensés par une demande d'emplois équivalente, si bien que le taux de chômage diminue naturellement, bien que trop lentement. Cette situation amène des entreprises à prendre des mesures incitatives pour retenir les travailleurs qualifiés. Un autre rappel qu'il faut investir dans la formation de la main-d'oeuvre, y compris dans les universités. Il est illusoire de croire que la croissance économique, la gestion des ressources, le financement de la dette, les tarifs des services publics occuperont une place privilégiée dans nos débats. Malgré la torpeur de l'été, les invectives volent déjà bas et ce n'est que le commencement!

Philippe Faucher

Jean Gouin

Directeur général de la Fédération des médecins résidents du Québec.



UN PARI AUDACIEUX



La présente campagne électorale a débuté sur les chapeaux de roues. Cette campagne sera électrisante parce qu'elle implique non pas deux partis politiques mais au moins cinq, dont trois se feront une guerre de tous les instants et à tous les points de vue, pour faire valoir la véracité de leurs arguments. M. Charest a fait un excellent discours de lancement de sa campagne. Il a mis la table pour s'amender des erreurs de parcours de son parti et il a été on ne peut plus clair sur la question de la hausse des frais de scolarité : « Vous élisez un gouvernement libéral, alors hausse il y aura ». Par ailleurs, nous le savons tous, la productivité est création de richesse. Les partis qui éviteront cette notion fondamentale pour notre avenir à tous auront peu de chance de se faire élire et ça, la majorité silencieuse le sait. M. Charest fait un pari audacieux en promettant la création, sur cinq ans, de 250 000 emplois avec un taux de chômage autour de 6%. Le premier ministre n'a pas froid aux yeux avec une telle promesse, obligeant ainsi ses adversaires à se mouiller et à lui démontrer qu'il a tort. Il reste encore une trentaine de jours pour se faire une tête à ce sujet. Une chose est sûre cependant, l'économie est et sera la pierre angulaire de cette élection.

Jean Gouin

Pierre-Yves McSween

Comptable professionnel agréé, enseignant au cégep régional de Lanaudière et chargé de cours à HEC Montréal.



PROMESSES VIDE DE SENS



Créer 250 000 emplois en 5 ans, est-ce vraiment une promesse électorale? Tout d'abord, le rôle du gouvernement n'est pas de créer de l'emploi, mais bien de tenter de maintenir des conditions favorables à l'emploi. De plus, la création d'emplois est fortement influencée par la conjoncture économique. Ce type de promesse faite par le PLQ est purement électoraliste. Ce qui doit influencer le vote des électeurs, ce n'est pas les promesses ponctuelles, mais bien la mission, les orientations stratégiques des partis et les valeurs qu'ils tentent de transmettre. Ce sont les fondements d'un parti qui doivent diriger notre vote et non pas une période de campagne électorale où des doreurs d'image travaillent jour et nuit. De plus, l'électeur doit se demander non pas ce qui flatte ses convictions, mais plutôt ce qui est objectivement le mieux pour l'avenir de notre province. Même si nous aimons le soleil, il faut parfois de la pluie. Un taux de chômage à 6 %, c'est déjà dans la mire pour 2017 selon les projections économiques. Le PLQ vient de faire une promesse équivalente à : « Je vous promets que le soleil se lèvera le matin en 2017. » Je sens que j'ai une poignée qui me pousse dans le dos.

Richard Vigneault

Consultant en communication.



