C'est le nouveau feu sauvage de l'amour. La maladie des baisés. À Hollywood, le mal du jour n'est pas une infection transmise sexuellement, mais plutôt la «dépendance sexuelle». Et elle en fait gémir plusieurs.

C'est le nouveau feu sauvage de l'amour. La maladie des baisés. À Hollywood, le mal du jour n'est pas une infection transmise sexuellement, mais plutôt la «dépendance sexuelle». Et elle en fait gémir plusieurs.

Voilà déjà quelques années que Michael Douglas et David Duchovny se sont autoproclamés sex addicts. Ce printemps, c'était au tour de Tiger Woods et de Jesse James (M. Sandra Bullock) de nous servir l'excuse ultime de la star prise les culottes baissées.

Surfant sur la vague, un nombre étourdissant de politiciens américains s'offrent à leur tour une rehab sexuelle, ces cures de désintoxication pour cesser de tromper leur douce moitié. Au programme : six semaines de thérapie individuelle et en groupe qui, dans une clinique américaine, peuvent coûter entre 20 000$ et 40 000$. Dispendieux? Oui! Mais c'est tout de même une aubaine pour ces célébrités cherchant à tout prix à redorer leur image ternie.

Loin de moi l'idée d'affirmer que la dépendance sexuelle n'existe pas. Il a fallu 50 ans aux cliniciens pour nous convaincre que l'alcoolisme était une maladie. Même constat pour le jeu excessif: on ne l'associe que depuis peu à des comportements compulsifs dangereux. Si les corps médicaux ont du mal à trouver le financement pour mener des recherches sur le sujet, il est clair que les accros du sexe ont du mal à mener un train de vie normal.

Le hic, c'est que le simple adultère est dorénavant traité comme une maladie pulsionnelle et non une faute morale. Comme s'il était impossible pour l'être humain de tromper son conjoint sans être atteint d'une psychose qu'on soigne en désintox.

On parle très peu, au Québec, des infidélités de nos stars. En France, la presse people transforme les gens surpris en flagrant délit d'adultère en véritables don Juan. Ce n'est qu'aux États-Unis que les vedettes se retranchent derrière l'excuse de la maladie. Le sceau d'un psy en fait foi: ils sont en proie à des pulsions incontrôlables qui justifient leurs infidélités répétées.

Je parie un billet de cinéma que d'ici deux ans, l'une de ces célébrités écrira un best-seller du style «mon combat contre la dépendance sexuelle», et que toute l'Amérique saluera son courage.

Ils sont fous, ces Ricains.