Quand son père a travaillé 30 ans à l'Université de Montréal.

Quand on y a étudié.

Quand on y a enseigné.

Quand on demeure à côté.

Quand on est député d'Outremont (donc de Polytechnique).

Quand on a trois enfants dont deux grandes filles.

On ne peut que frissonner devant ce massacre de nos filles du Québec froidement abattues dans la fleur de l'âge.

Que Dieu les bénisse et accompagne leur âme dans la paix éternelle.

Que les femmes et les hommes qui vivent dans ce pays travaillent avec ardeur, avec détermination, avec acharnement à assurer le respect des femmes, l'égalité entre les femmes et les hommes et la liberté pour tous.

Que les députés de notre Assemblée nationale n'oublient jamais qu'au-delà de nos différences, nous sommes les représentants d'un peuple libre dont nous devons, avec courage, défendre les valeurs et les protéger.

Que le souvenir des jeunes femmes de Polytechnique entretienne à jamais notre soif de liberté, d'égalité et de fraternité.