SI ON EN FAIT LA PRIORITÉ



Le fait que le Québec se soit  mieux tiré mieux d'affaires que d'autres depuis la crise de 2008 nous laisse espérer que si nous concentrons nos efforts sur l'économie, nous saurons, encore une fois, surmonter les difficultés qui pointent à l'horizon. Quand on regarde les problèmes avec lesquelles sont aux prises l'Espagne, la Grèce et même les États-Unis, on se dit que le seul remède pour éviter de se retrouver dans la même situation, consiste à se mobiliser autour d'un projet économique puissant. En accordant la priorité au développement économique, à l'ambitieux Plan Nord, aux investissements, à la création d'emplois et à certaines autres mesures visant à encourager les plus jeunes retraités à rester sur le marché du travail, le Parti libéral vise juste. Cette proposition est la seule qui réunit les conditions pour ouvrir les portes de l'avenir à nos jeunes, pour attirer des investissements, pour créer de la richesse et maintenir nos programmes sociaux. Tout le reste en découle : la santé, la qualité de l'éducation, l'assainissement des finances publiques et le contrôle de la dette. La proposition de souveraineté du PQ divisera et celle de la CAQ qui consiste à défaire les structures de l'État ne s'accordent,  ni l'une ni l'autre, avec la nécessité de nous mobiliser autour de l'économie.

Raymond Gravel

Prêtre dans le diocèse de Joliette et ex-député bloquiste de Repentigny.



ILS NOUS PRENNENT POUR DES CONS!



À chaque campagne électorale, on nous sert la même sauce : des promesses irréalistes dont le seul but est d'obtenir plus de votes au moment de l'élection. Il faut être bien naïf pour croire à de telles chimères. Malheureusement, il s'en trouve encore beaucoup trop d'électeurs qui prennent leurs rêves pour des réalités. Personnellement, j'ai une sainte horreur de ces promesses en l'air qui relève de l'utopie la plus primaire. Quand Jean Charest promet le plein emploi s'il est élu, la question que je me pose est la suivante : depuis 9 ans qu'il est au pouvoir, pourquoi ne l'a-t-il pas fait?  Aussi, comment se fait-il que juste avant l'élection, il distribuait de l'argent à plein de gens dans toutes les régions du Québec? Cette tactique politique m'exaspère au plus haut point et m'aide à comprendre le cynisme de la majorité de la population. Cette façon de faire est complètement dépassée. C'est du mépris envers tous les citoyens du Québec de leur faire miroiter l'Eldorado, quand on sait la précarité de la situation économique mondiale. Et que dire du Dr Gaétan Barrette, de la CAQ, qui vise le ministère de la Santé et qui promet de régler tous les problèmes dans les hôpitaux dans les deux premières années d'un gouvernement dirigé par François Legault ? Plus méprisant que ça, tu meurs! Depuis longtemps, des médecins se sont succédés à ce ministère, et la situation est devenue empirique et alarmante. Un gouvernement responsable devrait nommer à ce ministère, une personne bénévole qui fait de l'accompagnement des malades et qui sait où sont les lacunes dans le système médical. Les politiciens usent de stratégies immorales pour gagner l'électorat. Personnellement, j'invite la population à faire de même pour débarquer ce gouvernement libéral usé à la corde et pour ne pas élire un médecin sans scrupules qui est prêt à tout pour devenir ministre. Ça me donne le goût de vomir!

Raymond Gravel

Adrien Pouliot

Président et chef de la direction de Draco Capital.



QUE LE GOUVERNEMENT SE TASSE!



L'État ne crée pas d'emplois.  Si l'État embauche des fonctionnaires, il ne fait que déplacer des emplois : le contribuable créerait des emplois soit en consommant ou en investissant s'il n'était pas dépouillé de façon coercitive par Revenu Québec pour payer les ronds-de-cuir.  Le même phénomène est vrai si le Léviathan prend nos taxes pour subventionner des entreprises.  Pour encourager la création d'emplois, l'État doit plutôt mettre en place des conditions qui ne mettent pas des bâtons dans les roues mais plutôt récompensent les entrepreneurs qui embauchent.  Au Québec, on ne fait ni un ni l'autre.  À 11,9%, le Québec se classe au cinquième rang provincial quant à son taux d'impôt corporatif général.  Nous avons, et de loin, les taxes sur la masse salariale les plus élevées au Canada.  Rien pour encourager l'entrepreneur à prendre des risques en embauchant plus d'employés pour faire plus de profits.  De plus, à cause de ses lois du travail et de son fardeau réglementaire, le Québec se place au septième rang sur 10, derrière le Manitoba, au classement du climat d'investissement provincial de l'Institut Fraser.  Par exemple, ça prend 16 permis pour exploiter un dépanneur!  Que le gouvernement se tasse du chemin et les emplois se créeront tout seul!

