J'ai pris mon premier bain de hockey en 1999 alors que j'avais 10 ans et que ma famille et moi venions d'arriver au Canada, plus précisément à Notre-Dame-de-Grâce, à Montréal. Mon père ne m'aura même pas laissé une quelconque période d'adaptation qu'il venait de jeter à mes pieds un énorme sac et m'a dit: «Fiston, cet hiver, tu joues au hockey» 

J'ai pris mon premier bain de hockey en 1999 alors que j'avais 10 ans et que ma famille et moi venions d'arriver au Canada, plus précisément à Notre-Dame-de-Grâce, à Montréal. Mon père ne m'aura même pas laissé une quelconque période d'adaptation qu'il venait de jeter à mes pieds un énorme sac et m'a dit: «Fiston, cet hiver, tu joues au hockey» 

Depuis ce temps, c'est l'amour fou. Été comme hiver, c'est patins aux pieds que je me promène dans les rues de Montréal, à penser à ce sport devenu religion.

Il est vrai que mes souvenirs ne remontent pas aussi loin que la plupart des partisans de mon âge mais, comme dirait l'autre, on fait ce qu'on peut avec ce que l'on a ! J'ai quand même vu passer un impressionnant lot de joueurs: des Oleg Petrov, Sergei Zholtok, Gino Odjick, Dainius Zubrus... Positivement ou négativement, ils m'ont tous marqué!

Aujourd'hui, ma petite équipe adorée se retrouve en finale de conférence après avoir battu non seulement les récipiendaires du trophée du Président, mais aussi les champions de la Coupe Stanley. Et quelle équipe hermétique, nous avons! Ils ont tous l'air de s'amuser et de s'apprécier, et il m'arrive parfois (oui, oui!) de surprendre notre Biélorusse préféré esquisser un sourire... ce n'est pas rien!

Mercredi soir, j'étais parmi les milliers de partisans à déambuler dans les rues du centre-ville de Montréal, à crier des «Go Habs Go», à chanter des «Olé Olé Olé» et à scander des tournures de phrases peu élogieuses à l'endroit de celui que l'on surnomme maintenant le «Pittsburgh Baby». Bref, l'ambiance était à la fête et si j'écris ces mots aujourd'hui, c'est tout simplement parce que ma voix ne me permet pas de parler!

Maintenant, reste à voir qui de Philadelphie ou de Boston nous allons affronter. Que ce soit l'un ou l'autre, le «road trip» chez nos voisins du Sud est déjà prévu avec une gang de chums, tous aussi partisans que moi.

Comme quoi si vous m'aviez dit il y a une quinzaine d'années que j'irais (je viens d'avoir un frisson d'excitation, rien qu'à écrire ces lignes!) aux États-Unis encourager une équipe de hockey, je vous aurais ri en plein visage. Mais aujourd'hui, c'est un rêve que j'alimente à chaque victoire, à chaque but de mon nouveau bleu-blanc-rouge: la Coupe Stanley, pourquoi pas?