Si je m'en réfère aux informations disponibles, vous n'avez même pas fait de contre-offre aux propositions qui vous avaient été présentées. En plus des quelque 520 emplois directs qui disparaissent, il faut ajouter 5000 emplois indirects. Il ne s'agit pas de la fermeture d'un simple dépanneur du coin. La façon cavalière avec laquelle vous avez annoncé la nouvelle à vos fidèles employés nous démontre, hors de tout doute, votre je-m'en-foutisme et votre manque de classe.

Si je m'en réfère aux informations disponibles, vous n'avez même pas fait de contre-offre aux propositions qui vous avaient été présentées. En plus des quelque 520 emplois directs qui disparaissent, il faut ajouter 5000 emplois indirects. Il ne s'agit pas de la fermeture d'un simple dépanneur du coin. La façon cavalière avec laquelle vous avez annoncé la nouvelle à vos fidèles employés nous démontre, hors de tout doute, votre je-m'en-foutisme et votre manque de classe.

On dit que votre raffinerie de Sarnia produirait 75 000 barils par jour alors que celle de Montréal-Est en produisait 130 000. Toutes proportions gardées, le coût d'exploitation de ces deux raffineries devait être similaire. Alors, pourquoi pénaliser celle de Montréal-Est?

Je demeure perplexe devant votre décision et votre attitude. Les dommages collatéraux seront beaucoup plus importants que le simple fait de fermer votre raffinerie. Toute l'économie de la région métropolitaine sera frappée de plein fouet, comme un tsunami.

On constate avec désolation (en épargnant les efforts fournis par Me Michael Fortier et son équipe) que si on y avait mis autant d'énergie à sauver la raffinerie que les gouvernements en ont fait pour sauvegarder le Grand Prix de Montréal, la raffinerie continuerait sa production.

Doit-on en conclure que votre idée était déjà faite et votre décision déjà prise? Cette «négociation» n'aura été qu'une piètre mise en scène de votre part, et de bien mauvais goût, pour ne pas perdre la face et vous donner bonne conscience (s'il vous en reste un tant soit peu).

* L'auteur est le beau-père d'un employé de Shell, «attristé pour son gendre qui vient de perdre sa carrière, sa vocation et son gagne-pain». Il s'adresse à la direction de la multinationale.