Pour plusieurs, le Québec serait très riche. Sommes-nous si riches ? Pour rappel, l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) publie des tableaux intéressants qui comparent les provinces et territoires du Canada. Le produit intérieur brut (PIB) par habitant en 2009 était de 38 950$ au Québec, de 44 492$ en Ontario et de 65 555 $ en Alberta, et de 45 331 $ pour l'ensemble du Canada.

Évidemment, l'Alberta a ses immenses réserves de pétrole ! Mais que penser des Territoires du Nord-Ouest qui ont un PIB/habitant de 93 199$ ? Sûrement qu'ils nous ont précédés avec leur Plan Nord à eux ! En effet, ces territoires regorgent d'abondantes ressources minières, tout comme le Nord du Québec. Ce sont des formations géologiques nordiques semblables à celles du Québec mais eux, ils les exploitent ! Ici au Québec, nous avons peur. Peur du Plan Nord actuellement, tout comme nous avions  peur  du projet de développement hydroélectrique de la Baie James de Robert Bourassa en 1971. Aujourd'hui, nous savons qu'il faudrait 24 centrales nucléaires Gentilly 2 pour remplacer l'électricité produite par les installations hydroélectriques de la Baie James !

Pour revenir aux statistiques de l'ISQ, un autre tableau est intéressant.  Celui de l'impôt payé par une province au gouvernement fédéral. C'est un bon indice de richesse d'une province. Il s'agit ici des impôts des particuliers, des sociétés et des entreprises publiques. L'impôt payé à Ottawa par habitant  en 2009 est de 3037$ au Québec, 4236$ en Ontario et 7 328$ en Alberta. Il est évident que le Québec n'est pas aussi riche que certaines provinces. Aussi, nous profitons du programme de péréquation du gouvernement du Canada qui permet aux gouvernements provinciaux moins prospères de fournir à leurs résidents des services publics sensiblement comparables à ceux d'autres provinces, à des taux d'imposition sensiblement comparables. Or, même s'il n'a pas signé l'accord de la Constitution canadienne de 1982, le gouvernement québécois reçoit près de 8 milliards $ par an provenant du système de péréquation canadien sans même une petite gêne.