Pour mes emplettes de Noël, j'ai pris l'habitude d'aller à la rencontre des artisans québécois qui présentent leurs dernières créations dans les différentes expositions à Laval et Montréal. J'éprouve toujours une grande fierté devant l'intelligence, l'habileté et le talent des femmes et des hommes d'ici qui rivalisent d'ingéniosité pour créer année après année des bijoux, des meubles et des vêtements originaux.

Pour mes emplettes de Noël, j'ai pris l'habitude d'aller à la rencontre des artisans québécois qui présentent leurs dernières créations dans les différentes expositions à Laval et Montréal. J'éprouve toujours une grande fierté devant l'intelligence, l'habileté et le talent des femmes et des hommes d'ici qui rivalisent d'ingéniosité pour créer année après année des bijoux, des meubles et des vêtements originaux.

Je suis donc allé, avec quelques membres de la famille, au Salon des récupérateurs à la Biosphère et au Salon des métiers d'art à la place Bonaventure, à Montréal. L'organisation y était parfaite et nous avons passé de nombreuses heures à jaser avec les artisans et à admirer leur travail. Nous avons acheté aussi.

Comme nous aimons encourager les jeunes artisans, nous sommes aussi allés, au Souk, une exposition qui se tenait à la Société des arts technologiques sur le boulevard Saint-Laurent, à Montréal. J'ai appris que c'était la 8e édition et que cet événement annuel permettait aux artistes, créateurs et designers montréalais d'offrir au public leurs récentes créations. Mauvaise expérience. Nous ne sommes pas restés longtemps et nous n'avons rien acheté parce que nous n'étions pas à l'aise: nous ne nous sentions pas chez nous. Presque la moitié de ces  artisans montréalais ne s'affichaient qu'en anglais; ce n'était même pas bilingue, ce qui aurait été un moindre mal.

Je ne comprends pas que l'on puisse afficher un tel mépris de la clientèle, et elle est encore majoritaire, qui voudrait vivre et acheter en français à Montréal. Est-ce qu'un artisan franco-ontarien oserait n'utiliser que le français dans l'affichage de ses produits à Toronto? Poser la question, c'est y répondre. J'en ai parlé à quelques artisans et quelques employés, mais personne ne comprend notre malaise. C'est comme si, dans ce coin de Montréal, on était tellement habitué à se faire servir en anglais, qu'on ne s'en rendait même plus compte.

C'est dommage, car je ne retournerai pas à cette exposition l'année prochaine et j'invite tous mes compatriotes qui ont à coeur l'avenir du français à Montréal à faire de même. J'irai dépenser mon argent chez des artisans qui me respectent.