Suis-je «mafieux» ? Voilà la question que je me pose depuis la semaine dernière, alors que Mme Pauline Marois a déclaré que le premier ministre Jean Charest «protège le Parti libéral et, en protégeant le Parti libéral, M. Charest protège la mafia et le crime organisé».

Les propos de Mme Marois, en plus d'être diffamatoires à l'endroit de tous les membres du Parti libéral du Québec, sont de nature à accentuer le cynisme face à l'ensemble de la classe politique. Au-delà des divergences d'opinions, je crois que les politiciens devraient avoir un minimum de respect pour les personnes qui osent s'impliquer en politique.

Comme tous les membres des partis politiques le font, je m'implique pour défendre un idéal. Il peut être différent du vôtre, mais il m'appartient. Je n'accepte donc pas qu'il soit ridiculisé au profit de ce que je qualifierais de «politicaillerie». Je regrette, Mme Marois que vous sombriez dans cette facilité, vous qui aviez habitué les Québécois à un débat sur les idées et non sur la facilité.

Depuis quelque temps, vos interventions sont telles, qu'elles ne font qu'ajouter à l'impopularité des politiciens. Dois-je vous rappeler que, selon un sondage récent, à peine 8% de la population dit avoir confiance aux politiciens? Ce n'est pas en insultant les membres des partis adverses et en utilisant des paraphrases, que vous allez inciter nos concitoyens à s'impliquer en politique. Ce n'est pas, non plus en affirmant que vous permettrez un vote libre sur votre motion pour obtenir une commission sur l'industrie de la construction- alors que vous savez que tous les membres de l'opposition vont voter pour- que vous allez améliorer la situation. Si c'est cela le pays que vous me suggérez, cela me conforte encore plus dans mon choix, d'être et de rester fédéraliste.