Le triathlète Simon Whitfield se spécialise à nager, pédaler et courir. Il est beau, il est bon et sympathique c'est merveilleux et on doit l'encourager, mais il ne peut pas représenter notre pays, car il ne parle pas français. Je dirais la même chose s'il s'agissait d'un unilingue francophone. Le porte-drapeau du Canada fait plus que porter l'emblème du pays; il est le représentant des athlètes, il est le représentant de toute une nation face aux journalistes et au public. M. Whitfield n'est donc pas le meilleur candidat. Les Canadiens francophones doivent cesser d'essayer de se faire aimer. Il nous faut plutôt dire les choses honnêtement et avoir des exigences.

Le triathlète Simon Whitfield se spécialise à nager, pédaler et courir. Il est beau, il est bon et sympathique c'est merveilleux et on doit l'encourager, mais il ne peut pas représenter notre pays, car il ne parle pas français. Je dirais la même chose s'il s'agissait d'un unilingue francophone. Le porte-drapeau du Canada fait plus que porter l'emblème du pays; il est le représentant des athlètes, il est le représentant de toute une nation face aux journalistes et au public. M. Whitfield n'est donc pas le meilleur candidat. Les Canadiens francophones doivent cesser d'essayer de se faire aimer. Il nous faut plutôt dire les choses honnêtement et avoir des exigences.



Belle ambivalence


Étienne Boudou-Laforce

Québec

J'ai été soufflé d'apprendre que, selon un récent sondage de l'Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP), les Québécois sont favorables à l'«aide médicale à mourir», mais à condition - attention la nuance! -, que cela soit non suicidaire. Belle ambivalence que voilà. Comment l'aide médicale à mourir peut-elle bien se soustraire à une intention suicidaire? À moins d'un changement terminologique de dernière minute le suicide, tout comme l'«aide médicale à mourir», est essentiellement l'acte délibéré de mettre fin à sa propre vie. On a beau affirmer que c'est pour «arrêter de souffrir» ou encore pour «partir plus dignement et humainement», il n'en demeure pas moins que c'est de mourir dont il est question.



Une décision difficile


Paul Saba

médecin

La controverse sur la candidature de l'ex-journaliste de Radio Canada Pierre Duchesne nous impose plusieurs questions. Pourquoi insister sur le fait que le journaliste était en discussion avec un parti politique pendant quelques semaines ou quelques mois avant de se présenter comme candidat? Est-ce qu'un candidat n'a pas le droit de réfléchir sur plusieurs options avant de prendre une décision?

Je comprends la difficulté de faire ce choix. Sollicité par plusieurs partis politiques au cours des dernières années, j'ai trouvé très difficile de décider. Les discussions sont souvent entamées avec les représentants du parti ainsi que les collègues de travail. Il y a des rencontres avec des amis et conseillers proches. Finalement, les plus importantes discussions ont lieu avec la famille.

Je souhaite sagesse et succès à tous ceux qui se lancent en politique avec objectif principal l'amélioration de la vie de nos concitoyens.



Fuyez les médias!

Yves Deslauriers

Prévost

À Mme Isabelle Gaston,

Je suis à la fois loin et près de vous. Près physiquement et loin mentalement. La souffrance noble, grande et sans commune mesure qui vous accable doit se tenir loin des regards inquisiteurs, voyeurs et indiscrets. Fuyez ces faux pleureurs qui ne peuvent que tromper votre douleur dans une sorte de piège insidieux. Je ne me sens ni digne ni autorisé à entrer chez vous, cependant il y a quelque chose à l'intérieur de moi qui me pousse à vous inviter à fuir les médias dont le but est de répandre la nouvelle. Je n'aime pas voir votre photo dans le journal. J'aime encore moins vous voir soumise au rituel des questions répétitives. Laissons ce qui est sacré à l'abri de tout ce qui peut le désacraliser. C'est l'attitude la plus appropriée et respectueuse qui soit.



Pris entre deux feux

Jocelyn Boily

Québec

Le premier ministre s'est fait prendre à son propre piège. Voulant éviter que le PLQ se fasse éclabousser, il a résisté durant plus de deux ans à la pression en faveur d'une enquête sur la corruption et la malversation dans le monde de la construction. Il a fini par céder.

L'an dernier, il a mis le feu aux poudres en déclarant la guerre à la FTQ par sa loi 33 mettant un frein au placement syndical. Au printemps dernier, il a ouvert un panier de crabes en décrétant une hausse des droits de scolarité de 75%, provoquant ainsi une grève de plus de 150 000 étudiants, grève qui passera à l'histoire autant par sa vigueur que par sa durée.

Le gouvernement libéral a été pris au dépourvu par ce conflit qui reprendra de plus belle au mois d'août. Il se trouve aujourd'hui forcé de déclencher des élections même s'il reste plus d'un an à son mandat, car il est pris entre deux feux: les étudiants et la commission Charbonneau.

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Dr Isabelle Gaston.