Le PMAD, un plan pour protéger les terrains zonés verts. Ah oui, vraiment? Permettez-moi d'en douter un peu! Le plan métropolitain d'aménagement et de développement propose un gel de cinq ans du périmètre urbain afin d'en diminuer son étalement. Pour une jeune famille de la classe moyenne, s'installer dans un bungalow à Montréal est pratiquement impossible à cause des coûts faramineux d'un tel achat. C'est entre autres pour cette raison que les couronnes nord et sud ont connu un développement spectaculaire pour la construction de maisons en banlieue. En empêchant les municipalités de s'accroître, on vient créer une demande de plus en plus grande pour les maisons et les terrains existants et donc une augmentation des prix.

Mais dites-moi, qu'est-ce que les jeunes familles de la classe moyenne vont faire? Elles vont aller s'installer encore plus loin, là où PMAD n'a pas de pouvoir. Ces familles vont revendiquer plus de services et plus de routes sur des terrains qu'on devrait penser à protéger encore plus que ceux qui sont dans la communauté métropolitaine de Montréal.

Ce plan n'est pas juste défectueux pour les banlieues mais aussi pour le grand Montréal. Si on en vient à mettre tous les services dans un même endroit (par exemple, le CHUM, la Place des Arts et l'UQAM qui sont tous localisés un à côté de l'autre), on vient créer un «générateur d'achalandage». On améliore le rendement du milieu des affaires, mais on n'améliore pas les déplacements interurbains.

On engorge les rues de Montréal pour rendre les banlieues de plus en plus dépendantes du centre-ville et venir créer une rivalité fiscale en stimulant les économies d'agglomération. Plutôt que de confiner les gens dans des logements autour de Montréal, nous devrions développer le Québec pour une économie plus prospère.