Adrien Pouliot

Caroline Moreno

Écrivain et comédienne.



FESTIVAL ÉLECTORAL



Jean Charest a l'habitude, en campagne électorale, de promettre  mer et monde. Son électorat réunit davantage de gens hostiles à l'indépendance  du Québec et à la langue française que des personnes suffisamment naïves pour  prêter foi à ses engagements. Même les allégations de corruption et de  collusion ne semblent avoir  d'incidence sur le choix de ces  «votants naturels». En contrepartie, la crise étudiante et l'adoption sous le  bâillon de la loi 178 auront un impact notable sur le vote mais, compte tenu  de sa division, il s'en trouvera amoindri. L'ego des chefs ne permettant pas  d'entrevoir de coalition ni la multiplication de pactes de non-agression  électorale, une réélection de Charest demeure possible. À nous de  choisir!

Caroline Moreno

Jean Bottari

Préposé aux bénéficiaires



PAS D'ENTHOUSIASME



En campagne électorale, tout est possible. Chaque chef de parti y va des ses promesses afin de séduire l'électorat. La création de 250 000 emplois d'ici cinq ans n'est pas impossible, certes. Mais encore faudrait-il que le fameux Plan Nord si cher à Jean Charest prenne son envol. Je ne sens pas l'enthousiasme qu'ont vécus les Québécois l'ors de la première pelletée de terre démarrant le chantier de la Baie James. Peut-être sommes-nous devenus méfiants au fil du temps, en tenant compte des trop nombreuses allégations de copinage et d'enveloppes brunes, envers un politicien qui voit grand. Sur ce, je crois que Jean Charest a eu amplement le temps de faire ses preuves depuis neuf ans. En ce qui me concerne, je ne le crois pas capable de livrer la marchandise en matière de création d'emplois, pas plus qu'il ne l'a fait pour améliorer les réseaux de la santé et de l'éducation, malgré ses belles promesses.

Jean-Pierre Aubry

Économiste et fellow associé au CIRANO.



ENGAGEMENT TRÈS OPTIMISTE



Bien avant le déclenchement de la campagne électorale, les Études économiques du Mouvement Desjardins prévoyaient pour 2016 un taux de chômage moyen de 6% au Québec.  Cette prévision  impliquait un taux de croissance moyen du PIB de 1,8% et la création de 135 000 emplois de 2012 à 2016.   J'en conclus donc que l'engagement de réaliser un taux de chômage de 6% en 2017 est réaliste.  Par contre, l'engagement de créer 250 000 emplois d'ici à 2017, me semble très optimiste. Il impliquerait un taux de chômage probablement sous la barre des 5 %.   Si le vieillissement de la population, et la faible croissance du bassin potentiel de travailleurs qui en découle, facilitent la baisse du taux de chômage, plusieurs obstacles rendent plus difficile la création d'emplois.  Je pense tout particulièrement au manque de compétitivité internationale de l'économie québécoise dans plusieurs secteurs, au dollars canadien relativement élevé et à la difficulté d'avoir une main-d'oeuvre qualifiée et abondante dans certains secteurs.  J'espère que tous les partis politiques présenteront une plateforme économique et financière pour les cinq prochaines années de façon à ce que les analystes et les électeurs puissent juger comment ils intègrent leurs promesses électorales dans un contexte économique général qui ne pourra pas être trop optimiste compte tenu du fait que la conjoncture mondiale nécessitera encore pour plusieurs années des ajustements qui limiteront la croissance économique des pays développés.  Compte tenu des risques élevés au niveau de la conjoncture économique mondiale, du niveau élevé de la dette du gouvernement et des difficultés financières des régimes de pension dont le gouvernement est responsable, il serait plus prudent d'éviter de faire trop de promesses afin d'éviter d'être obligé de faire des coupures plus tard.

