Négligence criminelle

Négligence criminelle

Au moment où toutes les grandes puissances du monde font l'unanimité sur la réduction des gaz à effet de serre et sur la diminution de la pollution de toutes sortes, les pétrolières avides de profits font preuve de négligence extrême dans l'exploitation pétrolifère. Le désastre provoqué par l'explosion et le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon, exploitée par BP, se compare et dépasse les catastrophes de l'Exxon Valdez, en 1989, dans le détroit du Prince Williams en Alaska et du naufrage de l'Erika en 1999, dont les responsabilités respectives incombaient à l'Américain Exxon Mobil et au Français Total. Ce n'est pas vrai qu'en 2010, les multinationales ne sont pas capables d'établir des double ou triple protections de leurs installations respectives afin d'éviter ces erreurs humaines et ces désastres écologiques sans précédent. En plus de subir les foudres de Dame Nature, la population mondiale écope pour cette négligence criminelle des exploitants, davantage préoccupés par leurs intérêts financiers. En plus d'avoir négligé de prendre des mesures de prévention, ces pétrolières n'ont même pas prévu un plan de mesure d'urgence extrême pour faire face à ces catastrophes. Il faut que les gouvernements adoptent immédiatement des règles sévères afin d'éviter que de nouveaux événements catastrophiques de ce genre surviennent et détruisent la vie.

Jocelyn Boily, Québec

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Ne pas confondre avec le Saint-Laurent

Il fallait s'attendre à ce que des prophètes de malheur s'empressent de brandir la catastrophe en cours dans le golfe du Mexique pour réclamer l'interdiction de toute exploitation du potentiel pétrolier du golfe Saint-Laurent. Pourtant, on ne voit pas les Terre-Neuviens en faire autant avec Hibernia et pour cause. Oui, il faut réfléchir sur cette catastrophe, notamment pour constater que la profondeur du golfe Saint-Laurent est de l'ordre de 100 à 150 mètres et non de 4500. Il faut voir surtout la différence énorme découlant du fait que ce pétrole serait exploité par Hydro-Québec et non par une compagnie étrangère qui se fout du milieu. On connaît suffisamment Hydro pour savoir que les barrières flottantes seraient toujours en place ou à portée de la main avant que la nappe ne s'étende sur une surface énorme et que la cloche de scellement serait prête depuis longtemps. Et non tout juste en phase de construction, comme c'est le cas en Louisiane depuis deux jours. Les difficultés budgétaires qui soulèvent tant de colère n'existeraient pas avec cet apport de l'ordre de 15 milliards de dollars par année dans les coffres du gouvernement et surtout, notre pétrole serait forcément plus vert que celui que l'on importe actuellement d'une distance de 12 000 kilomètres. À raisonner comme certains le font à la suite du dégât du golfe du Mexique, on aurait rasé tous les barrages après l'effondrement de celui du Grand Teton, le 5 juin 1976, en Idaho.

Pierre Gingras, Prévost

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Non au forage dans l'Arctique

Le Canada se doit de dire non au forage dans l'Arctique, point à la ligne. Les pétrolières peuvent tenter de nous convaincre qu'ils sont écolos et qu'ils ont les solutions pour s'assurer qu'un accident ne surviendra pas, nous avons la preuve qu'il n'en est rien. Les risques sont bien présents et la réglementation doit être resserrée pour le forage, au point de le bannir. Les prix élevés du pétrole incitent les pétrolières à prendre de plus grands risques pour accéder au pétrole. Tant que le prix à la pompe sera élevé, on verra de plus en plus de catastrophes. C'est le temps pour nos soi-disant gouvernements de mettre leurs culottes.

Richard Hébert, Laval