UNE MARCHE POUR LE BANGLADESH

UNE MARCHE POUR LE BANGLADESH

Depuis la tragédie de Boston, plusieurs amateurs de course à pied au Québec, au Canada et en Amérique du Nord se réunissent afin d'honorer la mémoire des disparus et montrer au monde entier que la peur n'a pas gagné. On qualifie cet acte de lâche et barbare. Et pour cause. Trois innocentes victimes. Près de 200 blessés. Une dizaine de jours plus tard, au Bangladesh, un bâtiment abritant cinq ateliers de fabrication de vêtements s'effondre, entraînant dans la mort plus de 300 personnes. Et ce bilan ne peut que s'alourdir. Les responsables de ces ateliers savaient la dangerosité du bâtiment. Mais le travail doit se faire. Il n'y a pas de FBI, pas de réseaux de télévision, peu d'images. Je crois qu'il ne faudra pas trop se fier à une quelconque commission des normes du travail là-bas. Ni à une aide gouvernementale substantielle. J'ai alors bien hâte aux petites marches que nous organiserons ici, en Amérique du Nord, afin de supporter ces pauvres gens. D'honorer leur mémoire. Pour montrer que la bêtise ne gagnera pas. Pour être conséquent avec le thème de cette tragédie, on pourra toujours organiser ces marches dans les nombreux centres commerciaux et ces fameux «power center» qui poussent partout. On pourra y joindre l'utile à l'agréable en s'achetant des vêtements fabriqués là-bas. Mais malheureusement, on n'en parlera pas pendant des heures.

Daniel Jobin, Magog

POURQUOI DENIS CODERRE?

Il y a des moments déterminants dans la vie politique d'une ville. Je me rappelle l'état sociopolitique de New York dans les années 60 et 70 alors que la corruption et le manque de direction ont fait fuir la population vers les banlieues. New York était la capitale de la criminalité et le manque de civisme régnait. Est-ce que vous vous reconnaissez dans ce scénario? Moi, oui! C'est pas mal la situation que nous vivons aujourd'hui à Montréal. Ce n'est pas seulement Gérald Tremblay qui en est responsable. Rappelons que ce fut Louise Harel, alors ministre responsable de la métropole qui avait créé la présente structure administrative avec son dysfonctionnement systémique entre des petits fiefs, les arrondissements et la ville centre. Alors pourquoi Denis Coderre? Est-il le sauveur? Non, bien sûr. Il n'y aura pas de messie pour Montréal. Cependant, j'ai eu l'opportunité dans le passé d'apprécier personnellement le dévouement de Denis Coderre dans les dossiers concernant Montréal. Sa passion pour Montréal et pour son rayonnement sont la raison principale de mon soutien pour sa candidature de Denis Coderre. Avec lui, Montréal reprendra sa place comme une des grandes métropoles internationales.

Benjamin Teitelbaum

CIBLER LES ÉLITES POLITIQUES

À la suite des révélations entendues à la commission Charbonneau, il arrive souvent que l'on sonne la charge contre les ingénieurs qui ont trempé dans le trafic d'influence. De toute évidence, ils l'ont fait sciemment et ils en savent le comportement inconvenant. Au-delà des reproches qu'on peut leur faire, ne doit-on pas regarder la source de ce trafic d'influence? Car ce n'est pas dans les cabinets d'ingénieurs qu'on la trouvera, mais bien chez nos élites politiques. On sait depuis longtemps que les professionnels doivent cotiser aux partis politiques pour obtenir des mandats. Ce sont les «hommes» envoyés aux firmes d'ingénieurs par les partis politiques qui se chargent de leur rappeler la chose, notamment que la valeur des mandats est fonction du montant des contributions. Ainsi se comportent nos élites politiques, dont on dit qu'elles sont le reflet de la société qui les élit. C'est pourquoi crier haro sur les ingénieurs et vouloir les punir s'apparente à de l'hypocrisie et à de l'inconscience au regard de l'économie du Québec.

Jean-Marie Desgagné, ingénieur