De grâce, Mme Marois, quittez ce bateau qui coule avant qu'il ne vous emporte! Non pas parce vous n'avez pas l'intelligence, les compétences et les qualités requises pour mener à terme le projet qui vous tient tant à coeur, mais parce que la galère péquiste est ingouvernable et que la loyauté est loin d'être la qualité première des membres de l'équipage.

Le Parti québécois n'a jamais cessé de miner la crédibilité de ses chefs en se servant de la place publique pour faire ce que les autres partis ont la sagesse de régler à huis clos. Et pendant qu'à Ottawa, la «petite politique» de Stephen Harper et l'idéologie étroite du parti conservateur sont de nature à redonner à l'option souverainiste une certaine pertinence et la vigueur qu'elle semble avoir perdue au fil des ans, les ténors de la souveraineté nous offrent le triste spectacle d'une bande d'individualistes incapables de s'entendre entre eux et pire encore, incapables de se rallier autour d'une vision unique et crédible pour les Québécois.

La simple pensée qu'un Québec souverain puisse être dirigé par un groupe de personnes aussi désorganisées donne froid dans le dos!  Nous sommes à des années-lumière du charisme de René Lévesque et du calibre des membres de l'équipe qui l'entourait.

Malgré le ridicule de ses volte-face, c'est bien Jean Charest qui doit rire dans sa barbe. Sondage après sondage, la population a beau clamer son insatisfaction et souhaiter le voir disparaître de la scène politique une fois pour toutes, mais pour le remplacer par qui et par quoi? C'est comme si nous étions condamnés à choisir entre la peste et le choléra...