Le symbole d'une rue piétonnisée presque dans son intégralité du Village gai jusqu'à la Place des Arts témoigne du progrès qui a été fait ces dernières décennies, en rapprochant à la fois physiquement et dans les esprits la communauté gai et les autres habitants et communautés qui profitent tous, côte à côte, de la magnifique saison estivale au centre de notre Ville.  Malgré le soutien que vous apportez à la communauté gaie de Montréal et aux diverses associations et initiatives afférentes, un pas en arrière dans l'organisation annuelle de cette fermeture de rue sera toujours vécu comme un recul.Un recul visible, tangible et blessant de surcroit.

Le symbole d'une rue piétonnisée presque dans son intégralité du Village gai jusqu'à la Place des Arts témoigne du progrès qui a été fait ces dernières décennies, en rapprochant à la fois physiquement et dans les esprits la communauté gai et les autres habitants et communautés qui profitent tous, côte à côte, de la magnifique saison estivale au centre de notre Ville.  Malgré le soutien que vous apportez à la communauté gaie de Montréal et aux diverses associations et initiatives afférentes, un pas en arrière dans l'organisation annuelle de cette fermeture de rue sera toujours vécu comme un recul.Un recul visible, tangible et blessant de surcroit.

Lundi dernier, un débat a eu lieu concernant la piétonisation de la rue Sainte-Catherine est, dans le secteur du Village gai (aussi appelé les « Aires Libres »), et une proposition a été avancée par la police de restreindre cette piétonisation au tronçon situé à l'est de la rue Amherst.

La zone piétonnisée jusqu'à présent serait selon la police trop grande pour pouvoir assurer la sécurité du public, surtout aux alentours de la place Émilie-Gamelin et du métro Berri-UQAM où les actes d'incivisme et de violence liés à l'utilisation et la revente de drogues menacent les passants. On enlèverait alors (à contrecoeur et de façon temporaire, paraît-il) un espace acquis par la communauté gaie du Village, en raison d'actes criminels dont cette communauté elle-même n'est pas responsable !

Je dois vous dire, M. Tremblay, que cela m'évoque tristement le souvenir de la Commission de moralité publique mise en place par votre prédécesseur Jean Drapeau, qui avec l'appui des forces de police a évincé les établissements gais du centre-ville pour des motifs frauduleux et dans le but réel de « nettoyer » du coeur de la Ville la présence gênante de notre communauté.

Loin de vouloir accuser votre administration ou les responsables des services de police actuels de reprendre le programme homophobe de feu maire Drapeau, je souhaite attirer votre attention sur le fait que cette similarité ne saurait en revanche échapper à toute personne connaissant les faits historiques qui font que notre Village se trouve aujourd'hui en périphérie du centre-ville.