Jean-Pierre Aubry

Nicolas Marceau

Candidat du Parti québécois dans Rousseau.



PENSÉE MAGIQUE



L'engagement du Parti libéral de créer 250 000 emplois sans investissement additionnel est à l'image de la politique économique du laisser-faire du gouvernement Charest : inaction et pensée magique. Plutôt que de proposer des mesures concrètes pour stimuler l'emploi et le développement économique, le Parti libéral se fie strictement sur le secteur privé, qui devrait assumer seul cet engagement, pour ensuite lui en voler le crédit. Le Parti Québécois a créé 362 000 emplois de 1998 à 2003, dont 124 000 en 2002 avec le Plan Marois. Depuis 2008, les libéraux n'ont créé que 105 000 nouveaux emplois, soit moins de la moitié de ce qu'ils promettent maintenant. La création d'emplois passe par des mesures concrètes pour encourager l'entrepreneuriat, comme la création de la Banque de développement économique du Québec qui misera sur la concertation et l'aide aux PME dans toutes les régions. Cette proposition du Parti québécois offrirait un guichet unique regroupant les services du gouvernement du Québec et ceux actuellement offerts par le fédéral. C'est uniquement par des gestes concrets comme celui-ci qu'on pourra diminuer le taux de chômage, stimuler la croissance et contribuer à l'enrichissement collectif.

Nicolas Marceau, porte-parole de l'opposition en matière de finances

François Bonnardel

Candidat de la Coalition avenir Québec dans Shefford.



DU VENT



Ce que Jean Charest nous a annoncé hier n'est rien d'autre que du vent car au Québec, il se crée en moyenne 50 000 emplois par année, si on regarde les derniers chiffres disponibles. Annoncer 250 000 emplois sur 5 ans revient en fait à ne rien annoncer du tout! De plus, tant Emploi-Québec que le Mouvement Desjardins prévoient déjà que le taux de chômage sera à 6% en 2017! Il ne suffit que de suivre l'évolution de la courbe démographique du Québec pour comprendre que cela tombe sous le sens. Bref, on voit bien que les belles promesses et les belles images qui sont la marque de commerce du Parti libéral ne servent qu'à masquer le bilan économique lamentable de ce gouvernement. Avec des annonces aussi vides, il n'est pas étonnant que le Québec soit passé du 4e rang en 2003 au 9e rang aujourd'hui des provinces canadiennes pour le revenu personnel disponible par habitant. Il est plus que temps d'élire un gouvernement qui redressera le Québec en développant une véritable économie de propriétaires qui créera de la richesse pour tous les citoyens. Seule la Coalition Avenir Québec une équipe économique assez forte et crédible pour réaliser ce rattrapage.

Archives La Presse

François Bonnardel

Jean-Martin Aussant

Chef d'Option nationale.



VIEILLES APPROCHES



J'espère seulement pour Jean Charest qu'aucun parti n'aura l'idée de promettre 251 000 emplois et un taux de chômage de 5,9%. Ça ébranlerait sa campagne, le pauvre. Et j'espère pour la CAQ qu'aucun parti ne promettra un médecin de famille à tous les Québécois en 11 mois. Les 12 mois de la CAQ seraient 9% plus longs. Horreur. Prendre la population pour de la marchandise électorale, c'est ce que font ces politiciens sans imagination aux vieilles approches. Un jour, et j'espère qu'il approche, les Québécois signifieront leur congé à ceux qui les prennent pour des imbéciles. Encore chanceux qu'on n'ait pas entendu l'un ou l'autre dire que toutes les routes seront réasphaltées. Parce que selon certains dinosaures, c'est un signe que le député a apporté «de bonnes choses» pour le comté. Il a fallu une ère glaciaire entre le règne des dinosaures et le règne de l'homo sapien. J'ai bonne confiance qu'il fera bientôt politiquement froid.

Jean-Martin Aussant